jeudi 22 décembre 2011

teatro

ESPÈCES MENACÉES [1994]

Titre original : FUNNY MONEY

De : Ray Cooney [Angleterre]

Adapté par : Michel Blanc et Gérard Jugnot [France]

Mon édition : L'avant-scène théâtre poche, 2006 [prix : 10€]

Comédie de 52 pages.

Ceci n'est pas un livre. Il est arrivé sur mon bureau de secrétaire de direction, comme ça, à peine photocopié, alors que je n'avais rien demandé, moi. J'ai mis un moment avant de le lire, du coup. Peut-être parce qu'on m'avait proposé un des rôles, je ne me souviens même plus lequel, qu'on m'a refusé la minute d'après parce que je n'avais pas répondu par un grand oui, décidé et sonore. Comme si on pouvait dire oui à une pièce de théâtre, comme ça, sans avoir été présentées, ni lue. Bref, trêve de tragédie !  C'est de comédie qu'il s'agit ici ! Et bien qu'elle soit adaptée d'une pièce britannique, son adaptation me paraît ma foi plutôt réussie. On s'y croirait presque, dans ce petit salon de Saint-Maur. Chez ces bourgeois franchouillards, protégeant coûte que coûte, enfin vaille que vaille, ces "espèces menacées". Leur but : nous faire rire à coup de quiproquos et de jeux de mots signés Blanc & Jugnot, ici aussi splendides qu'à la belle époque. Je leur souhaite bien du courage, à tous ces frustrés du sixième art qui auront choisi cette comédie pour montrer à la face du monde, représentée le plus souvent par les membres d'un CE, tout leur génie. Car, comme tout le monde le sait, ou j'ose espérer le sache, n'est pas comédien qui veut et le texte d'Espèces menacées supporterait mal la moindre retouche, le moindre raccourci, qui blesserait forcément ce scénario rondement mené, où l'humour ricoche d'une tirade à l'autre, façon boomerang, et où longueur rime avec bonne humeur.

Tout ou rien.

dimanche 7 août 2011

série tévé

HOW I MET YOUR MOTHER [2005 à 2012]


Traduction du titre : COMMENT JE L'AI RENCONTRÉE 

De : Carter Bays et Craig Thomas [États-Unis]

Chaîne : CBS

Format : 7 saisons soit 155 épisodes x 21 minutes.

Friends est morte, vive How I met your mother
Vous aimerez HIMYM si comme les personnages principaux de la série vous avez entre 25 et 30 ans. C'est la condition sine qua non pour vraiment rire et non pas juste sourire comme on le faisait en regardant Friends. Sérieusement, qui a bien pu se reconnaître dans les personnages de Phoebe, Rachel, Monica, Chandler, Ross ou encore Joey ?? Personnellement, je n'ai jamais rien compris à cette histoire de génération Friends, la série qui aurait relancé la coloc dans le monde entier. Partager mon appart ne serait-ce qu'avec l'un d'entre eux relèverait pour moi du cauchemar pur et simple. Le temps aidant, les références abordées dans les sitcoms sont également devenues les miennes. En clair, les sitcoms ont une date limite de consommation et HIMYM est la sitcom de ma génération. Comme dans Friends, ils sont 6 à nous représenter : 3 garçons (Barney le serial fucker célibataire, Marshall le nounours maqué et Ted la midinette à la recherche de l'amour de sa vie) et 3 filles (Lily la cochonne maquée, Robin le garçon manqué sexy et la future femme de Ted dont on attend de connaître l'identité comme nous l'indique le titre de la série). Mais ne vous fiez pas à cette liste : les nanas de HIMYM n'ont rien de féminin. Un peu comme les filles de ma génération me direz-vous ? Alors soit on a trop collé à ce que les garçons attendaient de nous, soit on a refusé de ressembler à nos aînées, mais les filles d'aujourd'hui n'ont plus grand chose de féminin. Sans parler qu'en France, il y a plus d'hommes que de femmes et non le contraire (si si je vous assure j'ai vérifié) et que les inégalités hommes-femmes persistent encore en 2012 : nous sommes toujours moins payées qu'eux et il y a toujours plus de directeurs que de directrices, etc. Tiens, et si on parlait de comment les personnages de HIMYM gagnent leur vie ? Barney est un homme d'affaires, Marshall est avocat, Ted est architecte, Lily est institutrice et Robin est présentatrice télé. Il n'y a rien qui vous choque ? Primo ils ont tous un emploi et deuxio celui-ci est typiquement masculin pour les hommes et typiquement féminin pour les femmes. Bref, ne vous y trompez pas, HIMYM nous séduit parce qu'elle nous vend du rêve (celui du plein emploi, celui d'une société entièrement masculine) tout en utilisant des préjugés plus vieux que nous : les femmes s'occupent des enfants et travaillent à la télé parce qu'elles sont jolies et les hommes s'occupent du monde en travaillant derrière leur bureau. En clair, ma génération est composée d'hommes et de femmes-hommes désirant vivre l'american dream/way of life tout en sachant que ce mode de vie n'est pas viable ? Attendez une minute ! Je descends au prochain arrêt, merci !
Une sitcom halluuu...attendez la suite... ciiinaaante !
Autant que ma génération peut l'être en tout cas.

kinéma

LE NOM DES GENS [2010]


De : Michel Leclerc [France]

Durée : 1H40

Vous l'aurez compris : j'ai pour habitude de ne pas m'intéresser aux films qui jouissent d'un certain succès auprès du public. J'attends toujours que l'effet de mode soit retombé, et il retombe toujours, pour me pencher sur ces soit-disant "films-évènements de l'année". Alors dans la catégorie "film-évènement de l'année-dernière" je vous présente Le nom des gens, une comédie sentimentale à la française (à la française signifiant sur fond social). Il semblerait bien que chez nous il n'y est rien de plus romantique qu'une histoire d'amour entre une musulmane et un juif, soit deux personnes issues de communautés religieuses minoritaires. Encore faut-il que le juif ne soit pas affublé d'un nez crochu et la musulmane d'un voile. Et encore faut-il que le juif se fasse passer pour un français normal, donc non-juif, et la musulmane pour une française normale, donc non-musulmane. Ici le juif ressemble à un militant UMP et la musulmane est une activiste socialiste, doublée d'un attentat à la pudeur personnifié. Il n'en fallait pas plus pour que ces deux-là s'aiment. Se reconnaissant sous leurs masques superposés.
Et si ces fameux contraires qui s'attirent toujours n'étaient en fait que des âmes sœurs déguisées ?

lundi 18 juillet 2011

kinéma

J'AI RENCONTRÉ LE DIABLE [2010]


De : Kim Jee-woon [Corée du Sud]

Durée : 2H21

Comment réaliser un thriller asiatique en trois coups de cuiller à pot ?

Tout d'abord : justifier la violence déployée par le héros dans la seconde partie du film. Pour cela : répondre à la question Quelle est la pire chose qui puisse lui arriver ? Sans cela, rien ne pourrait expliquer pourquoi un homme asiatique, forcément bon et honnête, puisse sortir de ses gonds.

Ensuite : répondre à la question : Comment va-t-il réagir après qu'il lui soit arrivé le pire du pire ? Un homme sain d'esprit laisserait faire la police, sauf que la police c'est pour les pédés ! Et si ton héros en a dans le froc il va forcément chercher à se faire justice lui-même, et pas qu'un peu mon neveu. D'où l'importance de ne pas lésiner sur la première étape.

Enfin, troisième et dernier point : le final doit être sobre et amer. Ton héros étant parvenu a se venger, il doit bien se rendre compte que ça n'éfface en rien le fait qu'il lui soit déjà arrivé le pire du pire. Sans parler du fait qu'en cherchant à se venger, il est devenu aussi inhumain que la personne qui avait été capable de lui infliger ce qu'il a subi au début du film. La vengeance étant un plat qui se mange encore et toujours froid.

Préférez-lui Old boy de Park Chan-wook. Pourquoi ?
Parce que Parky a misé sur un pire du pire universel.

kinéma


LES PROMESSES DE L'OMBRE [2007]


De : David Cronenberg [Canada]

Durée : 1H40

La mafia au cinéma c'est vraiment chouette. C'est toujours l'histoire d'un type qui en a chié pour arriver là où il est, pour appartenir à une autre famille que la sienne, pour prouver qu'il est vraiment un homme même si c'est un homme, et qui, passé un certain temps, se repent en même temps qu'il se rend compte que la mafia, c'est vraiment mais alors vraiment à la vie et à la mort. J'adore ce moment où une larme coule sur un visage impassible, ricoche sur une balafre ou deux, un tatouage ou quatre, puis s'écrase au sol. La mafia au cinéma c'est l'exploitation extrême du paradoxe qui existe entre ses activités criminelles : meurtre, prostitution, blanchiment, commerce illégal, protection forcée et autres joyeusetés, et la psychologie de ses membres, toujours dignes d'une tragédie grecque. Autre paradoxe : tandis que les premiers films sur la mafia ont dû bien faire rigoler les vrais mafieux, la seconde génération est plutôt du genre à singer cette mafia cinématographique et ultraglam (voir Truands) ! Si tu es un aficionado du genre, Les promesses de l'ombre, sorti la même année que La nuit nous appartient, ne te décevra pas. Et puis tu sais, regarder un film sur la mafia russe c'est comme acheter du caviar : t'es quand même toujours un peu déçu qu'il ne soit pas vraiment russe.

jeudi 14 juillet 2011

kinéma

LE MOINE [2011]


De : Dominik Moll [France]

Durée : 1H41

Confiteor Deo Omnipotenti, je confesse à Dieu Tout-Puissant : je suis allé jusqu'au cinéma uniquement pour le voir ! Mon père, j'ai beaucoup péché, par pensées, par paroles et par actions : je me suis laissée tenter par Vincent Cassel. C'est pourquoi je vous supplie : on m'a fait croire que c'était bien, qui aurait dit : un moine ! Priez pour moi : ça aurait dû être une très bonne adaptation d'un classique de la littérature gothique. Pardonnez-moi mon père car j'ai péché : tout ça n'est dû qu'à l'intervention de Satan ! Mais j'ai été bien punie et on ne m'y reprendra plus : Vade retro Sergi López !!!

Mea culpa, mea maxima culpa.

politics

ET SI ON SE RETROUVAIT... [2008]

De : Martine Aubry, Stéphane Paoli et Jean Viard [France]

Mon édition : L'aube, première édition [prix : 19,20€]

Entretiens de 198 pages.

Et pourquoi pas ? Après tout, les primaires socialistes auront lieu dans trois mois et ce n'est pas en lisant les journaux ni en regardant la télé qu'on connaîtra le programme d'un candidat. Alors, avant de lire le sien, si j'en apprenais un peu plus sur Martine Aubry ?

Dans les entretiens de Et si on se retrouvait..., Martine répond à deux sociologues. Ce qui m'étonne en premier lieu c'est qu'ils n'y vont pas de main morte, leurs questions sont du genre "cash", pertinentes et directes. Est-ce que je ne me serai pas habituée aux interviews pipées de Sarkozy ? Au fil de ma lecture je découvre une femme solide, honorant les grandes victoires et les grands héros de la gauche tout en se projetant dans l'avenir, d'après une connaissance très accrue de notre société. Et quel parcours, mes aïeux : fille de Jacques Delors, énarque, ex-ministre du travail, ex-ministre de l'emploi, ancienne DGA dans le privé, deux fois maire de Lille, investigatrice et mère des 35 heures et de la CMU et enfin première secrétaire du parti socialiste. Pas de doute possible : la politique c'est son affaire et la société française, son dada.

On dit des socialistes qu'ils sont de grands rêveurs, de grands idéalistes, et en effet ça se confirme, Martine rêve tout haut. Et quand elle s'exprime tout s'imbrique, tout semble aller de soi, comme une évidence. Comme si chacun de nous avait sa place dans la société et que la société était faite pour chacun de nous. Et si Martine avait tout compris ? Et si améliorer les choses cela commençait d'abord par appliquer des petites mesures, toutes bêtes, et surtout par supprimer celles qui sont injustes ? Attention, Martine ne nous dit pas : votez pour moi et tout ira bien, non, non, elle te demande d'abord de participer, de mettre aussi la main à la pâte et le pied à l'étrier. Si nous acceptons de participer à sa politique, et seulement si, alors elle pourra mener nos projets, pas ses projets à elle mais nos projets à nous tous. Nuance. Quand Martine dit France, elle dit français. C'est eux, c'est nous, qui l'intéressons, nos vies, nos quotidiens, nos tracas et nos bonheurs. 

Je termine ces entretiens le sourire aux lèvres, avec l'impression que c'est possible, difficile oui mais pas impossible. On appelle ça "redonner confiance aux français". Mission réussie.

Et si "être français" c'était "voter socialiste" ?

jeudi 7 juillet 2011

kinéma

INGLOURIOUS BASTERDS [2009]


De : Quentin Tarantino [États-Unis]

Durée : 2H33

Hitler : OK. 
Tarantino : OK. 
Amis unanimes : OK. 
Attendre au moins un an histoire d'avoir un peu de recul : OK. 
Générique de fin : le film était nul. 
Avis de la personne qui l'a vu en même temps que moi : et ben, je préférais encore quand c'était Papy qui faisait de la résistance...
Justification de mes amis : Plusieurs - le colonel de la SS était terriiible
Mon avis : terriblement cliché ? 
Récapitulatif : le film que mes amis adorent parce que le colonel de la SS est terrible dedans. 
Note pour plus tard : Mieux choisir mes fréquentations à l'avenir.
Le + : le titre du film, tel une mise en garde.
Le - : le film.

dimanche 29 mai 2011

literatura

LA SEPTIÈME VAGUE [2009]

De : Daniel Glattauer [Autriche]

Mon édition : Grasset, 2011
[prix : 18€].

Roman de 348 pages.

Quand souffle le vent du nord,
suite et fin.

Vous souvenez-vous de ces livres "dont vous étiez le héros" ? Ceux ou à la fin de chaque chapitre plusieurs options s'offraient au lecteur, vous renvoyant alors directement à tel ou à tel autre chapitre selon l'orientation que vous souhaitiez donner à l'histoire que vous lisiez ? Et ben là c'est pareil. Soit vous vous arrêtez de lire à la fin de Quand souffle le vent du nord, lorsqu'un des personnages arrête d'envoyer des mails, stoppant ainsi de manière brutale le dialogue quasi-amoureux jusque là instauré, soit vous continuez l'aventure avec La septième vague, dans lequel l'échange de mails reprend, de pair avec l'histoire d'amour, et ceci jusqu'à épuisement : ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants. Ainsi, deux options s'offrent à vous : vous ne pouvez vous contenter de lire La septième vague mais vous pouvez vous arrêter à Quand souffle le vent du nord. Le choix de la rédaction ? Ne lire que le premier, tellement plus représentatif des histoires d'amour virtuelles d'aujourd'hui. Non seulement vous en retirerez une morale utile du genre "gardez-vous de vous attacher à quelqu'un qui n'existe qu'à travers les mots" tout comme cela favorisera votre imaginaire : que vont-ils devenir l'un sans l'autre ? Et vous ? Qu'est-il advenu de vous lorsque votre histoire s'est arrêtée sans atteindre l'happy end tant escompté ? Si vous lisez ce blog, j'en déduis que l'histoire n'était pas si triste que ça.

Pour ceux qui préfèrent faire l'autruche.

kinéma

THE TREE OF LIFE [2011]

De : Terrence Malick [Etats-Unis]

Durée : 2H18

Comment choisissez-vous les films que vous aller regarder ? Si la réponse à cette question est : "Plutôt des films qui me permettront de m'évader, de penser à autre chose qu'à ma petite vie, d'oublier que je m'ennuie", alors je doute que vous aimerez The tree of life, à l'instar de ceux à qui je l'ai conseillé et qui me l'ont presque reproché ! En revanche si vous me répondez : "Je choisis un film dans l'espoir que celui-ci me fasse réfléchir, vibrer, qu'il élargisse ma vision de la vie", alors là oui, vous ne serez pas déçu du voyage.

Parce que soyons honnêtes : nos vies sont remplies de souffrance ! Les deux seules choses qui nous permettent de supporter cet état de fait sont, roulement de tambour, l'amour et l'art. Parfaitement. Ça m'a toujours fait rire quand j'entends une nana célibataire me dire : "Je ne demande pas grand chose pourtant". Pas grand chose ? Alors pour toi aimer et être aimée ce n'est pas grand chose ? C'est juste la plus grande chose au monde ma fille ! La seconde étant l'art bien sûr, grâce auquel on peut accéder à une tripotée de sensations grandioses. Au même titre que l'amour. L'un n'allant pas sans l'autre donc.

Dites-moi alors, en commentaire s'il vous plaît, je ne demande qu'à voir, quelle synopsis plus incroyable que celle qui nous est ici proposée, celle d'une famille en proie à la vie, pourriez-vous me conseiller ? Gardez-vous bien de penser qu'il s'agit encore d'un de ces films méga contemplatif, ultrachiant et inaccessible au commun des mortel, car il n'en est rien et vous passeriez à côté d'un chef d’œuvre. Si c'était le cas, Terrence Malick n'aurait pas choisi Brad Pitt ni Sean Penn, et j'ose espérer que si c'était le cas il n'aurait jamais eu la palme d'or au dernier Festival de Cannes. Et pour les récalcitrants qui penseraient que je me suis reconnue dans un des passages du film : je suis fille unique et la notion d'amour familial n'évoque rien de spécial chez moi. Mais The tree of life fait partie de ces films qui nous racontent une histoire tendant à l'universel, celle ayant commencé il y a des millions d'années et qui durera jusqu'à la fin des temps.

The tree of life, a space odyssey.



literatura

QUAND SOUFFLE LE VENT
DU NORD
[2006]


De : Daniel Glattauer [Autriche]

Mon édition : Le Livre de Poche n°32132 [prix : 6.95€]

Roman de 348 pages.

Êtes-vous fidèles en amour ? N'étant pas mariée, il me suffit de compter les relations sexuelles que j'ai eu tandis que j'étais en couple pour répondre à cette question. Et qu'en est-il des désirs inavoués ? Des regards et des envies inopinés ? N'ayant conduits à aucune faute, doit-on les inclure dans notre compte fidélité ? Si oui, que penser alors du besoin de séduction ? Le besoin d'être regardée, complimentée et bien souvent désirée par d'autres personnes que celle qui partage déjà notre vie ? Naturel me diront certains, coupable me répondront d'autres.
Étant, à mon signe astrologique défendant, de nature fidèle, je me sens quand même coupable d'avoir toujours désiré maintenir des relations épistolaires (par mail, par messagerie instantanée, etc.) avec mes anciens partenaires. Par écrit, me disais-je, ça ne compte pas ! Heureusement pour moi, aucun de mes exs n'a souhaité garder contact, aussi épistolaire fut-il ! Heureusement, car ces échanges de mots, aussi courtois fussent-ils, auraient forcément conduit, un jour à l'autre, à un passage à l'acte. S'écrire revenant toujours à se séduire. Les allitérations faisant figure de chant de sirène. Et les rimes d’effleurements érotiques. Finalement, n'est-ce pas ainsi qu'ils m'avaient séduite ? Par écrit ?
Les héros de ce roman ne s'étant jamais posé ce genre de question, ou ne désirant pas le faire, vont filer tout droit, et tête-bêche, dans la gueule du loup : l'une, bien que mariée, va s'éprendre du destinataire de ses mails et l'autre, célibataire, utilisera tous les moyens à portée de son clavier pour la séduire. Rien de plus facile quand on est pas si heureuse en ménage que ça et professeur en science du langage...
J'irai bien refaire un tour du côté de chez Swann
Revoir mon premier amour [...]
Je ne voudrai pas refaire le chemin à l'envers
Et pourtant je paierai cher pour revivre un seul instant
Le temps du bonheur [...].

bédé

HENRY & GLENN FOREVER [2010]


De : Igloo Tornado

Publié par : Cantankerous Titles [uniquement en anglais]

Bande dessinée de 66 pages [prix : 6$].

Hey c'est moi ! Tu me reconnais ? Je suis celui qui dit : "Tu sais, pour créer, une bonne idée suffit", mais oui c'est moi, Super Connard !! Combien de fois n'ai-je entendu ce sophisme ? Si avoir une bonne idée suffisait pour produire une ou plusieurs œuvres dignes d'intérêt, ça se saurait. Attention ! Je ne remets pas en cause le fait que certains aient accédé au "top des ventes", cet Olympe moderne, uniquement grâce à une toute petite idée, souvent piquée à un autre, déjà mort de surcroît. Bref, passons, car les Igloo Tornado n'ont rien piqué à personne, ils ont simplement réalisé le potentiel d'une idée tirée de l'inconscient collectif des gothiques, coreux et metaleux du monde entier, celui-là même qui apparaît à la surface des gobelets de bière à 1 euro pièce passé trois heures du matin, quand Bloodmachinchose666 rote à l'oreille de Trvebirthagain : "Faut vraiment être un pédé pour aimer leur dernier album !" De ça à Henry & Glenn Forever il n'y a qu'un pas. Comment expliquer autrement le fait qu'une bédé mettant en scène un couple homosexuel composé des très musclés et des très énervés Monsieur Hardcore [Henry Rollins] et Evil Elvis [Glenn Danzig] aille de soi ? Deux regrets subsistent cependant : 1/que les dessins publiés sur internet par les fans de la bédé surpassent le talent des créateurs de Henry & Glenn Forever et 2/que ce soit des ricains qui y aient pensé avant notre Naga Wika national...



kinéma

SURVEILLANCE [2008]


De : Jennifer Lynch [États-Unis]

Durée : 1H38

Pssst.
Hey, petite.
Viens voir par ici.
Ça te dirait de voir une palme d'or en vrai ?

Tu sais ce qui attend les réalisatrices qui n'ont pas été sages ? Qui c'est la vilaine fille à son papa ? On a voulu appâter le chaland en inscrivant son nom en rouge sang sur le bitume hein ma jolie ? Qui c'est qui a raté sa vocation en réalisant un film inspiré d'un Kurosowa ? Ne t'inquiète pas, j'en ai connu des plus coriaces que toi, après ça il n'y a aucune chance que tu récidives. Je te parie mon carambar qu'après Surveillance on entendra plus jamais parler de toi. Tiens-toi tranquille veux-tu, personne ne t'entendra crier ici de toute façon. Et puis on a tout notre temps, inutile de te fatiguer Jennifer. Comment ça tu ne t'appelles pas Jennifer ? Dis-moi, ton nom c'est quoi ? TON NOM JE TE DIS ! Coppola ?! Bon écoutes, il se fait tard, on est tous les deux très très fatigués, je me suis emmêlé les pédales, ça arrive à tout le monde ok, donc on va aller gentiment manger une glace, et quand la dame du Shakers te demandera ce que tu fais là tu lui diras qu'elle appelle ton papa ok ? Tu as bien compris ?

Réaliser des films pourris peut nuire à votre santé.

mercredi 4 mai 2011

kinéma

SANS ARME, NI HAINE, NI VIOLENCE [2008]


De : Jean-Paul Rouve [France]

Durée : 1H26

Couscous, le "sosie" de Michel Polnareff dans Podium devient Spaggiari, le "cerveau" du casse du siècle dans Sans arme, ni haine, ni violence. Mais que s'est-il passé dans la tête de Jean-Paul le jour où il s'est dit qu'il devait réaliser un film, son premier, sur Albert Spaggiari ? Mais pas un film politique, noir, intéressant, non non, plutôt un film comique, raté et ennuyeux. Pourquoi réaliser un film génial quand on peut se contenter d'un film qui passera rapidement aux oubliettes ? Telle est la question. A moins que... Oui, à moins que Rouve se soit cru investi d'une mission divine, celle de réhabiliter la mémoire d'Alberto, génie usurpé et fat du pied de biche. Quel intérêt ?

Sans arme, ni haine, ni violence in 5 seconds :
Rouve ? Nul. Taglioni ? Nulle. Lellouche ? Nul. Le film ? Devinez !

mercredi 13 avril 2011

kinéma

INTO THE WILD [2007]


De : Sean Penn [États-Unis]

Durée : 2H27

Lorsque Into the wild est sorti en France, début 2008, c'était LE film du siècle. File voir ITW parce que je me suis pris une grosse claque, qu'ils me disaient tous. C'était sans compter sur le fait que moi vivante, jamais je n'irai voir un film déjà aimé de tous. Mais passés 3 ans et autant de films du siècle plus tard, j'ai enfin pu découvrir ITW en toute tranquillité, sous-entendu sans la crainte de découvrir qu'en fait j'étais comme tout le monde. C'est donc avec une fierté non dissimulée que l’hôtesse de ce blog vous annonce qu'elle n'a pas aimé ITW !

Profil type de celui qui a aimé ITW : Tu as entre 25 et 35 ans environ et bien que tu saches être plus âgé que Supertramp, le héros du film, tu n'as pas pu t'empêcher de t'identifier à lui. Tu n'as jamais voyagé seul, ni dans un autre continent, ni même dans un site naturel désert, mais t'aimerais bien, ça fait 10 ans que t'aimerais bien, c'est bien ça le problème d'ailleurs. Dans ton sac rando Lafuma imaginaire, ni gobelet en laiton ni silex, non, mais plein de souhaits de la vie tous déçus, et tout autant de projets à venir qui te paraissent aussi fastidieux que ce jogging matinal toujours repoussé. Il te reste encore quelques années avant de piger qu'il est trop tard pour te réaliser, mais tant qu'il y aura des claques du siècle tu tiendras bon. Qu'il est beau ce Supertramp de Dedans le sauvage, comme il a tout compris, ni dieu ni maître, ni meuf ni PEL, non, juste toi et la nature sauvage, la vie mec, la vraie vie. Même que c'est ça qui l'a tué mais osef vu qu'il assure mieux que Jésus niveau martyr j'trouve, ah ouais, file voir ITW parce que je me suis pris une grosse claque.

Pourquoi est-ce que je n'ai pas aimé ITW : Primo, parce que je n'aime pas les grosses claques. Et deuxio : Mais réveillez-vous bon sang, est-ce que vous avez bien saisi le fait que si Christopher décide de tout bazarder, sa ville, ses études et sa famille c'est parce qu'il souffre et que toute sa pérégrination n'est qu'une longue descente vers la mort, aussi jouissive fût-elle ? Par la suite il ira même jusqu'à quitter les gens sincères qu'il avait rencontré, les vies aimables qu'il avait réussi à dénicher, jusqu'à perdre tout le bénéfice qu'il aurait pu retirer d'une telle aventure, bien plus que sa vie, c'est la vie même qu'il décide de quitter. Alors oui, Christo sait qu'il va mourir, plante toxique ou pas. Il mourra seul comme un chien tout en sachant qu'il avait eu tort, qu'il aurait pu et dû rebrousser chemin bien plus tôt. C'est bien simple, la seule chose que j'ai retenue du film c'est que c'était l'histoire d'une vie gâchée.

Alors va-t-en dans le matin clairet
Seul
[...]
Mon fils, il faut lever le camp [...]
Il est tôt Lève-toi Prends du vin pour la route
Dégaine-toi du rêve anxieux des bien assis
Roule Roule mon fils vers l'étoile idéale
Tu te rencontreras Tu te reconnaîtras
Ton dessin devant toi, tu rentreras dedans*
[Into the wild].

*Léo Ferré, Il n'y a plus rien, 1973.

vendredi 8 avril 2011

kinéma

L'ÉTRANGE AFFAIRE ANGÉLICA [2010]

De : Manoel de Oliveira [Portugal]

Durée : 1H35

C'est bien connu : les films de Manoel sont plus appréciés des français que des portugais. Paradoxal ? Oui si on s'attarde sur le fait que Manoel de Oliveira est le réalisateur de cinéma portugais le plus connu dans le monde ; Non si on regarde ses films d'un peu plus près. Le fait est que je suis allé voir ce film uniquement parce qu'il s'agissait d'un film de De Oliveira, et parce que le journal Lusojornal m'a offert une place pour aller le voir. Ah ! Il y a aussi une troisième raison, celle dont je suis le moins fière : parce que Manoel de Oliveira a 102 ans ! Vous imaginez ? Le regard qu'un réalisateur plus que centenaire peut porter sur le monde ? J'ai voulu voir ça et je n'ai pas été déçue ! Je ne peux pas être déçue par l’œuvre d'un homme qui nous parle encore d'amour à 102 ans ! Voilà que cet homme imagine un personnage principal qui tombe amoureux d'une morte ! Qui "tombe" vraiment amoureux donc ! Cet homme a naturellement peur de la frontière qui le sépare de sa belle, celle qui sépare la vie de l'au-delà, le ciel de la terre. C'est donc avec un certain bonheur et un effroi certain qu'il la rejoindra à la fin du film. Ils ne se marièrent pas et n'eurent jamais d'enfants, mais ils s'aimèrent jusqu'à la fin des temps. Magique.
Et s'il s'agissait du dernier Manoel de Oliveira ?

kinéma

LEONERA [2008]


De : Pablo Trapero [Argentine]

Durée : 1H48

A croire que les écoles de cinéma sud-américaines prodiguent les deux mêmes consignes à tous les futurs réalisateurs :

1. Ton film doit dénoncer quelque chose.
2. La seule manière de faire passer ton message est de choquer ton spectateur.

Est-ce que ça vaut aussi pour Leonera ?

1. Ce film dénonce les conditions de détention des mères argentines. Elles ont le droit d'élever leurs enfants en prison, jusqu'à quatre ans.
2. Les prisonnières vivent dans la promiscuité la plus totale : douches communes, amours lesbiennes, et si tu n'arrives pas à allaiter la détenue d'à côté peut s'en charger. Bonus : Leonera est en prison suite à un meurtre qu'elle n'a pas commis. Il s'agissait d'un des compagnons qu'elle fréquentait - relation à trois.

Même si là encore ma théorie se vérifie, Leonera se distingue du lot. En effet, on comprend rapidement que Leonera n'est pas la représentante de tout un groupe et qu'elle est moins la victime du manque d'efficacité de la justice argentine que du manque d'amour de sa propre mère.

Mother semper.

dimanche 6 mars 2011

série tévé


MAD MEN [2007 à 2010]

De : Matthew Weiner [Etats-Unis]

Chaîne : AMC

Format : 4 saisons x 13 épisodes x 50 minutes

Tout le monde en parle, la trouve déjà culte, est unanime : Mad Men est la série du moment. La série que tu te dois de regarder si tu veux paraître un minimum décontracté dans les soirées branchouilles. Généralement les gens accrochent sur les gros nénés de la secrétaire en chef et l'attitude macho-cool de Don Draper, Dédé pour les intimes. Comme tout le monde en parle je vais surtout m'attarder sur ce qui m'a plu à moi, Liria, auteur de ce blog je te rappelle. J'ai immédiatement accroché sur les gros nénés de la secrétaire en chef ! Et pas que ! La série nous présente des donzelles sixties qui nous changent des américaines blondes et toastées dont on avait l'habitude au point d'en échanger une centaine contre une seule de Mad Men, avec tous ses défauts, sa lingerie préhistorique et ses kilos en trop bien placés ! Oh my goddess ! Il semblerait qu'à l'époque, on avait pas encore besoin d'être parfaite pour être bandante, ou bien que les canons de la beauté féminine étaient plus cléments - la taille O n'existant visiblement pas encore, ni la chirurgie esthétique non plus. Mais ce n'est pas tout : la clope n'était pas encore mortelle, la ceinture de sécurité obligatoire et la notion d'éco-propreté en vigueur ! Bref, en un mot : le pied ! Rien ne pouvait te tuer, ni le whisky ni le licenciement, et si tu te retroussais les manches, et que ta peau d'en-dessous était blanche, tu pouvais encore devenir un self made man, devenir un mec carré dans un mode préfabriqué où la publicité t'influençait sans te dicter ta liste de courses, te séduisait sans t'agresser, parce que le gâteau était encore géant, le monde bien assez grand et la fin du capitalisme pour dans très très longtemps. Le temps a passé, tout s'est accéléré, de plus en plus vite et merde où sont les freins de cette merde ? C'est uniquement maintenant que tu y penses ?? Je vais pas te la jouer Fukushima, pas à toi, promis. T'as déjà pigé que les temps meilleurs que tu espérais appartiennent à des temps de plus en plus éloignés non pas dans le futur mais plus que révolus, les mêmes où les drogues n'étaient pas encore illégales et où Don Draper mettait la main dans la culotte encore fournie de jeunes femmes que tu ne pourras jamais avoir, vu qu'elles ont l'âge de ta grand-mère ! Et ouais. Have a nice day mec !
[Drink Smoke Fuck]
Et tes petits-enfants ils n'auront plus qu'un œil
En plein milieu du front ils te demanderont
Pourquoi toi t'en as deux tu passeras pour un con

vendredi 4 mars 2011

bédé

FRAISE ET CHOCOLAT [2006 à 2007]



De : Chenda/Aurélia Aurita [France]

Mon édition : Pocket.

Bandes dessinées de 142 [volume 1] et 190 [volume 2] pages.

Au début, avant de lire Fraise et chocolat, je me suis sérieusement demandée comment j'avais pu passer à côté. Durant cinq ans je veux dire. Mes amis n'ont-ils pas l'obligation de m'aiguiller vers tout ce qui est publié sous l'étiquette "PSYCHO-CUL-JAPON"? Non ? Heureusement que toutes les routes mènent à Rome... ou pas. Parce qu'ensuite, en lisant Fraise et chocolat, j'ai trouvé ça très choupinou, très bien dessiné mais aussi, je dois bien l'avouer, terriblement chiant. On y croit pas trop à ton truc, Chenda. On a l'impression que t'es encore une gosse et que ton mec a décroché le jackpot : finir sa vie avec une femme plus jeune, française d'origine asiatique de surcroît et prête à tout pour lui au point de ne le dessiner qu'en train de bander ou en train de te faire jouir. Si c'est là le châtiment auquel sont voués les anciens bourreaux des cœurs, messieurs vous savez ce qu'il vous reste à faire ! Tu parles d'une féministe ! Moi je te crois quand tu me parles de sodomie, profondément ! Mais je me lasse quand tu me parles de choses qui ne me concernent pas, ne me touchent pas et qui en plus ne m'apprennent rien : les quolibets du collège, le milieu professionnel de ton mec, son nom et son prénom. Tout ça aurait mérité quelques petits coups de gomme, ni plus ni moins. Ça t'aurait évité bien des emmerdements médiatiques mais comme d'hab tu n'en as fait qu'à ta tête et tu es allé trop vite, n'est-ce pas ?
SLOW DOWN : 60 bites/heure !
P.S : Et pis surtout : arrêtes de raconter que tu n'as réalisé Fraise et chocolat que pour ton type, ça m'horripile ! Car si tel avait été le cas, pourquoi l'avoir publié ??

mardi 8 février 2011

literatura

LE STRIP-TEASE DE LA FEMME INVISIBLE [2008]

De : Murielle Renault [France]

Mon édition : Le Dilettante, première édition.

Roman de 222 pages.

Soyons honnêtes : si j'ai acheté ce livre c'est parce qu'il m'a été recommandé par une nutritionniste. Force est de constater que je ne me suis pas reconnue dans cette histoire mais que le livre est bon. La preuve en est qu'il se lit d'une traite, et que sous ses faux airs de chick lit se cache un récit qui ne s'oublie pas de sitôt. Mélanie est tout sauf une héroïne de roman et pourtant... Dans Le strip-tease de la femme invisible tout se passe comme si vouloir maigrir c'était vouloir exister. Parce que lorsqu'on est gros voire très gros on n'existe pas pour les autres. Indignes de leur amour, hors norme donc bannis de leur vie donc de la vie tout court, c'est au prix d'un long combat que nous pourrons enfin rentrer dans la danse. Pour se rendre compte qu'il est déjà trop tard. Et que ce qu'il nous manque est déjà perdu de façon irrémédiable. A ce moment précis du récit, celui où on se rend compte qu'il n'y a plus aucun but à atteindre et donc plus rien à espérer, il ne nous reste plus que trois options dont deux sont possibles : abandonner, se contenter de ça ou continuer jusqu'à disparaître. En un mot : mourir.
Dans le même esprit, Liria vous recommande :




Antéchrista
d'Amélie Nothomb

P.S : Si vous ne vous sentez pas du tout concerné(e) par les problèmes de poids, vous pouvez toujours vous rabattre sur son dernier roman : Oui... Ça parle de mariage et ça vient de sortir. Vous me direz ce que vous en avez pensé.

dimanche 6 février 2011

concours

50 MODÈLES DE RÉSUMÉS DE TEXTES [1992]

De : Geneviève Clerc

Publié par les éditions Marabout.

Méthode de 348 pages.


Face à la demande pressante de mes amis virtuels réclamant à cor et à cri que je leur donne mes trucs et astuces pour réviser les divers concours administratifs que je m'évertue à passer tous les ans depuis la fin de mes études, et ceci toujours en vain, je vous dévoile enfin LE livre qui m'a fait accéder à des notes plus que positives dans l'épreuve du résumé de texte. Plus tout jeune mais complet, il sera le compagnon idéal de vos révisions. Les 50 premières pages explicitent et résument les principes à connaître par cœur pour réaliser un bon résumé de texte ; les 250 qui suivent détaillent la méthode à suivre à travers des exercices corrigés ; et les 50 dernières, à lire s'il vous reste encore un peu de temps, survolent tout ce qui tourne autour du résumé de texte, de l'analyse à la culture G. Bref : LE meilleur bouquin préparant à cette épreuve selon moi.

Pas trouvé mieux ni moins cher : 2,10 euros à Gibert - vendeur entre autres de livres d'occase.

mardi 1 février 2011

kinéma

POUR ELLE [2008]

De : Fred Cavayé [France]

Durée : 1H36.

Jusqu'où seriez-vous prêt à aller par amour ? Au cinéma, cette problématique signifie soit que le protagoniste va mourir, soit qu'il va tuer. Une idée qui se vérifie une fois de plus dans Pour elle.
Et en vrai ? Avez-vous déjà posé cette question à l'un de vos amis, ou pire, à votre compagnon ? J'ai essayé pour vous. Soit ils ne nous répondent pas en nous demandant au passage si on se sent bien ou si on est pas surmenée en ce moment. Soit ils nous répondent qu'ils ne savent pas, n'ayant jamais eu à répondre à cette question le couteau sous la gorge. Soit ils nous avancent qu'ils seraient surtout prêts à se laisser mourir ou à nous tuer, ce qui tout de suite fait vachement moins glam que dans Pour elle.

Le + : L'intrigue du film est fluide et bien menée.

Les - : La transformation du "gentil prof de français" en "criminel en cavale" n'est pas assez visible. Du coup on a beaucoup de mal à croire que n'importe qui pourrait faire de même vu que Vincent Lindon semble posséder de sérieuses prédispositions à la violence dès le début du film. De plus, l'affiche est mensongère puisque cette scène n'existe pas dans le film.

lundi 31 janvier 2011

kinéma

LA MARCHE DE L'EMPEREUR [2005]


De : Luc Jacquet [France]

Durée : 1H25.


Ma-gni-fi-que ! Tout est là : la vie, l'amour, la mort. Qu'on se le dise haut et fort : le manchot empereur c'est pas un pédé ! Il emmerde Darwin ! Son existence semble plus reposer sur des sentiments humains, c'est-à-dire vains et masochistes, que sur des instincts animaux déterminés par la nature. A l'heure où tous les médias ne cessent de nous parler de la biodiversité, les manchots, empereurs de par leur port altier défient le struggle for life chaque jour que Mère Nature leur accorde... et c'est pas un gène de ses deux qui va sélectionner sa race, non mais ! C'est celui qui tiendra le plus longtemps sur la banquise façon dernière épreuve de Koh-Lanta ! Se marier, faire l'amour, se reproduire et se nourrir, pour tout recommencer, encore et encore, réessayer toujours, jusqu'au dernier jour. It's a cold and it's a broken hallelujah.

Histoire naturelle.

kinéma

LE MONDE DE NARNIA [2005 à 2010]


Chapitre 1 : Le lion, la sorcière blanche et l'armoire magique.
Chapitre 2 : Le prince Caspian.
Chapitre 3 : L'odyssée du passeur d'aurore.



De : Andrew Adamson (Shrek, etc.) pour les chapitres 1 et 2, Michael Apted (Le monde ne suffit pas, etc.) pour le chapitre 3.

Durée : 2H23, 2H30 et 1H55 respectivement.


Un premier volet pour découvrir, un second parce que c'est vous et... basta ! J'ai décidé que je n'irai pas voir le troisième. Je suis navrée de vous apprendre aussi brutalement que mon amour pour le lectorat de ce blog à déjà trouvé sa limite : Narnia ! Et ce n'est que le début*...

Pour ceux qui trouvent que le Seigneur des Anneaux c'est trop long, puis que l'histoire est trop compliquée, que c'est pas drôle du tout à la fin et puis surtout que c'est trop bien fait et que du coup on y croit pas trop.

* C.S. Lewis a publié 7 tomes de son Monde de Narnia, de 1950 à 1956.

dimanche 30 janvier 2011

kinéma

BAB'AZIZ - LE PRINCE QUI CONTEMPLAIT SON ÂME [2005]


De : Nacer Khemir [Tunisie]

Durée : 1H36.

Nuance. Si je n'ai pas aimé L'Alchimiste de Paulo Coelho ce n'est pas parce que c'est un mauvais roman mais parce que l'auteur plagie. Aussi je me devais de vous présenter une autre œuvre, se déroulant elle aussi dans un Orient mythique c'est-à-dire philosophique, poétique et envoûtant sans que l'histoire qui nous est contée ne soit empruntée à un autre.

La mille et deuxième nuit.

lundi 10 janvier 2011

literatura

LE SILENCE DES ESPRITS [2010]

De : Wilfried N'Sondé [Congo]

Mon édition : Actes Sud, première édition.

Roman de 171 pages.

Et si la rédemption, à peine la frôle-t-on d'un doigt, se transformait en une vengeance implacable ? Et si le pardon lui-même devenait le tourment éternel ? Le silence des esprits c'est un peu le prologue de l'histoire de Sisyphe et de son rocher, ou bien de cette autre histoire, celle du rat et de cet étrange bout de fromage, trouvé au coin d'une plinthe, alors qu'il s'y attendait le moins et qu'il s'était presque habitué à avoir faim...