jeudi 27 décembre 2012

kinéma

BARAKA [1992]

De : Ron Fricke [États-Unis]

Durée : 1H36.

Baraka est un film où les personnages ne parlent pas. Sorte de documentaire sans narrateur donc ultra contemplatif, il fait encore parler de lui, même 10 ans après. Déjà conseillé par quelqu'un (un homme) qui a beaucoup compté pour moi, puis par ceux à qui j'ai parlé de mon admiration pour les films de Terrence Malick, je me suis décidée, non pas à le télécharger car c'était déjà chose faite, mais à le regarder. Et bien j'ai trouvé que c'était bien moins beau que chez Malick, que les scènes manquaient parfois de lien entre elles et que les partis pris étaient souvent hasardeux. Bref, il a mal vieilli. On a fait mieux. Par la force des choses, hélas, les films/documentaires alarmistes, anticapitalistes, pacifistes, écologistes pullulent. Ils crèvent l'écran et nos cœurs pendant quelques temps et puis s'en vont. Il n'en reste pas moins un classique New Age à voir et surtout à écouter (Dead Can Dance oblige).
Le sentiment made in America d'un occidental.

Tandis que je vous écrivais ces quelques lignes, je ne cessais de penser à F. R. C'est le meilleur ami de mon homme et nous avons appris hier qu'il nous avait quittés. Il a manqué de baraka lors d'un voyage au Pérou, lui qui en avait pourtant à foison. A F. : nous nous partagions son cœur et ça continuera ainsi. Je te demande pardon de ne pas avoir compris plus tôt qu'il y avait assez de place pour nous deux, et d'autres aussi. Tu es ce genre de personne que l'on ne rencontre pas deux fois dans sa vie. Tu laisses une famille, des amis et des demoiselles aux petits pieds inconsolables. Tu emportes une part de celui que j'aime avec toi, il fera fructifier la tienne. Désormais il y aura toujours une chaise vide lors des grands moments de notre vie à tous les deux. Rust in peace...

lundi 24 décembre 2012

lingua

PERFECTIONNEZ VOTRE ANGLAIS 2012 [2011]

Mon édition : Éditions 365.

Almanach [prix : 12,90€]

Alors qu'il ne reste plus que quelques heures avant l'ouverture tant attendue des cadeaux, je me devais de vous prévenir : évitez de surinvestir Noël. Le cadeau parfait n'existe pas. A moins que vous ne vous l'offriez, et encore : on se connaît rarement soi-même. Tenez, il y a un an on m'offrait cet almanach. J'étais ravie : c'était comme si on m'offrait une nouvelle corde pour mon arc. Je m'imaginais autonome à l'oral un an plus tard. Force est de constater que ce n'est toujours pas le cas. Bien que le procédé semblait astucieux et que je m'y suis tenue pendant quelques semaines, déchirant ma page quotidienne tous les matins, puis deux ou trois quand je le pouvais et enfin par semaines entières lorsque j'ai perdu le fil. Suis-je condamnée à ne savoir qu'écrire en anglais ? Car je l'utilise tous les jours au boulot, mais ce sont toujours les mêmes expressions qui reviennent, vous savez : dear partner, please find enclosed, best regards et en ce moment : season's greetings. Alors que moi, ce que je voudrais, c'est parler la langue de Shakespeare, tintée d'un léger accent écossais. Ça me changerait un peu de mon accent rustique du Sud... Parler un anglais parfait c'est comme si on perdait cinq kilos en un claquement de doigts, ça fait distingué, dit la pataude par excellence. Qu'est-ce que vous voulez, on espère toujours l'impossible.
What did you really expect for Xmas ?

samedi 22 décembre 2012

kinéma

MES AMIS, MES AMOURS [2008]


De : Lorraine Lévy [France]

Durée : 1h40.

Mes amis, mes amours est un roman et un film.
Mes amis, mes amours a été réalisé par la sœur de celui qui l'a écrit.
Mes amis, mes amours est un navet, et je n'en doute pas, un très mauvais roman.
Mes amis, mes amours raconte la vie inutile de bobos parisiens récemment installés dans le quartier (la rue ?) français(e) de Londres.
On est plus pauvre après avoir lu ou vu Mes amis, mes amours.
L'amitié et l'amour sont des sentiments qui inspirent des œuvres qui n'arrivent pas à la cheville de Mes amis, mes amours.
En conséquence de quoi il a été convenu et arrêté ce qui suit :
Les quatre acteurs principaux de Mes amis, mes amours méritent tous la peine de mort.

mercredi 19 décembre 2012

kinema

BLINDNESS [2008]


De : Fernando Meirelles [Brésil]

Durée : 2 heures.

Preuve est faite que tous les scénarios catastrophes ne sont pas grotesques. Il était temps, à 24 heures de la fin du monde, que je vous conseille un film à sensations fortes, capable de vous faire craindre le pire. Celui-ci est adapté d'un roman de José Saramago - le seul et unique prix Nobel portugais, auteur de l’Évangile selon Jésus-Christ, que je n'ai pas encore lu mais dont le titre me fait rêver, et de l'Aveuglement, sorti en 1995, donc. Cette année-là, je ne lisais pas encore du Saramago mais du Barjavel. Oui, je crois bien avoir lu Ravage cette même année 1995. Tout le mérite en revient à mon professeur de français de 6ème qui voulait moins nous faire cogiter que nous faire penser qu'il était le meilleur de nos professeurs. Il était le meilleur de nos professeurs, même si je ne me souviens plus de son nom. Surtout parce que je ne m'en souviens pas. Bref, dans Ravage, l'humanité se retrouve sans électricité. Essayer d'imaginer pour voir. Maintenant, fermez les yeux, allez-y. Et imaginez que lorsque vous les ouvrirez, vous ne verrez plus rien. Là, maintenant, sans y avoir été préparé. Quelques heures plus tard, votre petite amie vous dirait qu'elle non plus n'y voit plus rien. Il semblerait que ça soit un virus et que tout le monde y passe... 
A voir. Ou pas.
On peut le lire aussi.