dimanche 23 septembre 2012

literatura

LE GLAMOUR [1984 à 2005]

Titre initial : LE DON

De : Christopher Priest [Royaume-Uni]

Mon édition : Folio SF n°417, 2012.

Roman de 409 pages.

Une fois n'est pas coutume : j'ai lu quelques chroniques du Glamour après l'avoir lu. Ce roman de SF est considéré comme un des grands romans d'un grand auteur. Pour moi c'est un livre compliqué, difficile à lire et à comprendre. J'ai dû m'y prendre à 2 fois pour le terminer, alors que j'ai lu son Archipel du Rêve d'une traite. L'auteur lui-même a du trouver sa lecture indigeste puisqu'il l'a remanié 4 fois, de 84 à 2005. Quant à l'intrigue du roman, on reste sur sa faim et un peu con, comme toujours avec Priest. C'est ce que je lui ai dit, lorsque je l'ai rencontré il y a quelques mois. Vos romans, ou pire encore vos nouvelles, ne se terminent pas à la dernière page. Il faut ensuite que nous terminions l'histoire qu'il a écrite, l'histoire qu'il a imaginé puis l'histoire que nous nous sommes imaginés. Il m'a juste dit Pardon. Sadique, Priest ? Non, il aime juste les défis : et si j'écrivais un roman dont les personnages principaux seraient invisibles ? Défi relevé mais pas remporté.
Ça commençait bien pourtant : la "première partie" semble tout droit tirée d'un roman d'Hermann Hesse. Et quel bonheur de retrouver notre bon vieux Sud de la France dans la "troisième partie" ! Puis soudain l'histoire se grippe, on tourne en rond, on ne comprend plus rien, on a mal pour eux, pour Priest. Alors qu'il te suffisait de ne pas trop t'y attacher, à tes 3 invisibles. Plutôt que de nous servir encore la même histoire (X-Men, Heroes, etc.) : celle de celui qui refuse son pouvoir, de celui qui abuse de son pouvoir et de celui qui a le cul entre deux chaises, qui comprend que ça faisait partie de lui, bon gré mal gré. 
Les blogs littéraires sont également tous unanimes : Le glamour est un grande grande histoire d'amour. Ah bon ? Faut croire que les triangles amoureux ne sont pas ou plus mon truc. Quant au fait qu'une mutante tombe amoureuse... d'un mutant, tiens donc, je n'ai pas trouvé de solution. Elle ne serait tombée amoureuse d'un civil que dans un roman du piètre Marc Levy... Et j'avais cru comprendre qu'ils ne s'aimaient plus à la fin, qu'ils avaient rompu, non ? Si ? Aidez-moi !!!
Le roman qui rend flou.

dimanche 2 septembre 2012

bédé

LE VISITEUR DU SUD 
[2004]

De : Oh Yeong Jin [Corée du Sud]

Mon édition : FLBLB, 
édition intégrale, 2011 [prix : 24€].

Bande dessinée et textes 
de 442 pages. 

Et si je commençais ce post par un pléonasme ? J'aime beaucoup les livres qui ont une histoire. Celui-ci en possède trois. Il m'a été offert l'an dernier, une semaine après la mort du dictateur nord-coréen Kim Jong-il, par la sœur de mon petit ami. Tous deux élevés par des cocos. J'ai eu très peur en découvrant cet énorme pavé, imaginant déjà qu'il allait me réquisitionner plusieurs semaines de lecture. Que nenni ! Il s'agit en fait d'une série de textes, contextualisant une bande dessinée qui représente le gros de l’œuvre. Ces dessins ont été réalisés par un des techniciens de la compagnie sud-coréenne d'électricité chargée de réaliser des canalisations en Corée du Nord. Ce projet, initié en 1995 et abandonné en 2003, avait pour but de doter la Corée du Nord de l'énergie nucléaire, en échange de l'abandon de son programme nucléaire militaire. Évaluez vous-même la chose : Le visiteur du Sud c'est le regard d'un coréen sur la Corée + le regard d'un sud-coréen lambda sur la Corée du Nord + le regard inédit et illégal d'un étranger sur un peuple toujours soumis à une dictature communiste + le regard d'un homme vivant dans un pays riche et moderne sur un pays pauvre et sous-développé. Et comme tout le quotidien des nord-coréens est régi par l'idéologie de l’État, cette bande dessinée vaut à elle seule plus que 10 livres d'Histoire sur la Corée !
En y repensant, je me suis dit que c'était dur, mais qu'il y avait aussi beaucoup de moments marrants, absurdes et émouvants. C'est pourquoi j'ai décidé de noter mes souvenirs, avant qu'ils ne se dissolvent dans ma vie quotidienne. Page 231.