lundi 20 juillet 2009

gribouillages II

Suite et fin.

gribouillages

Voici quelques uns des strips que j'ai réalisés avec Paint ! Ils ont tous été publiés [tout le monde peut publier !!] dans la crypte du webzine Guts of Darkness. Je vous rassure : ma carrière dans le webcomic s'est arrêtée net avec ce coup d'essai. Enjoy.

dimanche 19 juillet 2009

literatura

PLATEFORME [2001]

De : Michel Houellebecq [France]

Mon édition : France Loisirs

Roman de 350 pages.

Est-ce que je vous ai déjà parlé de ma mère ? Marie Conde fait partie du Club France Loisirs. Sous la dénomination "Club" se cache en fait un système de vente de livres par abonnement. De cette manière, elle doit se rendre dans leur boutique tous les trois mois afin d'acheter quelques livres sous peine de rupture de contrat. Comme dans n'importe quel abonnement en somme. Elle s'y complaît, dans son rôle de cinquantenaire pseudo-branchée je veux dire. Elle qui détestait mes hors-forfaits lorsque j'étais adolescente adore sortir de sa boutique France Loisirs, le cabas rempli de culture. Une fois arrivée chez elle, il ne lui reste plus qu'à insérer ses nouvelles acquisitions dans sa bibliothèque... sans même prendre le temps d'ôter leur emballage en cellophane ! Des rayons de livres France Loisirs non-lus et sous plastique. Non, vraiment ? Je ne vous ai jamais parlé de ma mère ?

Autant vous dire que je n'éprouve aucun regret à lui en voler un de temps en temps, ce qui explique la présence de livres France Loisirs dans ma propre bibliothèque. Les chiens ne font pas des chats après tout. Il se trouve qu'après avoir lu Plateforme, je n'aurais pas pu rêver d'une meilleure édition pour ce roman de Houellebecq. Un romancier que j'étais sûre de détester de par sa médiatisation, de par sa gueule ainsi que par la liste de ses amis et ennemis tous aussi pathétiques les uns que les autres; un homme lynché en direct par sa propre mère [auteure de L'innocente, autobiographie] et moi qui était là, toute chaude depuis ma chronique de Marc Lévy, prête à en découdre à qui mieux-mieux avec du romancier-publicitaire français. C'était trop beau... pour être vrai. Michel, que vais-je bien pouvoir faire de toi ? Plateforme qu'on m'avait présenté comme un roman pornographique de seconde zone s'avère être un récit dystopique plutôt bon. On y trouve tous ses chevaux de bataille : critique du monde moderne, de la mondialisation qui nous individualise de plus en plus, de la misère affective, de l'Islam, des français Bidochons, etc. Un gros "Je t'emmerde petit pédé" dopé à la scènette porno. Je me sens triste et tièdement occidentale après avoir lu Plateforme. Et convaincue que j'aurais été la première à le défendre contre tous les chefs d'accusation qui pèsent sur lui depuis. Houellebecq serait raciste, islamophobe et défendrait la prostitution à travers le tourisme sexuel. Oui et non, ceux qui pensent ça de lui n'ont pas dû y piger grand chose en fait. Michel, je ne t'aime pas, mais je comprends les opinions que tu exposes dans Plateforme. Allez, fais pas la tête, c'est déjà pas mal... t'as fais mieux que Marc !
Le Michel il en a marre de la France. Tous ces risques qu'il faut prendre pour trouver de la drogue coupée et des putes périmées. Vive les séjours Tropic Thaï du Club Med !

série tévé

ROME
[2005 à 2007]


Chaînes : HBO, BBC Two et Rai Due

Créé par : John Milius, William J. MacDonald et Bruno Heller

1 saison de 12 épisodes + 1 seconde saison de 10 épisodes x 55 minutes par épisode

NON, y'a pas à chipoter, mon timing pour mater cette série à succès était le bon. Rome est idéale pour occuper ses longues après-midi d'été caniculaire. Je vous la recommande donc très chaudement en vous suggérant de vous allonger nonchalamment sur votre canapé, d'augmenter la puissance de votre ventilo, avec un verre de vin et une coupelle d'olives à portée de main. Vous m'en direz des nouvelles...

A vrai dire, forte de mes sept années de latin, je m'attendais au pire... Mais en découvrant leur casting quasi-parfait mes craintes furent rapidement balayées; leur scénario se défend bien tout en se gardant de tomber dans les clichés que l'on associé généralement à la vie de César et de ses acolytes. Rien n'est oublié : on passe des intrigues de Cour à la vie plébéienne avec une facilité presque déconcertante grâce à un subterfuge bien connu du cinéma américain, raconter une histoire en marge de l'Histoire. Rome donne ainsi la vedette à deux centurions de César cités dans la Guerre des Gaules, Titus et Lucius. Leur rivalité, leur amitié et leurs amours nous tiennent tout autant en haleine que les faits d'arme et de corruption du Sénat romain. C'est bien simple, je les regrette déjà depuis que j'ai terminé cette série-péplum. Dès lors, un petit vent polythéiste souffle sur mes humeurs estivales. Par Hadès, qu'on m'apporte un glaive ! Caliente.

jeudi 2 juillet 2009

literatura

SEPT JOURS POUR UNE ÉTERNITÉ... [2002]

De : Marc Lévy [France]

Publié par les éditions Pocket - livre de poche n°12034

Roman de 313 pages.

Je tiens à clarifier les choses dès le début : ce livre m'a été offert ! Je ne l'ai pas acheté de mon propre chef. J'ai une sainte horreur de ces auteurs du moment, ceux du genre inévitables. Et comme il est impossible de passer à côté de son dernier roman [Le premier jour] à chaque fois que l'on entre dans une librairie, que la critique branchouille s'est évertuée à le faire tomber de son piédestal, je me suis dit : pourquoi pas ? Hélas pour moi qui n'imaginait pas alors l'ampleur des dégâts, moi qui suis du genre à aimer tous les livres qui m'ont séduits, parce que je suis fondamentalement bonne et tout ça...
Il est tellement facile de détester un roman de Marc Lévy... Jusqu'à l'auteur lui-même, issu d'un milieu aisé, qui après avoir échoué dans la création d'entreprise en Amérique et ceci à plusieurs reprises a décidé d'arrêter de courir après les prix décernés par les Chambres de Commerce pour devenir écrivain - finalement ça revient au même [Prix Goya du premier roman + prix Lucien Barrière = mazette!] et puis les nanas se déshabillent plus vite, comme amoureuses. J'irai encore plus loin : depuis Marc Lévy je comprends mieux pourquoi certains auteurs utilisent des pseudonymes pour publier.
Il n'y a strictement rien à sauver dans ce roman, si ce n'est une simple idée de départ, comme nous en avons tous quand le regret de ne pas écrire ou de ne pas être lu vient nous étreindre quelque membre, tel un rhumatisme. Une idée ma foi fort mal développée. Soutenue par une écriture pauvre, digressive mais digressive dans le sens où ça ne mène à nulle part. Et en refermant son livre on ne se sent pas plus enrichi qu'au début, au contraire, certains pans de notre imagination déjà fragile parce qu'adulte nous sont désormais interdits à tout jamais.
"Oui mais Marc Lévy ça vide la tête et j'ai pensé que ça te ferait du bien en ce moment". Non Charlotte, ça ne m'a pas fait du bien. Si je voulais me vider la tête je serai allé sur la plage me dorer la couenne, sans emporter de roman de Marc Lévy. Visiblement j'ai préféré lire ce cadeau à retardement plutôt que de sourire à la mer comme si j'avais trouvé ma place en ce bas monde. Car il y a plus de choses dans un château de sable et des coquillages érodés que dans tout un roman de Monsieur Lévy. Atchoum.

Je n'ai pas pu résister à une petite parodie "pardon mais c'est trop bon" : Marc se dirigea vers le lavabo de sa salle de bains. -"Houla-j'ai-une-sale-gueule-moi-ce-matin." Alors qu'il faisait mousser la dose de gel Mennen qu'il avait préalablement fait gicler dans sa main, une pensée lui traversa l'esprit : -"Et si j'écrivais un roman sur un envoyé de Dieu et un envoyé du Diable qui s'affronteraient pour régner sur le monde et qui finalement tomberaient amoureux, le Bien triomphant du Mal ?". Marc sourit en se tartinant de la mousse Giclette sur le visage. Cette journée s'annonçait bien mieux que prévu... -"En plus j'avais rien de prévu cette semaine".