mardi 7 janvier 2014

literatura

LE VOYAGE GELÉ 
[1953 à 1981]

De : Philip K. Dick [États-Unis]

Mon édition : Folio SF n°160, 2003.

Recueil de nouvelles, 219 pages.

Neuf nouvelles, lues d'une traite : Oh mon Dieu ! Celle-là était vraiment horrible ! Passons à la suivante ! Puis à la fin du livre : K. Dick était vraiment, complètement et totalement barré. Pour ceux qui en doutaient, qui en doutaient après avoir déjà lu deux ou trois de ses romans je veux dire. Après coup, je me dis que cet écrivain a choisi la science-fiction uniquement dans le but de pouvoir imaginer de nouvelles réponses à cette question qui nous a tous traversé l'esprit : Qu'est elle la pire fin que l'être humain puisse souffrir ? En augmentant son espérance de vie de quelques milliers d'années, les tourments éternels étaient à sa portée de plume ! C'est donc la mort des protagonistes qui m'a permis de classer mes trois nouvelles préférées : Le retour des explorateurs (1, pire c'est impossible !), La proie rêvée (2, très drôle !) et Le voyage gelé (3, te voilà bien vengé mon minou !). Petit bémol pour Un numéro inédit qui m'a fait bailler : ça doit être dû au fait que dans celle-ci le personnage principal s'en sort indemne. Physiquement du moins, mentalement c'est une autre affaire... Toujours avec K. Dick.
Délicieusement.

vendredi 3 janvier 2014

bédé

LOW LIFE [2005]

De : Ivan Brun [France]

Mon édition : Tanibis, 2005.

Bande-dessinée de 75 pages.

J'suis tombée sur Ivan dans L’Écho des Savanes. C'est le seul qui m'ait donné envie d'acheter sa bédé. J'avais adoré Burned hearts, que l'on retrouve ici à la page 51. Parce que le texte était remplacé par des dessins, dans les bulles, qui t'en racontaient bien plus, parce qu'il y avait du cul (d'où sa publication dans L’Écho) et parce que c'était évident. Oui, les petites histoires de Monsieur Brun sont glauques mais évidentes, manifestes, réelles, parfois banales et presque faciles. C'est toujours un peu facile, surtout en ce moment, d'être nihiliste et de cracher sur ce qui ne va pas, bien sûr, sur ce qui fait PEUR (les effets pervers du capitalisme conjugués à ceux du libéralisme, les budgets colossaux consacrés à l'armement, le chômage, les cités, les soi-disant artistes qui ne font que vendre, etc.) et sur les conséquences logiques de cette peur (la désillusion, la dépression, la solitude, l'addiction, le suicide, la criminalité). On se demande encore comment tout cela va finir, même si on sait déjà que ça finira forcément mal. D'où cette impression d'inachevé, qu'il a presque fini mais pas encore terminé, qu'il te parle du moment qui précède la fin.
Si vous jugez la représentation pénible et ennuyeuse, rien ne vous empêche de vous lever et de quitter la pièce. Page 65.