dimanche 29 décembre 2013

literatura

LES REVENENTES [1972]

De : Georges Perec [France]

Mon édition : Julliard, 1997.

Heu... Est-il possible d'écrire un roman, même un tout petit, même un mauvais, uniquement avec des mots ne contenant que la voyelle E ?

Réponse : Non. 

Sans parler du fait que ça parle surtout de Q. Et qu'il y a une coquille, page 81 : un mot contenant la lettre O. Oh !

Loupé.

dimanche 15 décembre 2013

kinéma

L’ÉCUME DES JOURS [2013]


De : Michel Gondry [France]

Durée : 2H05.

Ma chambre a la forme d'une cage
Le soleil passe son bras par la fenêtre
Les chasseurs à ma porte
Comme les p'tits soldats
Qui veulent me prendre

Je ne veux pas travailler
Je ne veux pas déjeuner
Je veux seulement l'oublier
Et puis je fume

Déjà j'ai connu le parfum de l'amour
Un million de roses n'embaumerait pas autant
Maintenant une seule fleur dans mes entourages
Me rend malade

Je ne veux pas travailler
Je ne veux pas déjeuner
Je veux seulement l'oublier
Et puis je fume

Je ne suis pas fière de ça
Vie qui veut me tuer
C'est magnifique être sympathique
Mais je ne le connais jamais

Je ne veux pas travailler
Non
Je ne veux pas déjeuner
Je veux seulement l'oublier
Et puis je fume

Je ne suis pas fière de ça
Vie qui veut me tuer
C'est magnifique être sympathique
Mais je ne le connais jamais

Je ne veux pas travailler
Non
Je ne veux pas déjeuner
Je veux seulement l'oublier
Et puis je fume*

Il vaut mieux être mort que pauvre.
* Sympathique des Pink Martini (1997)

jeudi 12 décembre 2013

literatura

ABÉCÉDAIRE DES AILLEURS [2003]

De : Bernard Vanel [France]

Mon édition : L'Archange Minotaure, seul éditeur.

133 pages d'instantanés.

Ce n'est pas une excuse mais : ma mère m'a offert ce livre. Là c'est une excuse : j'étais donc contrainte de le lire... OK qu'est-ce qui cloche cette fois-ci, me direz-vous ? Et bien... je ne comprends pas pourquoi Bernard a publié ce livre. Je conçois tout à fait que l'on décide de publier un carnet de voyage lorsque celui-ci s'y prête, mais là ? Quelques impressions à peine, sans queues ni têtes, plutôt personnelles de surcroît. Je ne me suis pas sentie conviée au voyage... Et puis pourquoi ces pays-là et pas ailleurs ? Les dates me font croire que l'auteur n'est pas un baroudeur ni un Érasme des temps modernes mais plutôt un professeur de lettres qui a bien profité des vacances scolaires de ses élèves... En témoignent les nombreuses citations et références aux grands écrivains. Quand on écrit on ne parle pas de ceux qui ont écrit ! Sinon ça nous laisse penser que Bernard leur a aussi emprunté les quelques jolies tournures employées de-ci de-là, sans véritable connexion avec le restant du texte... si ce n'est l'ordre alphabétique des destinations ? Bernard : on peut écrire sans parler de la journée de la femme parce qu'on écrit le 8 mars et sans parler d'Hitler ou de la solution finale. On peut même très bien écrire sans utiliser une seule figure de style, si si je t'assure ! Et puis pourquoi publier ces écrits sur du papier issu des ressources de la planète ? Pourquoi ne pas envisager de tenir un blog ou des photos présentant de jolis paysages pourraient mieux faire passer le texte... Il ne restera plus ensuite qu'à envoyer le lien aux amis lointains et le tour est joué !
Ni vu, ni connu !

mardi 12 novembre 2013

kinéma

GATSBY 
LE MAGNIFIQUE [2013]


De : Baz Luhrmann [Australie]


Durée : 2h23.


Tu comprends très vite que Baz veut te faire pleurer. Verdict : pas une larme, l'honneur est sauf. Trop d'acteurs aux têtes de gougères, trop de "vieux frère", trop de pauvres petites filles riches, trop de basses. Pas assez de Francis Scott Fitzgerald, pas assez de jazz. Tout est servi sur un plateau en or massif.

Étouffe-crétin.

lundi 11 novembre 2013

kinéma

BERNIE [1996]


De : Albert Dupontel [France]


Durée : 1H27.


Bernie c'est le nom de la personne qui l'a trouvé dans une poubelle, à Noël. C'est vous dire que ça commence mal cette affaire-là. Et bien Bernie s'est mis en tête de retrouver l'identité de ses parents. Et quand bien même il serait le rejeton du diable, Bernie tient vraiment à toujours tout voir au-delà des apparences. C'est vous dire que ça finira mal cette histoire-là.

Film Qte.

dimanche 10 novembre 2013

kinéma

SCARFACE [1983]

De : Brian de Palma [USA]

Durée : 2H50.

Qui ne l'a pas encore vu ? N'a-t-on pas déjà tout dit sur Scarface ? Les truands d'aujourd'hui ne font-ils rien d'autre que surjouer Scarface ? Et si je me la jouait, moi aussi, façon Tony Montana : je suis née avec Scarface ! Oui, la même année, c'est du pareil au même ! Je suis même allé le revoir au cinéma le jour de mon PACS ! (La scène de l'hélicoptère est encore plus horrible dans une salle obscure.) Tiens puisque qu'on parle d'amour : ces délinquants ne sont-ils pas tous enragés du simple fait de ne pouvoir accéder aux beautés qui n'aiment que ce qui brille ? Vous savez la scène de la baraque tex-mex ou Tony et son pote matent les filles qui sortent de la boîte de nuit : vise le con avec elle, mais qu'est-ce qu'il a de plus que moi ? Étrange destin que celui de ce film : tragédie grecque placardée dans toutes les chambres des nourrices à cannabis. C'est mon homme qui a raison : ce titre rouge, sur fond noir et de musique disco, tu sais déjà que ça va être une boucherie. 
Film prémonitoire.

dimanche 3 novembre 2013

kinéma

THE PLACE BEYOND 
THE PINES [2013]

De : Derek Cianfrance [États-Unis]

Durée : 2h20.

Ryan Gosling, le nouvel Edward Norton, me donne à la fois des boutons et envie de pousser un cri à la Whitehouse. Vous voilà prévenus. Cianfrance doit penser comme moi, vu qu'il s'en débarrasse assez rapidement. Enfin : débarrasser, façon de parler. Comme si on pouvait tuer le père. Est-ce qu'on avait besoin d'aller aussi loin pour en venir à cette conclusion ? Non. Est-ce qu'il y a quelque chose à sauver dans ce film ? Oui : la photo qui revient à la fin, sous les pins. Souvenez-vous, quand Ryan dit : je veux qu'on voie tout, qu'on sente bien l'atmosphère.
Film d'ambiance.

mardi 15 octobre 2013

fooding

DE L'ART OU DU COCHON


Adresse : 55 avenue Marie de Montpellier à Montpellier.

Réservation : 04.67.68.51.27.


Cave à vins et restaurant.

LE restaurant que je conseille à ceux qui rêvent de déguster une bonne viande grillée en amoureux. Qui l'eût cru : un restaurant situé sur le fameux "rond-point des drapeaux", celui dont tous les montpelliérains se souviennent pour y avoir passé au moins 30 bonnes minutes coincé dans un embouteillage monstre, et au premier étage d'une cave à vins branchouille dont les baies vitrées montent jusqu'au plafond. Là-haut : une quinzaine de places qui donnent sur l'extérieur et surtout sur les cuisines du restaurant. Leur carte est variée dirons-nous : de 20 à 100€ selon la viande choisie où lapin = fauché et Black Angus ou Wagyu = Crésus. Nous optons donc pour du bœuf d'Aubrac et du chevreau. Nos voisins pour une côte de bœuf à partager. Le chef grilladin leur fait signe depuis sa planche arlequine, histoire de ne pas louper le meilleur moment du film. Sur le balcon, des mignardises abandonnées attendent les commandes desserts qui ne viendront pas. Pour le vin : optez pour du rouge. Vous pourrez ainsi descendre choisir votre cru puis le présenter au serveur-sommelier qui s'occupera du reste. Une grillade, du pinard : succès garanti.
Bonne franquette, sauf le prix.






mercredi 9 octobre 2013

kinéma

LA CHASSE [2012]

De : Thomas Vinterberg [Danemark]

Durée : 1H55.

Je serai brève : regarde bien l'affiche. Concentre-toi. Voilà, tout est dit. Est-ce que ce connard a touché à la petite ? Et pourquoi est-ce qu'il ne dit rien ? Gare à toi : La Chasse n'est pas un téléfilm sur un fait divers. Demande-toi pourquoi il a choisi ce plan ? Parce que le spectateur fait partie de ceux qui se demandent, qui doutent. Je te raconte pas le malaise : jusqu'à la dernière seconde, à se demander si Mads est le Bien ou bien est le Mal. S'il fait bien de ne rien faire. S'il n'a rien fait. Et quand bien même : le mal est fait. Voilà tout.



mardi 17 septembre 2013

fooding

BURGER & BLANQUETTE


Adresse : 1 rue Rosset à Montpellier.

Réservation : 04.67.66.13.5.


Restaurant.

Certains blogueurs ont choisi de ne présenter que les restaurants qu'ils ont apprécié. Ce n'est pas mon cas. Ceci dit, deux options s'offrent à vous :

Option A : vous décidez quand même d'aller manger chez Burger & Blanquette. Vous apprécierez : son emplacement, sa devanture, son grand zinc, son mobilier en bois, sa terrasse en été, de contenter les enfants qui choisiront un burger tandis que vous opterez pour une blanquette de veau ou un bœuf bourguignon. Méfiez-vous : l'hamburger de Kevin coûtera peut-être plus cher que votre plat en sauce !

Option B : vous décidez de ne pas y aller. Rassurez-vous : vous n'êtes pas passés à côté d'un moment inoubliable. Seulement à côté d'une sortie au restaurant. Si vous aimez autant les burgers que les enfants, réservez vite au Country Rock. Et si vous aimez la blanquette ? Bonne question ! Option B1 : à vos fourneaux, mesdames et messieurs ! Option B2 : terminé le restau du samedi soir, passez à la blanquette du dimanche midi chez bonne-maman et papé.

jeudi 5 septembre 2013

kinéma

POPULAIRE [2012]

De : Régis Roinsard [France]

Durée : 1H50.

Vous vous souvenez de la marionnette de Jean-Pierre Papin dans les Guignols de l'info ? Quand elle disait affreux, affreux, affreux ! Et bien c'est ce que m'évoque ce film. Une employée qui tombe amoureuse de son patron qui la rudoie ? Affreux ! Le concours de vitesse en dactylographie (qui existe toujours !!!) ? Affreux ! La compétition au sein d'une discipline stéréotypée ? Affreux ! En faire un film ? Le comble du mauvais goût !

Auriez-vous aimé Populaire si on avait inversé les rôles et que ce soit un dactylo qui se tienne derrière sa patronne sur l'affiche du film ?

mardi 20 août 2013

fooding

MIA BY PASCAL SANCHEZ

Adresse : 609 avenue Raymond Dugrand à Montpellier.

Réservation : 04.67.73.14.26.

Site : http://www.miarestaurant.fr/

Restaurant.

Et pas Restaurant gastronomique. Quand je pense que l'on nous [les montpelliérains] a présenté le chef Pascal Sanchez comme celui qui allait détrôner les frères Pourcel ! Quelle blague ! Que je vous raconte : j'avais réservé pour midi, presque conquise par les avis unanimes de la presse spécialisée - seize ans chez Gagnaire obligent. Staff et chef étaient en train de fumer une clope devant le restaurant. Non non pas derrière : devant. Le calme bien mérité avant la tempête me suis-je dit. Tu parles... Pour commencer : les plats qui me faisaient saliver depuis une bonne semaine n'étaient pas à la carte (une rupture de stock un samedi !?), la formule déjeuner avait pris 2€ en une semaine (l'info était en ligne depuis la veille mais je n'avais pas remis les pieds sur leur site depuis que j'avais réservé). Passons à la carte des vins : des prix étaient barrés et modifiés (problème d'informatique me répond le serveur...) et les propositions ne présentaient que les domaines (à moins de s'y connaître, impossible de reconnaître un chardonnay d'un muscat sec donc). Les plats étaient fades et gras (leur boudin était moins canaille qu'à Paris, ma sauce extrêmement salée, ses pâtes perlaient de gras). Le dessert primé (c'était inscrit sur la carte) était beau à regarder mais pas très bon. Aucun des serveurs qui se sont occupés de notre table ne nous a proposé d'eau, alors nous n'avons rien demandé non plus. Comme nous n'avons rien dit lorsque nous nous sommes rendus compte qu'ils avaient oublié les verres de vin sur la note ! Et le pire de tout : la serveuse qui est à l'accueil du restaurant a osé mettre en doute notre critique après nous avoir demandé si ça c'était bien passé ! Mais oui : c'est sans doute parce que vos clients n'y comprennent rien ! Soyons sérieux : comment voulez-vous que je défende ce restaurant après cet avec-faute ? Il n'est pas encore implanté à Montpellier, celui qui détrônera MM. Pourcel !
Pour bobos du Sud insipides, fans de design sans papilles.


vendredi 2 août 2013

literatura

SEX IN THE KITCHEN [2013]

De : Octavie Delvaux [France]

Mon édition : La Musardine, 2013 [prix : 15€].

Roman de 320 pages.


Je vois d'ici ta tête : à quoi bon s'échiner à critiquer Cinquante nuances de Grey si c'est pour mieux se vautrer ensuite dans la lecture de Sex in the kitchen ? Tu as raison. Mais comment, bon Dieu, aurais-je pu résister à l'appel de sa couverture bouchère quasiment sous-titrée "Les aventures sexuelles d'une foodista" ? La présentation de son auteur aurait pourtant dû me mettre la puce à l'oreille : une auteure de grand talent, dont l'imagination débordante n'a d'égale que sa vitesse à coucher les mots sur le papier. En clair : ce bouquin a été écrit en quelques jours (et ça se voit). J'aurai peut-être dû me renseigner aussi sur sa biblio : Osez une histoire d'amour au bureau, de sextoys, de soumission et de domination, etc. Bref, encore un bouquin de cul qui se la joue Sex in the City avec des parties de jambes en l'air SM (ce n'était pas très clair jusque là, jusqu'à la lecture de la première page du moins). Autant dire que si tu n'es pas un fan inconditionnel du plug anal et de la cravache, la lecture de ce bouquin peut s'avérer très très longue voire fastidieuse si tu apprécies les romans X bien écrits/construits. Pour preuve, l'intrigue du roman tombe à l'eau dès la page 66 où l'on comprend qui sera son amant mystère. Where is the kitchen dans tout ça me demanderas-tu ? Et bien l'héroïne, qui s'appelle Charlotte what else, tient un blog vegan (tu parles d'une gourmande !) et c'est tout. C'est à dire qu'au lieu de descendre des cosmopolitans, elles dévorent des mini-cakes à la tomate séchée. Waou ! Alors si ça ça ne te donne pas immédiatement envie d'aller te branler, je ne m'y connais pas ! Et puis à force de lire des trucs sympas, écrits par des féministes pas sottes, j'en avais presque oublié tous ces clichés pornographiques dignes d'un Marc Dorcel.
A offrir à un homme qui croit connaître les femmes.

mardi 16 juillet 2013

fooding

BEEF CLUB

Adresse : 58 rue Jean-Jacques Rousseau dans le 1er à Paris.

Réservation : 09.54.37.13.65.

Steak house.

Ce que j'ai lu ou entendu : le restaurant à viande du moment, s'y prendre des semaines voire des mois à l'avance, du bœuf signé Yves-Marie Le Bourdonnec, etc. Mon expérience : un restaurant à viande où j'ai pu réserver une table pour 4 personnes l'après-midi même (un samedi !), du bœuf atrocement cher (même sa version hachée), des serveurs plus branchés que moi. Résultat : un burger et des frites siouplé Monsieur Le Hypster. - Oui Madame, ça vous fera 23€. 33 avec le verre de vin. - Merci, au revoir Monsieur Le Hypster.
Où j'ai payé pour me la raconter.

dimanche 14 juillet 2013

kinéma

LE GRAND 
MÉCHANT LOUP 
[2013]

De : Nicolas Charlet et
Bruno Lavaine [France]

Durée : 1H45.

Remake de :  
LES 3 P'TITS COCHONS [Canada]

Le grand méchant loup ou la véritable histoire des trois petits cochons. C'est l'histoire de trois frangins versaillais qui ont plus ou moins réussi : le cadet possède une maison isolée à la paille, le second une maison bobo en bois et l'aîné une villa en pierre avec piscine. Leur vieille mère étant dans le coma, ces trois quadras vont être confrontés à leur peur de vieillir. Qui suis-je ? Un homme casé. Où suis-je ? A Versailles. Où vais-je ? Nulle part. Comment retrouver mes 20 ans ? Tromper ma femme. Dans le conte, le grand méchant loup détruit le foyer des deux premiers cochons et les dévore. Seul le dernier résiste. Normal me direz-vous puisque c'est lui qui possède la maison la plus solide. Puisque c'est lui le plus riche. Morale du film : seul le plus fortuné des trois petits cochons pourra s'en sortir. Et ni Testot ni Poelvoorde ne pourront y faire grand chose... A oublier d'urgence !
Conte UMP.

lundi 1 juillet 2013

japanimation

COWBOY BEBOP [1998]


Studio : Sunrise (Nicky Larson, etc.)

De : Shin'ichirō Watanabe [Japon]

Série de 26 épisodes.

Que voulez-vous que j'vous dise ? Je sais pas moi... J'ai commencé à aimer ça avec Akira, Lain et Cowboy Bebop. Vous faire apprécier un japanime après ça, c'est comme demander à une pute de jouir après trois passes successives. Je peux plus, les gars, je peux plus. J'y ai cru pourtant, quand, des années après, je me suis décidée à le revoir. Ben non, c'était plus ça, comme avant. Sont bien sympas les trois loustics, mais le cabot et le gosse m'ont encore plus portés sur le système qu'à l'époque. C'est pour te dire. Et ouais, et ouais, je suis d'une gé-né-ra-tion désenchantééée (tout est chaos à côté tous mes idéaux des mots abîmés je cherche une âme qui pourra m'aider). Bref, je suis foutue les gars. Je vous assure, jure et tout ça : je ne reverrai cet anime qu'une seule et dernière fois dans ma vie. Sississi : avec mon gosse et mon cabot, s'ils veulent. Le cabot a intérêt à y mettre du sien.
Sans déconner : à voir, avant 25 ans.

vendredi 28 juin 2013

série tévé

GAME OF THRONES [2011-2013]

Titre français : LE TRÔNE DE FER

De : David Benioff et Dan B. Weiss [États-Unis]

Chaîne : HBO

Format à ce jour : 3 saisons x 10 épisodes x 52 minutes.

   Tandis que la télé banalise des crimes de plus en plus odieux, vous vous demandez sans doute comment lutter contre la morosité ambiante. Celle qui réside dans votre Vie De Merde ou bien dans celle des autres ? Et bien La Tribune de Liria a trouvé LA solution ! Oui, vous avez bien entendu : avec Game of Thrones, faites enfin fi de tous vos soucis. Madame, vous ne savez plus comment maigrir durablement et vous déprimez face au délai qui vous sépare de vos prochaines vacances ? Monsieur, vous ne savez plus pour qui voter aux prochaines présidentielles ni comment faire face à la prochaine échéance de votre crédit immobilier ? Mademoiselle, vous ne savez plus comment bien faire pour améliorer votre relation avec votre mère et trouver un nouveau petit ami ? Et bien après quelques épisodes de Game of Thrones, tout cela n'aura plus autant d'importance pour vous. Trouvez enfin la différence entre "vivre" et "survivre" et la définition du mot "précaire". Tout ceci peut sembler bien obscur, mais prendra bientôt sens pour vous, croyez-moi sur parole !
Règle numéro 1 : ne s'attacher à aucun personnage (ni bon, ni méchant).
Règle numéro 2 : ne s'attacher à aucun membre des personnages (ni gauche, ni droit).

mardi 18 juin 2013

fooding

L'ENDROIT

Adresse : 6 rue du Petit Saint-Jean à Montpellier.

Réservation : 04.34.11.55.10.

Site : http://www.lendroit-resto.com/

Restaurant-bar.

Un nom commun, un logo conventionnel, une devanture bas de gamme, une clientèle friquée mais pas branchée et une présentation ("tasting food-vin-champagne", "plus besoin de choisir, faites-vous plaisir !", etc.) qui laissent de marbre. Mais : une ambiance chaleureuse, une cave sous les pieds, des serveurs aux petits soins, des petits plats malins et gourmands, une carte des vins enivrante et un rapport qualité-prix qui m'ont donnés envie d'y retourner. Évitez tout de même les tables situées près du comptoir, où trônent à qui mieux-mieux plateaux d'huîtres de Bouzigues gratinées et DG de Montpellier requalifiés. Ne pas confondre les deux. Comptez 30€ par tête de pipe.
L'endroit où j'ai appris que mauvaise comm et bonne chère, tels l'huile et le vinaigre, ne peuvent pas se mélanger.

lundi 3 juin 2013

literatura

L’ÉLÉGANCE DU HÉRISSON 
[2006]

De : Muriel Barbery [France]

Mon édition : Folio n°4939 [prix : 7,60€]

Roman de 410 pages.

Je me souviens encore (jusqu'à quand ?) de la fille qui m'avait conseillé de lire ce livre. Elle, c'était son père qui le lui avait prêté. On s'imagine toujours quelque dessein secret tapi derrière un conseil de lecture : peut-être qu'il ou elle m'a reconnu dans un des personnages, qui sait si je n'ai pas dit quelque chose qui a été plus ou moins théorisé dans ce bouquin, et si jamais ce livre contenait la recette qui me rendrait enfin heureux ? Alors que bien souvent il n'y a aucun clin d’œil derrière une recommandation littéraire. Sauf, peut-être, l'envie de partager une émotion. Ce qui n'est déjà pas si mal... La fille n'est plus là. Quand bien même : j'ai lu L'élégance du hérisson. Et bien sûr : je ne me suis reconnue dans aucun des personnages, je ne pense pas comme eux et sa lecture ne m'a rien apportée. A peine m'a-t-elle divertie. Ce qui n'est déjà pas si mal... La fille n'est plus là pour que nous en discutions toutes les deux comme de vieilles amies. Avec le verre de vin et les cigarettes de circonstance. Je lui aurais dit que c'était une histoire triste, à la fin. Que je lui trouvais des points communs avec Paloma, indubitablement. Est-ce que tu m'as conseillé ce livre parce que Barbery tenait un blog sur le Japon (http://muriel.barbery.net/) ? Oui... triste histoire, à la fin. Ce qui n'est déjà pas si mal...
A Nathalie, indubitablement.

mardi 21 mai 2013

fooding

RESTO BURGER


Adresse : 19 place aux Herbes à Uzès.

Réservation : 04.66.20.21.03.


Comme son nom l'indique. 

Uzès : bourgade située près de Nîmes, plus connue pour son musée du bonbon Haribo que pour son restaurant à hamburgers ! C'est bien dommage puisque c'est une des seules choses dont je me souvienne : la cathédrale Saint Théodorit et sa tour Fenestrelle, les voutes de la place aux Herbes et cet établissement qui ne payait pas de mine et qui sentait un peu le piège à touristes il faut bien l'avouer... mais ça c'était avant de mordre dans un de leurs délicieux burgers maison ! Un des meilleurs que j'ai jamais mangé dans un restaurant ! Je plains les gens qui n'auront pas fait le détour par son centre ville classé. Pensez-y la prochaine fois que vous irez vous ravitailler en schtroumpfs et en dragibus.
Un hamburger à Hariboland.  

lundi 6 mai 2013

bédé

WATCHMEN [1986-1987]

De : Alan Moore (scénario),
Dave Gibbons (dessin) et John Higgins (couleurs) [Angleterre]

Mon édition : édition intégrale,
DC Comics/Panini France, 2009.

Bande-dessinée en 12 épisodes.

Bon sang ! Qu'est-ce que c'est dur d'écrire ! Et je ne vous parle pas d'un roman ! Qu'est-ce qui m'a pris de tenir un blog, de penser que ça serait aussi facile que dans mes fantasmes ? Je veux dire : j'adore Watchmen ! J'aimerai tant vous en parler de façon à ce que vous ayez envie de le lire. Mais je ne connais rien aux comics vu que les super-héros ne m'ont jamais intéressée (ils sont chiants et ridicules). Est-ce que vous pouvez vous passionner pour un homme parfait, vous ? Moi, non : j'aime les anti-héros. (Im)parfaitement ! Ceux dont on ne saurait dire s'ils sont bons ou méchants, qui sont les deux à la fois. Les héros non pas par vocation mais par névrose, pas des surhommes avec des super-pouvoirs. Comme dans Watchmen : des hommes et des femmes qui se lancent, sans trop savoir pourquoi, dans la lutte contre le crime. Sans imaginer les conséquences de leurs actes. Sans savoir que leur aventure s'étalera sur plusieurs générations... Bref : s'il ne devait en rester qu'un seul, j'éliminerai tous les Supermen pour sauver les Watchmen.
Et pour ceux qui n'aiment pas lire, même quand il y a des dessins : le film (américain) est fidèle au comics (anglais).

mardi 16 avril 2013

fooding

BISTROT D'ANTOINE

Adresse :
27 rue de la Préfecture 
à Nice.

Réservation : 04.93.85.29.57.

Comme son nom l'indique.  


Il y a des gens qui se fichent totalement de la déco d'un restaurant, pourvu qu'on y mange bien et qu'on ressorte de là rassasié. Ce n'est pas mon cas. Que voulez-vous : j'aime ça, les petites attentions. Que le chef lève le nez de ses casseroles pour me saluer avec un grand sourire lorsque je rentre dans son établissement. Que l'on me serve une coupelle d'olives du coin et du pain maison encore chaud dès que j'ai pris place à table. Que mon œil soit ravi par ce qu'il voit, des plats jusqu'aux murs, en passant par le mobilier. Que le passage obligé aux toilettes soit un moment raffiné. Oui, tout ça est très important pour moi, et pour le patron du Bistrot d'Antoine aussi, visiblement. "Bistrot" et non "Le Bistrot". Car on est ici dans les anciens murs du Bar Antoine, haut lieu de l'identité niçoise. Au menu : cuisine canaille à s'en lécher les babines, produits de saison provenant des étals du Vieux-Nice (pour preuve : j'ai croisé, en sortant, le boucher en tablier qui venait livrer les cuisines pour leur second service !) et carte des vins infaillible. Comptez 30€ pour un menu.
Viva, viva, Nissa la bella !

lundi 8 avril 2013

kinéma

LE HOBBIT : 
UN VOYAGE INATTENDU 
[2012]

De : Peter Jackson
[Nouvelle-Zélande]

Durée : 2H50.

Je me demande sérieusement si certains d'entre vous n'y mettent pas du leur afin que la vie soit moins belle. Notamment ceux qui me disent qu'ils ne sont pas allé voir ce film car ils ont loupé un des volets du Seigneur des Anneaux ou qu'ils n'ont jamais trouvé le temps de s'y intéresser car chaque film avoisine les trois heures. Ahem : vous n'êtes que des sots, vous qui ignorez la chance que vous avez de saisir l’œuvre de Tolkien en quelques heures à peine ! Sans parler du fait qu'Un voyage inattendu est le premier épisode de la trilogie à venir : deux autres suivront, qui feront le lien avec les trois Seigneur des Anneaux. De quoi rectifier le tir ! Ne vous privez pas, je vous en prie, d'un tel spectacle ! Même moi, la dure à cuire, je ne m'attendais pas à une telle débauche de moyens. Il n'en fallait pas moins pour retranscrire l'extraordinaire genèse qui nous est contée dans Le Hobbit. Je ne m'en suis toujours pas remise, même si la magie qui a nimbé les jours qui ont suivi celui où je suis allé le voir au cinéma s'est peu à peu dissous dans les petits et gros tracas de la vie. Un p'tit point négatif, pour la route ? Oui, je dois bien pouvoir vous trouver ça : Peter Jackson nous aguiche avec le dragon telle une pute de bas étage. Gare à toi si tes deux prochains films ne sont pas à la hauteur de celui-ci, ou si tu déforme par trop ce petit bouquin, qui contrairement aux Seigneurs se lit plus vite qu'il ne se voit !
Bilbon > Frodon

mardi 19 mars 2013

fooding


PIERRE SANG IN OBERKAMPF


Adresse : 55 rue Oberkampf  dans le 11ème à Paris.

Ne prend pas de réservation. 

Site : http://pierresangboyer.com/

Cuisine d'auteur.

La photo n'est pas de moi. Mais je l'ai trouvée amusante : Pierre Sang cuisinant directement sur son comptoir avec les néons de Super U au loin. Je me demande encore qui a ouvert en premier : Pierre Sang ou bien la supérette ? Quand bien même... Une place rue Oberkampf, ça ne se refuse pas ! Dès mon retour, tout le monde - comprenez : tous ceux qui n'osent pas aller dans le restau d'un ex-candidat d'une émission de télé-réalité - a voulu savoir comment s'était passé ma soirée : alors ? Alors ? Tu as pris des photos ? Non, j'étais bien trop occupée à discuter avec l'ex-candidat de Top Chef. Qui ne l'a certes pas gagnée, mais qui avait su remettre Cyril Lignac à sa place. J'y étais allé sans trop de conviction pourtant, mais comme il était tôt et qu'il n'accepte pas les réservations, j'ai fini en face de sa cuisine. Où m'attendait une énorme motte de beurre artisanal et quelques tranches XXL de fromage qui m'ont émoustillée avant même de m'asseoir. On m'explique le concept : menu unique, 6 plats à 35, possibilité d'opter pour un accord mets et vins pour 30€ de plus. Ok, je signe où ? Quel défilé mes aïeux ! Un menu vraiment unique pour le coup : du sur-mesure, créé sur le moment, servi dans l'instant, dégusté les yeux fermés et en souriant. Ludique aussi car le sommelier, tonique de fût, ne me présentait les plats qu'après les avoir terminés. J'ai tenté une petite critique et Pierre Sang l'a parfaitement acceptée, signe qu'il n'a pas chopé le melon bien qu'il y ait largement de quoi. S'en suit une petite conversation improvisée : Montpellier ? Mais j'y ai habité pendant 4 ans, quartier Saint Roch. Mais chut, je n'en dirai pas plus, si ce n'est que je n'ai pas le droit d'y remettre les pieds sans une bouteille de Picpoul. Pour sûr, Monsieur Sang sait recevoir.
Une raison de plus d'aller faire un tour dans le quartier.

lundi 11 mars 2013

kinéma

GOD BLESS AMERICA [2012]

De : Bobcat Goldthwait [États-Unis]

Durée : 1H45.

God bless America est un film qui frappe les States là où le bât blesse : en plein dans la téléréalité, à l'heure où allumer sa télé revient à ouvrir une vanne à purin dans son propre salon. Te souviens-tu du moment précis où tout a dérapé ? Quand la pub à cesser de te faire rigoler et les programmes de t'intéresser ? Réfléchis-bien, ça doit se situer peu après de l'arrivée de la téléréalité. L'air de rien, et surtout comme si l'incivilité, la vulgarité et l'égoïsme ne gâchaient pas assez notre existence au quotidien, voilà qu'un, deux, dix, cent programmes de téléréalité ont débarqué puis envahi le paysage audiovisuel façon trojan. Au début nous étions curieux, puis ensuite amusés et un peu voyeurs aussi, aujourd'hui nous sommes complètement écœurés. On le savait pourtant : il n'y aurait pas de limite à la téléréalité qu'ils nous avaient dit. Et ils avaient raison : seriez-vous vraiment étonnés si on lançait un programme du genre Battle Royale ou Cube ? Après tout, certains candidats ne sont-ils pas morts après leur passage dans l'un ou l'autre de ces programmes ? Le plus abominable c'est que ce sont surtout les enfants qui regardent. Toute une génération, élevée à l'immoralité, depuis une dizaine d'années : ça promet. Ça fait peur aussi. Assez pour vous conseiller un film où deux personnes n'ayant plus rien à perdre (un adulte divorcé, condamné et au chômage et une fillette qui ne croit pas en l'avenir) se mettent à dézinguer tout ceux que l'on exècre : de la star narcissique considérant autrui comme de la merde, en passant par des inconnus lambdas irrespectueux qui se croient tout permis jusqu'aux gosses irrécupérables pourri-gâtés jusqu'à la moelle. Bam, bam et bam : pfiou, qu'est-ce que ça fait du bien...
L'auteur de ce blog souhaite l'interdiction pure et simple de la téléréalité et l'emprisonnement rétroactif de ses stars.

mardi 19 février 2013

fooding

THE BEEHIVE

Adresse : 15 rue du Plan d'Agde 
à Montpellier.

Réservation : 09.66.94.53.71.

Pub anglais.

Bon, OK, j'avoue : ce n'est pas la carte du Beehive qui m'a attirée dans ce pub, mais bien la faim qui me tenaillait depuis une bonne heure déjà, passée à boire du rosé avec des amis au Saint Roch tout proche. J'y suis retournée à maintes reprises depuis, toujours pour déjeuner et dans le but secret de goûter à tous leurs plats. Simples mais dépaysants. Car le Beehive n'est pas un pub à l'anglaise, c'est un vrai pub anglais délocalisé à Montpellier. Au menu : déco rétro-kitsch, télévision retransmettant du rugby à toute heure, standards pop-rock en fond sonore et cuistot britiche pure souche. Et à la carte : burgers et plats traditionnels tel que le fish and chips, servis copieusement s'il vous plaît. Oubliez les desserts donc, mais pensez à commander une pinte maltée pour pousser un peu. Comptez 10€ pour un plat.

THE bonne adresse pour bruncher bon et pas cher un dimanche matin :
A full breakfast english, please ! 

lundi 4 février 2013

kinéma

 BABEL [2006]



De : Alejandro González Iñárritu [Mexique]

Durée : 2H23.


Alejandro, l'aficionado des mauvais concours de circonstances et des effets domino-papillon, frappe une troisième et dernière fois.

Le hasard fait décidément mal les choses.

mardi 22 janvier 2013

fooding

LE PETIT JARDIN

Risotto forestier.

Adresse : 20 rue Jean-Jacques Rousseau à Montpellier.

Réservation : 04.67.60.78.78.

Site : http://www.petit-jardin.com/

Restaurant gastronomique.

Le Petit Jardin doit son nom à sa terrasse arborée qui donne, côté cour, sur la Cathédrale Saint-Pierre. Peu connu du montpelliérain moyen mais très apprécié du cadre sup travaillant à proximité (tribunal, préfecture, etc.) et ne réglant pas sa note en tickets restau, Le Petit Jardin est surtout fréquenté à l'heure du déjeuner. Aussi ai-je simplement attendu que l'occasion se présente à moi, en décembre dernier. J'ai immédiatement compris, en rejoignant mes collègues dans l'entrée qui donne sur les cuisines, à quel restaurant j'avais affaire : ambiance chic, salon privé, couleurs unies, cadres présentant d'anciennes vues en noir et blanc de Montpellier, vaisselle blanche. Impossible de goûter leurs vins, histoire de garder les idées claires, mais je me souviendrai longtemps de leurs plats méritant très largement le détour par la très pentue rue Jean-Jacques Rousseau. Au menu : produits de saison et cuisine gourmande. Force est de constater que tout était succulent et réalisé sans fausse note/prise de risque. Comptez 36€ pour leur menu de saison (entrée, plat, dessert).


Œuf fermier cocotte. Canard de Barbarie confit. Crème brûlée au chocolat. Parfait aux châtaignes.
A essayer au moins une fois, à la belle saison.

lundi 7 janvier 2013

kinéma

VA, VIS ET DEVIENS [2005]

De : Radu Mihaileanu [Roumanie]

Durée : 2H20.

Opération Moïse, 1984 : des éthiopiens juifs sont rapatriés depuis un camp de réfugiés soudanais jusqu'en Israël. Imaginez : des milliers de personnes, chassés de leur pays par la guerre et crevant la dalle au Soudan façon poster Unicef sont transférés en terre promise, chez les blancs. Les autres éthiopiens, les non-juifs, restent au camp, à attendre la mort. Va, vis et deviens raconte l'histoire d'un petit garçon, non-juif, qui réussit miraculeusement à passer entre les mailles du filet. De tous les filets : il est rapatrié, instruit, adopté par une famille aimante, devient finalement juif, docteur en médecine et l'époux d'une femme aimante. C'est triste et beau à la fois, mais très mal interprété. Triste car le petit garçon vit dans l'aisance tout en sachant que sa mère est en train d'agoniser dans un camp de réfugiés mais beau car on se dit qu'il mérite au centuple tout ce qu'il lui arrive. Car dans la vraie vie, les gens méritants sont rarement les mêmes que ceux qui ont le cul bordé de nouilles.
Envolez-le... Loin de cette fatalité qui colle à sa peau.