mardi 20 août 2013

fooding

MIA BY PASCAL SANCHEZ

Adresse : 609 avenue Raymond Dugrand à Montpellier.

Réservation : 04.67.73.14.26.

Site : http://www.miarestaurant.fr/

Restaurant.

Et pas Restaurant gastronomique. Quand je pense que l'on nous [les montpelliérains] a présenté le chef Pascal Sanchez comme celui qui allait détrôner les frères Pourcel ! Quelle blague ! Que je vous raconte : j'avais réservé pour midi, presque conquise par les avis unanimes de la presse spécialisée - seize ans chez Gagnaire obligent. Staff et chef étaient en train de fumer une clope devant le restaurant. Non non pas derrière : devant. Le calme bien mérité avant la tempête me suis-je dit. Tu parles... Pour commencer : les plats qui me faisaient saliver depuis une bonne semaine n'étaient pas à la carte (une rupture de stock un samedi !?), la formule déjeuner avait pris 2€ en une semaine (l'info était en ligne depuis la veille mais je n'avais pas remis les pieds sur leur site depuis que j'avais réservé). Passons à la carte des vins : des prix étaient barrés et modifiés (problème d'informatique me répond le serveur...) et les propositions ne présentaient que les domaines (à moins de s'y connaître, impossible de reconnaître un chardonnay d'un muscat sec donc). Les plats étaient fades et gras (leur boudin était moins canaille qu'à Paris, ma sauce extrêmement salée, ses pâtes perlaient de gras). Le dessert primé (c'était inscrit sur la carte) était beau à regarder mais pas très bon. Aucun des serveurs qui se sont occupés de notre table ne nous a proposé d'eau, alors nous n'avons rien demandé non plus. Comme nous n'avons rien dit lorsque nous nous sommes rendus compte qu'ils avaient oublié les verres de vin sur la note ! Et le pire de tout : la serveuse qui est à l'accueil du restaurant a osé mettre en doute notre critique après nous avoir demandé si ça c'était bien passé ! Mais oui : c'est sans doute parce que vos clients n'y comprennent rien ! Soyons sérieux : comment voulez-vous que je défende ce restaurant après cet avec-faute ? Il n'est pas encore implanté à Montpellier, celui qui détrônera MM. Pourcel !
Pour bobos du Sud insipides, fans de design sans papilles.


vendredi 2 août 2013

literatura

SEX IN THE KITCHEN [2013]

De : Octavie Delvaux [France]

Mon édition : La Musardine, 2013 [prix : 15€].

Roman de 320 pages.


Je vois d'ici ta tête : à quoi bon s'échiner à critiquer Cinquante nuances de Grey si c'est pour mieux se vautrer ensuite dans la lecture de Sex in the kitchen ? Tu as raison. Mais comment, bon Dieu, aurais-je pu résister à l'appel de sa couverture bouchère quasiment sous-titrée "Les aventures sexuelles d'une foodista" ? La présentation de son auteur aurait pourtant dû me mettre la puce à l'oreille : une auteure de grand talent, dont l'imagination débordante n'a d'égale que sa vitesse à coucher les mots sur le papier. En clair : ce bouquin a été écrit en quelques jours (et ça se voit). J'aurai peut-être dû me renseigner aussi sur sa biblio : Osez une histoire d'amour au bureau, de sextoys, de soumission et de domination, etc. Bref, encore un bouquin de cul qui se la joue Sex in the City avec des parties de jambes en l'air SM (ce n'était pas très clair jusque là, jusqu'à la lecture de la première page du moins). Autant dire que si tu n'es pas un fan inconditionnel du plug anal et de la cravache, la lecture de ce bouquin peut s'avérer très très longue voire fastidieuse si tu apprécies les romans X bien écrits/construits. Pour preuve, l'intrigue du roman tombe à l'eau dès la page 66 où l'on comprend qui sera son amant mystère. Where is the kitchen dans tout ça me demanderas-tu ? Et bien l'héroïne, qui s'appelle Charlotte what else, tient un blog vegan (tu parles d'une gourmande !) et c'est tout. C'est à dire qu'au lieu de descendre des cosmopolitans, elles dévorent des mini-cakes à la tomate séchée. Waou ! Alors si ça ça ne te donne pas immédiatement envie d'aller te branler, je ne m'y connais pas ! Et puis à force de lire des trucs sympas, écrits par des féministes pas sottes, j'en avais presque oublié tous ces clichés pornographiques dignes d'un Marc Dorcel.
A offrir à un homme qui croit connaître les femmes.