jeudi 6 décembre 2007

japanimation

DARKER THAN BLACK [2007]

titre original :
Kuro no Keiyakusha

studio : Bones (wolf's rain, etc.)


de : Tensai Okamura

série de 25 épisodes.

L'anime de l'année. Pas vraiment original comme entrée en matière nespa? N'importe lequel d'entre vous aurait pu en dire autant sans même avoir vu Darker than black. Suffit de jeter un coup d'œil sur sa fiche technique pour... ne plus être objectif ^^ :
Tensai Okamura - storyboarder pour cowboy bebop, wolf's rain, full metal panic!, rahxephon, samurai champloo, etc. (et de un !)
Shôtarô Suga - scénariste pour blood+, ghost in the shell : stand alone complex, etc. (et de deux !)
Yoko Kanno - compositrice pour cowboy bebop, wolf's rain, memories, ghost in the shell : stand alone complex, etc. (et de trois !)
Takashi Aoi - directeur artistique pour rahxephon, hell girl, ergo proxy, etc. (et de quatre !)

Quatre poutres pour un seinen : Une histoire qui te met une grosse claque. Un scénario à te paumer Mappy. Une musique qui ferait braire un black metaleux. Et une animation qui t'envoie en première classe dans un Tokyo encore revu et corrigé (plus vrai que nature). Tu m'étonnes que mes chroniques soient uniques après ça. Hum? Ha oui ! :

Humains versus pactisants. Voilà 10 ans que le monde ne tourne plus rond. L'apparition subite de deux champs de force, l'un situé en Amérique du Sud (Porte des Cieux) et l'autre au Japon (Porte des Enfers), ont ipso facto précipité le monde dans une sorte de compte à rebours vers l'apocalypse.
Suite à la disparition de la Porte des Cieux dans une guerre d'ordre mondial, un haut et épais mur entoure désormais la ville de Tokyo afin d'en contrôler l'entrée. Le ciel a disparu et a été remplacé par un fond d'écran où de fausses étoiles correspondent à l'activité mutante de super héros damnés par un pacte mystérieux - hommes, femmes et enfants choisis par le hasard. Le reste du monde ignorant leur existence, les non-mutants s'adaptent à cet état de fait, comme seule l'humanité sait le faire.
Qui dit secret défense dit nations unies, CIA, FBI, police japonaise, syndicat, groupuscules, détective privé... bref, de quoi alimenter 11 enquêtes policières (11 x 2 épisodes) puis reprendre le fil rouge de Darker than black dans les 3 derniers épisodes : qui des humains ou des pactisants vaincra l'autre? Tokyo va-t-elle aussi être rayée de la carte? Vont-ils retrouver leur ciel d'antan? Réponse, hum, vers la fin.


Un anime qui troue (la couche d'ozone). Beaucoup trop alambiqué, hélas, pour en savourer toute les subtilités. SF + polar + ecchi + thriller + comédie + drame psychologique + action = je sais plus où je campe. Par contre, + 1 point pour le Faucheur des Ténèbres, pactisant et héros de Darker than black, à inscrire sur la longue liste des personnages-couteaux-suisse, mais vraiment attachant. <3

post-blogum : Le détail qui tue. L'anime a été sponsorisé par Pizza Hutte. Une façade, un restau, une affiche, tout est prétexte à nous indiquer que oui, ils ont bien signé un contrat juteux avec Bones. Un des personnages va même jusqu'à manger une pizza de la marque ! Pourvu que la gastronomie nippone ne quitte jamais l'animation ^^ c'est le seul moyen que j'ai de baver devant un plat sans prendre un calorie (gourmands : rassurez-vous, ils se rattrapent dans la scène du grill avec des mets plus vrais que... vrai) ^^.

samedi 1 décembre 2007

Une page se tourne...

A Frederic L. et à Evelyne F.



Tant pis... pour le Japon. Pour l'histoire avortée. Ta paranoïa. Les yeux opaques.
Tant pis... pour l'amoureuse. Pour l'histoire volée. Mes pleurs. Le coeur qui se serre toujours.

Tant pis... pour le Rakuen. Pour la princesse abusée. La vérité. Le miroir qui te reflète encore.

Tant pis... pour l'infidèle. Pour l'attente vaine. La culpabilité. Que l'on ressent à votre place.

Tant pis... pour l'exil forcé. Pour la cicatrice. L'amour. Que tu n'as jamais envisagé.

Tant pis... pour toi. Pour la fleur qui éclot dans le fumier. L'éternité. Que vous avez perdu.


... je vais co-écrire les pages qui suivront. Parce qu'un jour tu as eu tort. Et parce qu'une personne muette me dit tous les jours qu'elle m'aime.

lundi 12 novembre 2007

japanimation

BLACK BLOOD BROTHERS [2006]

studios : Live, Groupe TAC

de :
Kōhei Azano

série de 12 épisodes.

Afin de revenir sur la discussion (transformée par vos nombreux commentaires en polémique ^^ - la nouvelle génération d’otakus, ça promet !), abordée précédemment dans mon article sur Claymore, je vous propose ce mois-ci un autre anime, Black Blood Brothers, reprenant le mythe du vampire. Reprenant et non pas plagiant. Ca tombe bien vu que je m’étais bornée à une simple définition du mythe vampirique, chose toujours délicate à faire car un mythe n’est jamais repris tel quel. Il n’est qu’un tissu uni (composé d’éléments fondamentaux) sur lequel on peut facilement broder afin de faire revivre le mythe, mais aussi d'y implémenter d’autres aspects.
Plus question ici de Nosferatus, de Malkaviens ou d’autres clans vampiriques établis dans plusieurs versions du mythe. Le déterminisme familial laisse place à un droit du sang pur et dur : il y a les Black Blood, les Gold Blood, etc. (prononcez avec l’accent japonais pour un meilleur rendu ^^) Les vampires donc, qui ne s’entendent jamais entre eux, qui se font royalement chier dans leur éternité damnée, se sont férocement combattu dans une guerre sainte, qui a complètement détruit la ville chinoise de Hong-Kong. On les retrouve entassés, 10 ans plus tard, dans une ville reconstruite spécialement pour eux, où ils vivent plus ou moins en paix (mais surtout moins ^^), au milieu d’humains et répartis par quartiers. Le conseil d’administration de la ville est quant à lui composé des vampires les plus prestigieux et les plus fortiches (des chefs de clan le plus souvent.)
Mais ne rentre pas qui veut ! Seules les lignées reconnues, de sang direct, les plus aptes à vivre pacifiquement au milieu d’humains y sont acceptées. Quand bien même ! Les enfants de Kowloon, sortes de renards affamés désireux de faire une virée dans le poulailler, essaient d’y pénétrer tant bien que mal. Et quand Jirou (un vampire fan d’Alucard s’y on en croit son accoutrement) débarque en ville, c’est tout le quartier qui s’embrase à la vue du célèbre tueur de vampire, Lame d’Argent. Pourquoi est-il revenu ? Et pourquoi le conseil d’administration se montre-t-il aussi frileux en ce qui concerne son établissement en ville ? Que cache la présence des enfants de Kowloon ? Vous donnerez bien un peu de votre sang pour le savoir ? XD


post-blogum : 12 épisodes seulement pour une histoire qui en mériterait bien plus.. Résultat des courses : un rythme accéléré, des flash back décousus et une fin bien bâclée :[ Ca fait un moment déjà que l'otaku fait avec. Studios ! : Les animes de plus de 12 épisodes ne nous ont jamais effrayé que je sache ! ^^

samedi 3 novembre 2007

déviances II

Avant c'était mieux... et moins cher !

jeudi 25 octobre 2007

Le livre et le temps.

Ma destinée, Victor Hugo, 1867.

Je suis dans la nuit, et j'attends avec calme l'espèce de jour qui viendra, sans trop y compter pourtant, car si Après-demain est sur, Demain ne l'est pas; les réalisations immédiates sont rares, et, comme vous, j'ai plus d'une fois, sans confiance, vu poindre la sinistre aurore. En attendant, je suis comme vous dans la tourmente, dans la nuée, dans le tonnerre; j'ai autour de moi un perpétuel tremblement d'horizon, j'assiste au va-et-vient de ce flot qu'on appelle le fait; en proie aux événements comme vous aux vents, je constate leur démence apparente et leur logique profonde; je sens que la tempête est une volonté, et que ma conscience en est une autre, et qu'au fond elles sont d'accord; et je persiste, et je résiste, et je tiens tête aux despotes comme vous aux cyclones, et je laisse hurler autour de moi toutes les meutes du cloaque et tous les chiens de l'ombre, et je fais mon devoir, pas plus ému de la haine que vous de l'écume.
Aux marins de la Manche.
V.H.



A qui de droit.

L
ongtemps, je me suis réveillé de bonne heure. Vous saviez que les livres pouvaient parler mais vous ignoriez qu'ils puissent s'éveiller? Bien que certains, se trouvant satisfaits de leur condition léthargique, n'aient pas voulu prendre de risque, tous peuvent sortir de leur sommeil de papier. C'est un choix autobiographique. Tout ce que vous jugiez comme allant de soi pour un homme, requiert un lent et pénible apprentissage chez un livre. Il doit d'abord, bien avant de comprendre où il se trouve, prendre conscience de lui-même. Je pense que je suis un livre donc je suis un livre. A peine conscient, celui-ci ressent chacune de ses pages, l'une après l'autre, comme s'il n'était au départ qu'une reliure et que des feuilles se mettaient à croître sur son dos. C'est aussi rapide qu'un frôlement d'ailes mais à la fois très long, douloureux. Chaque page doit transpercer l'idée du livre. Certains se sont évanouis avant la fin du processus littéraire. J'ai tenu bon 321 fois. Mais je suis un mauvais exemple. Je me suis éveillé sur le tard; ma rentrée littéraire était terminée depuis bien longtemps. Je n'ai pas connu le monde comme certains qui se sont réveillés sur la devanture de la librairie. Personne ne s'est extasié sur ma naissance. Et aucun passant n'a eu l'envie pressante de me voir paraître, de me toucher, de me lire. Pour couronner le tout : je ne descends pas d'une grande lignée, je suis l'unique édition d'un auteur qui, déçu, n'écrivit plus une seule ligne. Longtemps, ce constat m'a laissé amer. Mais cela, je ne le sus que bien plus tard. A mon réveil, je ne connaissais ni mon titre ni mon auteur. Ni même mon histoire. Car aucun livre ne peut se lire lui-même ! Il ne se découvre que dans les yeux de son lecteur. Pourtant, tous les livres de mon étagère m’avaient déjà fait comprendre que je n’étais pas un des leur. La critique était unanime : les collections me regardaient en biais, les essais me méprisaient de tous leurs titres compliqués, et je sentais le regard moqueur des classiques jusque dans ma côte. Tous m’ignoraient, craignant l’intertextualité ! Je finis par dépérir de tristesse et silence. J’ai commencé à jaunir avant l’heure, par tâches. Ma page 18 s'est collée à la suivante. L’humidité gâcha certaines pages de mon épilogue. Je suis tellement serré entre ces deux livres, muets et furieux que ma couverture moisie ruine la leur à force d’angoisse. J'ai peur de pourrir la librairie toute entière ! J'ai tenté à plusieurs reprises de me jeter du haut de mon étagère dans un hara-kiri solidaire avec tous les livres de ma section. Afin de leur libérer un peu d'espace. Car l'espace est après le temps, la deuxième obsession du livre. Sans l'aide du Grand Larousse, arbitre de tous nos conflits sémantiques, je ne donnerai pas cher de ma lecture ! Longtemps, je me suis trouvé seul. Ma vie changea lors du sixième ou septième Grand Recensement. La librairie était fermée pour cause d’inventaire et nous craignions tous pour nos vies littéraires. Les rumeurs les plus folles circulaient alors. Les éditions indépendantes nous voyaient déjà brûlés ou jetés ! Ceux de la section ésotérisme pensaient que nous finirions tous par nous retrouver dans un lieu magique où le temps n'aurait plus aucune importance. Où nos rides nous rendraient toujours plus beaux, et où nous renaîtrions sans cesse dans de nouveaux foyers. La croyance bibliothécaire se répandit. Sornettes ! Ce jour-là, l’assistant du libraire qui ne savait pas où me mettre, me jeta pêle-mêle dans un carton Théâtre. Ailleurs me semblait toujours mieux ; les tragédies grecques m’épouvantèrent. La peur académique me saisit. Je tomberai en désuétude, jamais acheté, jamais lu, jamais aimé ! J'ai peur de finir en poussière ! Je veux me rendormir à tout jamais ! REWIND ! Longtemps, j’ai espéré renaître. Enfin, dans la nuit, le vieux libraire me prit dans ses grosses mains calleuses, aéra mes pages, s’assura de la souplesse de ma couverture; j'eus honte, mais c'était agréable. Il me référença, jugea de ma valeur et son assistant put enfin me replacer dans mon rayon. Mon rayon à moi : Littérature Étrangère. Quelle ne fut pas ma surprise, le lendemain matin, de découvrir au fur et à mesure que le store de la librairie se levait que je n'étais pas né dans la librairie mais dans la réserve ! J’avais été dupé par ma propre perception ! Et par celle de tous ceux qui se trouvaient encore dans ce qui devint pour moi une sombre caverne. A partir de ce jour, je découvris à plusieurs reprises le bonheur simple d'être lu et donc celui de pouvoir me lire. Je me laissais ouvrir sans résistance et vivait chaque fermeture de mes pages comme une rupture ! N'étais-je pas un bon livre ? Pourquoi personne ne voulait-il m’acheter ? L’attente empira ma dégradation. Je finis par croire que je n’étais qu’un roman à l’eau de rose ou pire : une traduction ! Je finirai par les avoir à l’usure ! Ou l'usure finira-t-elle par m'avoir? Longtemps, j'ai désespéré que quelqu'un veuille de moi. Vous pensez que c'est à ce moment-là que je fus acheté? Moi aussi. Je ne le vis pas approcher. Il commença par me lire debout et à deux mains. Il était un peu jeune mais tellement beau, différent. A tel point que je me perdis dans la contemplation de ses yeux verts et perdis une occasion de me lire ! Quand il revint me voir, je crus en son achat dur comme papier. C'est ce lecteur-là que je voulais ! Ô oui, je me voyais déjà être son livre de chevet. J'aurais voulu le faire rire et l'émouvoir, et surtout le faire rêver et réfléchir ! Quand il revint pour la troisième fois, et qu'il me prit dans un des canapés du coin lecture, j’ai commencé à douter. Voudra-t-il encore me ramener chez lui après m’avoir entièrement lu ? L'étudiant continua à me lire pendant de longues minutes, interminables. Puis il sourit, plus fort, se mit à rire. Ridicule ! HAHAHA ! Il s’en alla en me jetant sur la table de lecture. Le choc fut tel que je tombais dans un profond coma encyclopédique. Je perdis la notion du temps. La réalité arrivait jusqu’à mon récit par bribes, je délirais. Reprends tes influences, il ne reviendra pas, il fréquente une autre librairie. Quelle heure était-il ?

Je finis par sortir de l’oubli. Je me réveillai dans une large pièce, en face d’une immense baie vitrée d’où je voyais la mer. Où il fait chaud et sec. Une pendule y égrène le temps. Souvent, l'homme auquel j'appartiens me prend avec lui, jusque dans son lit. Je frémis à chaque fois qu'il me tient dans ses larges et belles mains, il sourit en me lisant. Et à la fin, il me caresse longuement, parle à voix haute d’une suite possible à mon histoire ! Je ne suis jamais loin quand il reçoit du monde ou lorsqu’il écrit. Au loin, l'océan part et revient toujours. Oui. Longtemps, je me suis occupé à mourir. Pourvu que la marée me garde encore longtemps dans la bibliothèque de mon maître.

vendredi 12 octobre 2007

série tévé

BLACK BOOKS [2000 à 2004]



chaîne : 4 (Grande-Bretagne)

créé et produit par : Dylan Moran (protagoniste de la série) et Graham Linehan

3 saisons x 6 épisodes x 25 minutes.

Marre de voir les rôles de vos séries préférées tenus par des mannequins? Tu ne te reconnais plus dans les scénarios que l'on te sert? Vous vous sentez presque américains à la longue? Impossible d'apprécier les productions françaises telles que Les Experts Normandie, NCIF ou Allo, l'hôpital? J'ai le remède qu'il te faut ! Ils ont même pensé à moi : la série est chroniquée par les acteurs eux-mêmes dans l'épisode 6 de la deuxième saison.

"L'histoire de Bernard Black, vendeur de livres d'occasion soupe au lait et de son abruti d'assistant barbu, Manny. Quand ce duo d'imbéciles se lie d'amitié avec leur voisine déséquilibrée Fran, leurs aventures vous feront rire aux larmes."
Suivi de leur propre critique : "Où est-ce qu'ils vont chercher des conneries pareilles? C'est chiant ! Ils nous prennent pour des idiots. Un navet ! Regardez-les : branleurs ! Ils se croient intelligents. ^^ "

In vino veritas.
Et non ! L'humour anglais n'est pas mort avec les Monty Python ! Ici, plus de doute possible : l'alcool délie bien les langues. Donnez-moi une librairie, un paquet de cigarettes, une bouteille de vin et 3 amis (réflexion faite, donnez-moi plus de vin que ça ^^) et je vous sers Black Books, la série la plus décalée que je connaisse. La plus caricaturale aussi. A tel point que l'egoïste et asocial Bernard Black devient dans la bouche de Manny, qu'il exploite totalitairement, une espèce à lui tout seul : l'Homo Bernardus. Un spécimen rare qui ne survivrait pas longtemps dans ce monde impitoyable sans l'amitié que lui voue son employé ainsi que la toute aussi bohémienne Fran. Ce couple à 3 persévère-t-il ensemble dans l'erreur? Non répond la série, c'est en se servant mutuellement les uns des autres (comme des béquilles humaines) qu'ils parviennent à avancer. Noir c'est noir.


post-blogum : je ne suis que ton humble servitrice, ô maître lecteur. Vous n'êtes pas sans ignorer que votre avis prévaut sur le mien. Je vous laisse donc juger de la valeur de Black Books avec le pilote de la série que voici, enjoy :
http://www.dailymotion.com/relevance/search/black+books+1/video/xl91a_black-books-1x1_fun

mardi 9 octobre 2007

japanimation

CLAYMORE [2007]


studios : Madhouse, Vap, Avex

de : Norihiro Yagi

série de 26 épisodes



"Faut ab-so-lu-ment que tu mates Claymore!" Moué. "C'est le meilleur anime que j'ai jamais vu!" Moué. "C'est vraiment trippant!" Moué. Dis-moi, tu ne cacherai pas des figurines de Naruto dans ton placard ? Tu te paluches encore avec émoi sur Bible Black heinG ? Tu viens tout juste de te mettre à la japanimation, avoue ^^ ? Avec Death Note c'est ça ? Parce que faut vraiment avoir rien vu d'autre (ou presque) pour mettre Claymore tout en haut de la pyramide :x Explicitations :

BERSERK. Avant d'être le titre d'un manga de Kentaro Miura, un Berserk désigne, dans la mythologie norroise, un guerrier à moitié fauve qui entrait dans une fureur sacrée lorsqu'il combattait, se rendant ainsi capable des plus invraisemblables exploits. Suite à la parution du manga éponyme en 1989, le terme a été assimilé (chez les otakus) à Gatsu, un mercenaire assoiffé de vengeance, tatoué du sceau des enfers (symbole alchimique détourné) et paré d'une large et lourde épée à deux mains aussi grande que lui. Un héros maudit caractérisé par sa force démesurée, son insensibilité aux coups qui lui sont portés et que même la mort ne semble arrêter tant il redouble de courage à chaque blessure qui lui est infligée. Sa cause personnelle est perdue (tous ceux qu'il aimait ou qui l'aimait ne sont plus de ce monde) mais il continuera à tuer ses ennemis, des monstres se nourrissant d'entrailles humaines, encore et encore, jusqu'à mettre la main sur le beherit (nom donné à Satan en Syrie) : un étrange objet qui transforme son possesseur en un de ces monstres - ou en un dieu lors d'un Festival. (Je fais court ^^.)

NOIR. Dans cet anime sorti en 2001 et écrit par Ryōe Tsukimura, deux tueuses à gages mettent à jour les plans d'une organisation créée il y a plus d'un millénaire et qui a pour mission de former des tueurs qui protègeront les innocents (Noir). Malgré tous les efforts de la part d'une autre organisation concurrente (les Soldats) pour les éliminer, les deux filles, amies de par leur infortune (elles sont orphelines et recherchent la vérité sur leur passé) parviendront jusqu'au repère de l'organisation. Juste à temps pour découvrir que ce sont elles qui avaient été élues, dès leur naissance, pour être le prochain Noir. Séparées de leur famille, les deux filles avaient dû subir un entraînement (éviter les Soldats, éxécuter des missions) jusqu'au jour où elles deviendrait véritablement les représentantes de l'Organisation - sorte de groupuscule religieux fantasmant l'idée qu'il est un trait d'union entre le courroux de Dieu et les criminels, à travers le bras droit et gauche de ces deux filles élevées au rang de Vierges. Elles refuseront bien évidemment d'appartenir à cette organisation qui les a privé d'une existence normale et tenteront de leur échapper. (Plus bref je pouvais pas :x)

VAMPIRE. Difficile, ici, de m'arrêter à un seul anime ou à un seul manga qui réutiliserait le mythe du vampire. Je me bornerai donc à énumérer certaines de leurs caractéristiques. Le vampire a reçu sa condition d'un autre vampire qui a sucé un peu de son sang (le Baiser du vampire). Il passe alors d'un état mortel à celui d'immortel (son corps reste figé tel qu'il était lors de sa transmutation) et devra à son tour se nourrir de sang humain. L'état vampirique lui confère certaines capacités telles que la célérité, la lycanthropie (la Bête sommeille en lui, il doit apprendre à gérer son côté animal), le pouvoir de lire dans les pensées et celui de reconnaître immédiatement ses semblable d'entre les humains. Plus il vieillit et plus il maîtrise ses pouvoirs. Mais il s'éloigne également de son passé de mortel et peut, à tout moment, perdre toute humanité en devenant une Bête à part entière. (Un grand merci à David qui m'a permis d'y voir plus clair :)

CLAYMORE. On prend une grande marmite, on y balance un peu de tout ce qui a plu : hop, l'oeil qui manque à Gatsu, hop, un peu de Noir, hop, du sang de vampire. On en met plein les yeux, faut que ça se vende. Tampis si le scénario est limite : on commence par tuer des yoma, puis des éveillés, puis des abyssaux, et on prend n'importe qui en boss final - perfect, ça fera un très bon jeu vidéo. On remue le tout avec une épée d'Highlander (une claymore) en ricanant. On se gratte les couilles en pensant à tous les yens qu'on va empocher.. siouplééééé, pas de saison 2 ! Bah, ce ne seront pas les premiers ni les derniers à faire ça (où s'arrête le plagiat et où commence l'intertextualité?) et puis l'anime est de belle facture. Bon, allez : rien de nouveau - à voir uniquement par gourmandise ^^.


post-blogum spoilant : je n'ai pas lu la version papier de Claymore. Mais certains points de l'anime restent dans l'ombre. Pourquoi l'organisation des claymores possède-t-elle un vitrail (anachronique qui plus est) rappelant la relation existant entre Teresa et Claire, vu que la création d'une claymore à partir d'une autre claymore (au lieu d'un yoma) reste une expérience isolée et non pas planifiée ? Pourquoi Priscilla est-elle plus puissante qu'une claymore éveillée normale (ou qu'un abyssal!) ? Les autres éveillés ne sont-ils pas aussi nés d'une perte de contrôle ? Ils devraient tous avoir les crocs non? Pire que ça : comment les claymores sont-elles intronisées? On sait que ça passe par le sang et la chair d'un yoma, mais comment procèdent-ils à la création d'un être hybride dans cet âge médiéval mythique? Etc.

mercredi 19 septembre 2007

série tévé

DESPERATE HOUSEWIVES Saison 3 [2007]














chaîne : abc (stazuni)

créé et produit par : Marc Cherry et Charles Pratt

série de 23 épisodes (x 42 minutes)

Maîtresses de maison désespérées. Je ne pouvais décemment pas passer à côté d'un tel titre. Parce qu'il me fait immédiatement penser à Etxebarria ou à Almodovar et ensuite parce que, même sans être une ménagère de 40 ans résignée, je suis une femme. De 23 ans. Et je sais que je ne suis pas la seule à m'angoisser déjà sur ce qui m'attend, en tant que femme justement.
Une union? Heureuse ou pas? Des enfants? Que je saurai élever ou non? Vieillir? Bien ou de mal en pire? Sourirai-je ou gémirai-je en partant au travail? Et mes (ma) passion(s) s'envoleront-elles en fumée, ne nourrissant ainsi que mes regrets?
Les hommes y pensent aussi vous me direz. Oui, tout pareil : hélas ! Car comme il serait bon que notre mec-pour-la-vie-à-la-mort n'éprouve pas la même chose, quel pilier terrible il serait alors ! Dommage pour tout le monde : boys can cry. Toi et Moi, comme deux bombes à retardement collées l'une à l'autre. Si l'une explose.. enfin bref, je ne vais pas vous faire un dessin ^^ Mais consolez-vous, c'est aussi parce qu'il ressentent les mêmes choses que nous qu'ils pourront en partie (puisqu'ils ne sont pas nous) nous comprendre. Qu'une main se serrerra dans la tienne quand tu te sentiras perdue, que le poids du sac des courses sera partagé et qu'il aura encore toujours, malgré tout, envie de rencontrer ton entrecuisse. Et bien plus tard, dans très très longtemps (50/60 ans), ton regard finira dans le sien, siamois par les yeux, dans un long baiser en diapositives entouré de rides profondes (de celles qu'on ne peut pas faire disparaître à coup de collagène Nivéa) Happy End.
Oui, partirai-je en fumée de regrets, que de lourdes interrogations, à un mètre de nos trompes de Fallope où nous imaginent les autres générations.
Cependant, même si nos amis les hommes ressentent les mêmes choses, ils ne les ressentent pas de la même manière. Et puisque la littérature a été leur tribune pendant plus de XIX siècles je ne peux qu'approuver cette série tévé qui met le doigt où ça fait mal. Même si c'est un doigt parfaitement manucuré et vernis de rose. A croire qu'on ne peut attirer l'attention des téléspectateurs(rices) qu'avec ça -.- !

En partant de ces constats, c'est la saison 3 qui m'est apparue comme la plus intéressante puisque c'est la plus réfléchie (la plus récente) et qu'on y trouve, enfin, l'aboutissement de ce qu'elle se proposait de mettre en scène : ces questions que l'on se pose presque incessamment à 23 ans. A 33, à 43 et à 53 ans aussi. Pari tenu plus que réussi.

post-blogum : Pourquoi? Parce qu'il s'agit d'une fiction et pas d'un documentaire. D'une fiction à l'américaine qui plus est. Difficile de s'identifier à elles de mon avis. C'est sûrement difficile à concevoir (et à accepter) mais notre vie (de femme) est conditionnée par la société dans laquelle nous vivons. Et aux States ça se passe différamment (puritanisme, surmédiatisation, Bush ^^, etc.) les perspectives ne sont pas les mêmes. Une série à égoutter à la passoire sur notre réflexion donc.
Mais Desperate Housewives, c'est tellement plus intéressant qu'un docu Artesien, et ça met tellement mieux en évidence tous ces clichés débiles, toute cette morale religieuse hideuse, toute cette culture de l'apparence et des apparences qui désespèrent la maîtresse de maison. Allez, souris femme ! :) C'est un ordre ! ><'

samedi 15 septembre 2007

clipe

Je découvre de nouveaux trucs tous les jours, la fin de certains animes se fait attendre et c'est la rentrée :) En attendant je vous laisse un clip que vous ne vous lasserez pas de mater bande de coquinous..! A bientôt.

Dancing Cyprine by OMAHA BITCH


post-blogum : Y'a pas un groupe de hardcore qui cherche un fût de batterie par hasard? Parce que dans le genre grosse caisse, chuilà ! XD

lundi 27 août 2007

japanimation


ABENOBASHI [2002]

titre original : Abenobashi Mahou Shotengai

titre alternatif :
Abenobashi Magical Shopping Street

studios : Gainax et Madhouse

de : Hiroyuki
Yamaga

série de 13 épisodes.



Après 2 x 2 = Shinobuden et Dai Mahou Touge, je vous propose ce mois-ci un autre p'tit anime ultraparodique, qui se déroule dans le quartier d'Abeno à Osaka - ville qui reçoit actuellement les Championnats du Monde d'Athlétisme 2007.

Suite à un plan de reaménagement du quartier d'Abeno (en clair : ils vont tout raser et reconstruire), Sasshi voit son été contrarié. Le père d'Arumi (sa meilleure amie depuis toujours) a décidé de rouvrir son restaurant français à Hokkaidō. Elle ne sera donc plus là à la rentrée. Pour couronner le tout, le grand-père d'Arumi manque de se tuer dans un grave accident et se décide lui aussi à abandonner le quartier. La résignation du vieillard et l'angoisse de Sasshi vont alors ouvrir les portes de la galerie marchande où ils vivent.. à d'autres réalités ! Les deux enfants vont ainsi se retrouver téléportés dans différents Abeno, tous les plus loufoques les uns que les autres (Abenobashi façon SF, polar, shōjo, fantasy, etc.) d'où ils chercheront à s'évader à tout prix, grâce à l'aide (ou en les évitant !) de deux personnages qui font figure de fil rouge de ces mondes parallèles : l'énigmatique Yutas et la très ecchi Munémuné. Mais quel est leur rapport avec Abenobashi? Vous n'en saurez pas plus XD.

Performance 1. Un anime foufoufou qui n'est pas sans nous rappeller Fuli Culi (des studios Gainax aussi) pour sa vitesse et son non-sens, animé par Madhouse (Death Note) et blindé de gags et de parodies hilarantes qu'on prend plaisir à reconnaître. (Je n'ai jamais autant ri en voyant un anime, non pas souri, RI - avec les zygomatiques qui font mal et toussa ^^.)
Performance 2. Un anime de qualité où à chaque épisode, le dessin, la palette de couleur, la musique et l'animation varient selon le monde où ils se trouvent, tout en gardant ses caractéristiques de départ. (J'ai l'impression d'avoir vu 13 japanimes en une seule fois.)
Performance 3. Un anime original qui renferme aussi sa propre histoire dévoilée au fil des épisodes, très touchante, et liée à celle (avec un grand H) du Japon urbain du milieu du XXe siècle.
De véritables prouesses donc, qui s'emboîtent parfaitement les unes aux autres.

Et comme si cela ne suffisait pas, Abenobashi va encore plus loin : en choisissant comme personnages principaux deux enfants qui s'apprêtent à passer à l'âge adulte et comme scène un quartier d'Osaka chamboulé par l'inévitable évolution des villes, c'est la notion même de rupture qui est ici dédramatisée. Rien ne sert de se réfugier dans d'autres mondes, de la nier ou de chercher à l'empêcher, puisqu'elle est inéluctable. Il faut au contraire l'affronter, abandonner son egoïsme d'enfant, puisqu'en fin de compte la rupture est elle aussi une tradition. L'important c'est d'être en bonne santé comme le répète Arumi. Ainsi va la vie.


post-blogum : L'anime dénonce aussi, à plusieurs reprises et selon le thème de l'épisode, la stupidité des Hommes : guerre, pollution, occidentalisation, criminalité, artificialité, etc.

Pfiiiou, Abenobashi ou comment s'y connaître en animes nippons en une seule série.

vendredi 24 août 2007

expo

L'IMPRESSIONNISME
de France et d'Amérique


Quand? jusqu'au 23 septembre 2007
Où? Musée Fabre [Montpellier]
Combien? de 5 à 7 euros (gratuit pour les étudiants de PaulVa.)

Si le titre de cette exposition de peinture ne t'évoque rien, je te déconseille de t'y rendre ^^. Renseignes-toi d'abord : apprends, regarde et apprécie. [Imagine : des représentations comme des images.gif, aux grosses touches de peinture remplies de couleur et de lumière, impensables si on se refère aux canons néoclassiques en vigueur. Imagine 2 : le dernier mouvement pictural avant l'arrivée de la photo, l'aboutissement de la recherche esthétique du réel !] Et si ça t'intéresse encore, déplace-toi jusqu'au Musée d'Orsay (Paris) - site détenteur du plus grand nombre de toiles impressionnistes, les plus connues. Ensuite, et seulement, tu pourras comprendre ces quelques tableaux, qui eurent plus de succès en Amérique - pas parce qu'ils ont meilleur goût, mais parce que nos autorités académiques (et pas que) ont toujours eu du mal avec l'évolution, la rupture et la modernité*.

Si tu t'y connais un peu, ou bien si tu es un fin connaisseur de cette école de peinture française, ça ira, tu pourras trouver un intérêt à cette expo très variée. Une digression sur l'oeuvre de Degas et l'influence de l'estampe japonaise sont les moments forts de cette collection empruntée. Enfin, les derniers tableaux (dont un pré-fauviste) ne te feront plus regretter l'ennui causé par certaines croûtes d'importance secondaire. Un extrait (pas le meilleur), à voir quand même.

*On serait pas obligés de quémander nos toiles aux musées étrangers qui les ont acheté, si ça n'avait pas été le cas.

post-blogum :
les représentations impressionnistes de Van Gogh, singulières, sont totalement absentes de l'exposition. Ca aurait pu compenser. Dommage.

définition(s) II


rire
: 1 Manifester un état émotionnel, le plus souvent un sentiment de joie.
2 Elargissement de l'ouverture de la bouche accompagné d'expirations saccadées plus ou moins bruyantes et un léger plissement des yeux.

pleurer : 1 Ressentir vivement une douleur physique ou morale au point d'en verser des larmes.
2 Être affligé, avoir une très grande peine, manifester du chagrin avec ou sans larmes ou plaintes.


source des définitions :
http://www.lexilogos.com/francais_langue_dictionnaires.htm


Vérifions : L'amante qui rit ne peut être comparée à l'amante qui pleure. L'homme qui tombe dans une telle erreur jugerait-il sa femme à la lumière de sa putain? Est-il possible de mettre en balance un sentiment amoureux offert spontanément et un jet de sperme accordé lubriquement? L'épouse ne rirait-elle pas de se voir couverte de semence tous les soirs tandis que la catin pleure dans l'attente d'affection? Qu'en serait-il de la salope si elle avait été aimée et de la légitime si elle avait été sans cesse rejetée? Il faut croire que c'est sous l'effet de l'amant que la femme rit ou bien pleure et non parce qu'il existerait un type de femme optimiste soustrait à un autre type de femme pessimiste.
Hoper edei deixai.

Concluons : Ne sommes-nous pas tous doués de changement? Quelqu'un peut-il être triste ou joyeux à vie? Quelle focalisation erronée alors ! Et comme le souvenir est cruel ! L'homme qui compare l'incomparable ne se souviendra probablement plus que des larmes de l'une et des rires de l'autre.

Exercice : Résoudre les oppositions manichéennes (et chrétiennes) suivantes
>
1. TRADITION x EVOLUTION
2. AUTORITE x INDIVIDUALITE (LOI x SUJET)
3. SAINT x MAUDIT

4. ANGE x DEMON

5. DIVIN x DIABOLIQUE
6. VERTU x PECHE
7. LUMIERE x NUIT

8. INNOCENCE x CULPABILITE
9. EPOUSE x PUTE
10. LARMES x RIRE
11. BON x MAUVAIS (BIEN x MAL).

mercredi 22 août 2007

note


Le tryptique Black août est entièrement dédié à Adèle Hugo (1830-1915) ainsi qu'à François Truffaut qui a largement participé à sa sortie de l'oubli (L'histoire d'Adèle H. - 1975.) L'arrêt de la publication de son journal par les éditions Lettres Modernes est un fait à déplorer. La reconnaissance de ton amour et de ta souffrance ne pourront jamais être, hélas, plus qu'une consolation posthume. A ta démesure et à ta folie.

mardi 21 août 2007

black août III


"La culpabilité, c'est le stupre de l'innocence,

avec un sourire innocent."

Oui, il y a bien pire que moi.

lundi 20 août 2007

black août II

à un cadeau d'anniversaire qui ne m'était pas destiné.


Pire que l'indifférence surjouée, sadique. Pire qu'un crime non assumé, travesti en innocence, un de ces crimes non élucidé, où l'assassin court toujours, ou bien mène une existence normale, et qui caresse sa seconde épouse en souriant, les soirs de Noël. Et bien pire que l'inachevé achevé, stérilement, juste parce que le temps détruit tout chose en s'écoulant. Pire qu'un amateur de musique metal qui en écoute uniquement pour ressentir, chose qu'il n'arrive plus à faire, et qui accueille cette sensation comme une éjaculation qui s'est faite attendre. Pire qu'une anorexique soucieuse de son esthétique qui regarde son nouveau corps, du vomi aux comissures des lèvres, pleine de contentement. Et bien pire qu'une écorchée de pacotille qui essaye de se suicider, régulièrement, comme on faisait du vélo enfant, aves des roulettes. Pire qu'un ancien fumeur qui se grillerait, en cachette, tout un paquet de gitanes, les unes après les autres. Pire qu'un philosophe manichéen, qui classe toute chose selon un critère unique, et son contraire. Et bien pire qu'un artiste qui ne saurait pas dessiner autrement qu'avec un pinceau ou un crayon. Pire qu'un pseudo dépressif, qui irait mieux du jour au lendemain, parce qu'une autre fille a accepté de mettre son sexe dans sa bouche. Pire qu'un serial prometteur, qui n'en tient aucune, qui fait le difficile, pour se retrouver un beau jour, lui aussi, dépendant de quelqu'un d'autre. Et bien pire qu'un vire casaque qui cracherait sur son ancien camp, en serrant ensuite avec ivresse une de ses nouvelles camarades. Pire que l'homme qui comparerait et classerait ses amantes, les unes par rapport aux autres. Pire que l'héritier qui accuserait celui qui mendie d'être un paresseux. Et bien pire que l'ami qui vous (r)assure de son affection, mais qu'on a peur de déranger, si on lui téléphone ou qu'on frappe à sa porte sans prévenir. Pire que le neutre, qui, par lâcheté, ne prendrait pas parti, persuadé qu'ainsi il ne cause aucun tord. Pire qu'un oisif qui regarderait son déclin comme un spectacle de cirque. Et bien pire qu'un aboulique qui se vanterait d'un exploit qui lui est tombé dessus sans effort, par hasard et par chance. Pire que l'amoureux qui baise sa belle, dans le même lit où il prenait sa putain. Oui, il y a bien pire que ..

lundi 13 août 2007

black août I

A : "C’est pas dans tes camions, qu’on mettrait du génie, qu’il faut pour faire marcher des petites choses comme ça. Et puis casse-toi salope, non mais tu vois pas qu’ici, entre nous on est bien, et on a pas besoin de toi."


B : "A l'heure où je te parle, j'ai le sang arraché. Et sais-tu que je pue ce que ta gueule me fait? Ma cuirasse et ton sceau ne font qu'un, tu l'ignores. Mais moi, c'est au fer rouge que j'aimerai tatouer ton corps."

post-blogum : les citations (A et B) sont extraites du titre "Marbres" du groupe Encre. Album : Flux. 2004.

vendredi 10 août 2007

myspace

ayé ^^ vous pouvez aussi me retrouver sur MySpace :

woua. je compte Björk parmi mes "amis" XD non plus sérieusement : on peut facilement y suivre l'actu musicale de nos artistes préférés grâce à leur MySpace music et aussi en découvrir d'autres.

jeudi 9 août 2007

bédé

MALIKI broie la vie en rose [2007]


De : Souillon (pseudonyme) [France]


Publié par les éditions Ankama [Roubaix]

Bande dessinée de 160 pages.

maaaaaaaou. toujours voulu être un chat. parce qu'un chat c toujours beau. tou le monde craque lorsqu'il en croise un. et on rigole tous à la moindre idiotie de leur part. non non pa un chat de gouttière fier et indépendant. j'ai toujours voulu être le chat de qq'un. amoureux et dépendant de mon maître. cet amour des chats (et du monde animal en général) ainsi que leur kawaïsme inné Souillon a su l'illustrer dans son premier album.

issu du monde du jeu vidéo (Dofus, Wakfu, Animalz marine zoo) ce dessinateur 2D commença il y a 3 ans par publier sur le web un strip de sa composition tous les mardis soirs. www.maliki.com. le public adora, son talent se désinhiba, ses lecteurs adorèrent encore plus et un premier album il publia. histoire vraie.

tandis que les mangakas japonais nous propulsent dans des mondes de plus en plus fictifs et psycho-fantastiques, Souillon, également fan de vieux mangas (Maison Ikkoku, Lamu, High School Kimengumi, Mister Ajikko, etc.) et de video games (Shadow of the Colossus, Zelda Twilight Princess, Final Fantasy VI, Castelvania, etc.) s'évertue à faire du quotidien (et du sien en particulier) la source numéro 1 des aventures de maliki et de ses chats.

il est d'ailleurs curieux de s'apercevoir, en lisant sa bédé, que c en plongeant dans une réalité fictionnelle que l'on se délivre de la réalité pure. réalité fictionnelle et non pas fiction, vous me suivez ? constat assumé de la part de son auteur qui s'en sert pour provoquer l'humour, noir et irrésistible, qui découle de ses pseudo-morales psychanalitiques (de comptoir) ou (grossièrement) philosophiques.

l'héroïne sexi et les chats choupi font le reste afin de nous faire alterner les moments baba et les moments mdr. bref, ça ne me gênerait pa d'être réincarnée en un des chat de maliki !

post-blogum : un bon point pour Ankama. la bédé est de belle facture, toute en couleur et richement illustrée par des encarts d'une page. allez, je vous laisse découvrir un des strips ( attention : déssiné de manière décalée comparé au reste de l'album - la forme, comme dans la bonne littérature est ici assujettie au fond )
http://www.maliki.com/strips/strip_lapeurduvide.jpg maliki broie la vie en rose est pour l'instant uniquement disponible sur le site d'Ankama Editions. vous pourrez le trouver en librairie à partir du 4 octobre.

lundi 23 juillet 2007

mea culpa

ce post remplace celui qui portait le même titre (je viens de le supprimer) que je vous avez laissé la semaine dernière. mes états d'âme personnels ne doivent en aucun cas être à l'origine d'un article blog et je m'en excuse. j'espère que cette dernière critique vous plaira et à la demande générale je remets à votre disposition le wallpaper créé à partir d'une de mes photos de vacances (il vous suffit de cliquer dessus) je suis en bas à droite ^^.

Ben quoi? C'est l'été non? XD

samedi 21 juillet 2007

japanimation

DAI MAHOU TOUGE [2006]

titre alternatif
: Panzer Princess

studios : Toshiba et Geneon ent. / Studio Barcelona

de : Ôwada Hideki

4 x 2 OAV + 4 bonus (100 minutes en tout)

Comment ça je ne m'intéresse qu'à des animes pour psychopathes?! Mais pas du tout ! Bien sûr que je peux le prouver : tu trouves qu'elle ressemble à une névrosée la demoiselle, là, en haut à droite? ^^.


sunny side : elle s'appelle Punie =) et c'est une princesse. La princesse du royaume magique même ! Elle a été envoyée sur Terre par sa mère pour s'entraîner afin d'être un jour digne du trône et va ainsi mettre ses pouvoirs magiques à rude épreuve en luttant contre un gang qui sévit dans le lycée où elle s'est inscrit (pauv' choupie, niiif) Heureusement : elle est si gentille et si kawaii qu'elle provoque l'admiration de ses camarades tout comme de sa mascotte qui ne la quitte jamais. Oui, un peu comme dans Sakura ^^. Sauf que elle c'est pas des cartes : c'est des légumes. J'avoue avoir un petit faible pour la patate.


dark side : bon, je ne t'ai petêtre pas tout dit.. ^^; Y'a du sang qui gicle de partou. Et des os qui craquent, des cris de la mort aussi. En fait elle est là pour nous envoyer tous au paradis, et pas dans le bon sens du terme ! C'est une grosse connasse qui torture et tue tout ceux qui sont sur son passage ^^. Enfin tu verras, c'est de famille. Ha ! sa macotte ne rêve que de l'assassiner (mais c'est juste un détail.) Et j'en passe : bien d'autres surprises t'attendent.. Encore plus gorasse que Berserk il y a désormais Punie, la magical girl !


Maintenant tu mélanges les deux aspects et tu obtiens un anime unique et méchamment drôle.

Parodiant le genre magical-ecchi-kawaii, Dai Mahou Touge est une comédie politiquement incorrecte. Le Royaume Magique est en réalité un état fasciste et Punie est surnomée l'impératrice de la soumission japonaise. L'anime cache en fait une critique à l'empire américain - très visible dans les 4 omake supplémentaires.

post-blogum : je déconseille l'anime à tous les hématophobes (ils se reconnaîtront) et aux enfants bien sûr (certains personnages s'exprimant plus vulgairement que des prostituées d'autoroute ^^.)

lundi 9 juillet 2007

kinéma

DEATH NOTE : THE LAST NAME [2006]

réalisé par : Shuusuke Kaneko (qui rempile donc)

film de 2H20

DEATH NOTE le film - deuxième et dernier volet ^^. si tu as été un peu déçu par le premier il se pourrait que tu apprécies tout de même le second, bien mieux ficelé. les changements opérés un peu salement dans Death Note 1 prennent ici tout le sens qu'ils n'avaient pas eu jusqu'alors. il y aurait deux remarques à faire : la première étant qu'il s'agit d'un film live et la seconde que le manga éponyme duquel il est tiré compte 12 tomes - impossible de les adapter fidèlement en 4H de cinéma. un peu d'indulgence donc pour les plus exigeants d'entre vous. dieu sait combien il est difficile de vous contenter bande de (censuré) ! sachez donc que vos réclamations ont été entendues et qu'il ne mérite pas d'être snobé, au pire il vous fera patientier jusqu'à Death Note : le blockbuster (les droits du manga ayant été achetés par Hollywood) THE LAST NAME reprend et conclut ainsi en un seul film l'enquête initiée dans le premier épisode. Qui de L ou de Kira sera ce last name inscrit sur le cahier noir le plus célèbre de l'année? Quelle idée de la justice vaincra? Réponse express dans DEATH NOTE : THE LAST NAME.

post-blogum spoilant : ne vous contentez pas de mater les films et lisez le manga. dans The Last Name, Raito tuerait son père sans hésiter, Misa dit ouvertement avoir peur de vieillir et se fout ainsi de raccourcir son espérance de vie pour la bonne cause, la concurrence présente dans le monde de la télé est un peu trop approfondie.. ce sont des faits adaptés. une oeuvre se doit pourtan de garder un certain mystère et surtout elle se doit de nous laisser réfléchir par nous-même. n'est-ce pa que tu peux penser par toi-même? ho voui, c qu'il aime bien actionner ses neurones mon lecteur /me te lance un susucre.

série tévé

LOST saison 1 [2004]

chaîne : abc (stazuni)


créé et produit par : JJ Abrams et Damon Lindelof


série de 25 épisodes ( x 42 minutes )

Summerlandes. se passe jamais rien l'été :x je préfère les frissons sous la couette pendant qu'il pleut dehors à la chaleur qui vous rend tout poisseux. pas toi? me suis toujours demandée où est-ce qu'elles étaient planquées ces grandes vacances remplies d'amours à usage unique (périmés fin août), de nouvelles amitiés à-la-vie-à-la-mort et d'idylles familiales.. l'été-étudiant, soit tu le passes à larbiner histoire de pa te retrouver dépourvu quand la bise fut venue* ou à glander en solitaire (le store baissé, le ventilo à fond et les moustiques qui rôdent ^^) heureusement que j'ai un truc à te prescrire ma feignasse adorée !

avec LOST non seulement tu ne t'ennuieras plus (déjà 3 saisons menées tambour battant) mais en plus tu vas pouvoir philosopher à foison. j'en ai même rêvé, c'est pour te dire ! si robinson crusoé, vendredi ou les limbes du pacifique ou sa majesté des mouches ne t'ont pa vraiment marqué, LOST t'ouvriras définitivement les portes de la réflexion viscérale qu'impose le spectacle de la lutte de l'homme contre lui-même - comme face à un colosse. tout ça en direct d'un été que tu aurais bien voulu vivre : loin de tout avec des gens hors- ou in-norme, parvenant à délaisser par moments ta propre individualité pour devenir le maillon utile d'un groupe qui ne pense plus qu'à survivre.. survivre à leur propre condition (humaine) plus qu'à un naufrage (aérien) sur une île déserte.

tourné sur les plages d'hawaii et surtou vu de ton canapé tiède, le spectacle estival en devient presque beau et les personnages, pourtan souven atypiques, très attachants - à tel point qu'il te sera difficile d'identifier celui que tu préfères. mais aussi de t'arrêter à la première saison (le dernier épisode est enjambé au premier de la saison suivante de toute façon.) bref, comme tout le monde, tu auras regardé la série en gruyère quand elle passait sur TF1 il y a deux ans, tu vas la télécharger dès la fin de la lecture de cet article ^^ et enfin tu deviendras accro (on vous appelle les losties sur internet =p) y'a de quoi : l'auteur de La Tempête* aurait adoré cette saison ! car l'on s'aperçoit très vite qu'ils ne sont pas là (naufragés sur une île déserte) par hasard.. punition divine? sûremen pa ! la série se garde bien d'une telle aberration (tu t'arrêterais alors immédiatemen de penser) alors pourquoi? c'est ce que vous saurez en regardant LOST cet été.

* Jean de La Fontaine
² Shakespeare

mardi 3 juillet 2007

Ura Nihon


La main sur mon ventre. Une déchirure qui se propage, une flamme qui se multiplie, une douleur qui croît. Désirer que cela s'arrête autant que cela me consume pour de bon. Et en rajouter quand le corps se tort, se rapièce, s'autodétruit momentanément. Et quand ça s'arrête, parce que ça s'arrête toujours comme pour bien marquer la distinction entre douleur et répis : pleurer avec bruit et à cris. Sûrement pour que quelqu'un m'entende, quelqu'un qui de toute manière ne pourrait pas comprendre, au pire désirer qu'il ressente la même chose. Ou pour s'entendre encore vivre et penser naïvement que j'aurais contenté ma douleur, qu'elle ne reviendra pas. Si elle s'estompe, penser à quelque chose d'agréable : le faire sourire, articuler ses bras autour de moi, contrôler ses caresses par la pensée. Je lui dois décidément beaucoup à ce pantin de mes fantasmes ! Sucé comme un bonbon offert après une piqûre, s'évanouir avec son goût, crémeux, dans ma bouche.

A ce rythme là, je ne pourrais plus rêver. Et tous les erzats à ce songe d'une nuit natale n'auront plus aucune valeur. Le rêve est ainsi paradoxal qu'il repose sur quelque chose de bien réèl. Si ce réèl s'effondre, le rêve disparaît. J'ai ainsi appris que mon rêve allait bientôt mourir, c'était écrit dans le journal. En l'occurence celui que je lisais dans la salle d'attente de mon psychiatre (très ironique n'est-ce pas?) Ne pouvant laisser libre cours à mon indignation aux regards des autres patients, je me suis mise à trembler de rage en fixant le gros titre de la mauvaise nouvelle. Pendue à ma sacoche, ma petite peluche Totoro verte tremblait avec moi, par contamination.

Preuve à conviction : http://www.lexpress.fr/info/monde/dossier/japon/dossier.asp?ida=458449&p=1

L'article fournissait toutes les informations : le récit des témoins, le mobile du crime, l'identité des assassins et l'heure programmée du décès. "D'ici deux à trois ans" mon rêve serait rasé et recouvert d'un tas d'ordures relatait, en direct, la journaliste. L'envoyée spéciale savait-elle, au moins, qu'elle avait été envoyée spécialement pour m'empêcher de rêver en rond, en large et en travers? Le Japon, mon Japon, mon amour de loin, se mourrait me divulgait cet ange annonciateur. Et tout concluait, dans l'article, à me faire savoir que je ne pourrais rien y faire, qu'une vaine pétition circulait déjà pour rien, que la décision était inexorable, d'ordre politique et économique, qui sont, je le sais, les ennemis numéro 1 de la volonté individuelle. Les acteurs de mon rêve s'étaient déjà eux-même résignés. Les mutins avaient signés il y a peu l'acte de mise à mort, sans m'avertir bien sûr. Certains avaient même déjà fui les lieux en me laissant un petit mot sur la porte de mes songes : "trop vieux, trop pauvre, gomen, gomen kudasai."

Je sentais mon petit Totoro vert (cadeau qui m'avait été offert bien malgré lui et que j'avais rendu otage de mes désirs qui se prenaient pour la réalité) me carresser la jambe. Si Ogama était rayé de la carte, de quoi d'autre pouvais-je bien rêver ? Quel autre pays imaginaire pourrait me donner la pareille? Je me sentis trop vieille pour devenir astronaute, rechercher d'autres mondes, comme l'avait fait Chiyoko F. en 2001. Ogama deviendra un tas puant de déchets en décomposition. Mon rêve sentira les poubelles. Satsuki et Mei joueront au chat et à la souris en vomissant toutes les deux minutes. Mes songes mourront après une longue agonie nauséabonde.

Et jamais plus je ne pourrais rêver que je suis une vieille japonaise, très laide, très ridée, qui ne pense plus, qui ne souffre plus, qui n'est qu'un corps naturellement courbé sept jours sur sept dans les rizières, accompagnée d'un mari qu'elle n'a jamais aimé d'une folle passion, mais qui est pour elle le meilleur compagnon que la vie lui ai donnée, dont jamais elle ne se plaint, qu'elle ne songerait jamais à remplacer bien qu'il soit tout aussi vieux et ridé qu'elle. Quand mon dos n'en pourrait plus, il m'aurait dit de rentrer, qu'il s'occuperait seul de la tâche à accomplir. J'aurais bu un thé unique, pelotonnée sous mon kotatsu, dans un salon où il n'y aurait aucun livre et aucune prise d'électricité, en regardant les photos de mes petits-enfants accrochées au mur et en écoutant la musique dont toute la nature est capable, rythmée au son des rires des travailleurs du champ voisin. J'aurais préparé mon offrande au kami familial, et sur le chemin qui mène au temple, je serais peut-être tombée, m'éteignant tranquillement sous des cleyera japonica et des ginkgo biloba centenaires. Sans peur et sans regret.

Au lieu de ça, je ne rêverai plus. Et serais condamnée à vivre clouée sur place, sûrement obligée d'en finir avec moi-même pour ne pas avoir à me voir pourrir à mon tour, gangrénée par mon rêve moribond et fétide. Je finirai dans tous les cas par moisir dans une boîte en bois au milieu d'un cimetière catholique en pierre, qui me laissera très peu de chances d'atteindre la terre. Il me sera dans ce cas sûrement impossible de rejoindre ses poussières, de toute manière mêlées à celles d'une autre, dans un autre cimetière en granit, dans une autre boîte en pin massif. Quelque part, dans une autre décharge publique que celle d'Ogama, mon Totoro plus tout à fait vert, se dissoudra dans les restes de viande avariée et de yaourt périmé. Comme se désintégreront les restes d'Ogama dans le ventre de sa nouvelle réincarnation putride.
Ura, Ura Nihon.