mardi 1 mars 2016

literatura

LE SAUT DU REQUIN [2014]


De : Romain Monnery [France]

Mon édition : Livre de Poche n°33628, 2015. [Prix : 6,60€]

Roman de 261 pages.


Un peu d'amour dans ce monde de brutes. Lui a le potentiel pour intégrer n'importe quel casting d'une émission de téléréalité. Elle attend l'amour avec un grand A. Tout commence par un plan Q. Pour lui il s'agit de ne pas s'investir, tout en tirant son coup de façon régulière. Pour elle il s'agit d'une première étape... mais la phase numéro 2 n'en finissant pas d'arriver, et sur les conseils d'une collègue bien intentionnée, elle dégaine l'ultimatum : soit 1/ il assume, soit 2/ c'est terminé ! Que va-t-il se passer selon vous ??
Vous ne faites pas le lien entre "histoire d'amour" et "plan Q" ? Et pourtant... ils sont les histoires d'amour d'aujourd'hui ! Ceux qui décident, par dépit, par ennui et surtout par flemme, de faire l'impasse sur tout le protocole amoureux, n'en finissent pas moins ensemble - dans un lit. Les jeunes gens modernes ont appris à faire sans les règles du jeu, définitivement perdues. N'osant plus se dire je t'aime, ils se promettent tout de même une exclusivité physique temporaire. Jusqu'à ce que l'un des deux - souvent la fille avouez, l'homme se réservant pour la femme avec un grand F - se rende compte qu'il s'agit bel et bien d'une histoire d'amour et souhaite revoir sa copie. C'est là que se produit Le saut du requin, ce "moment fatidique où l'histoire bascule dans le n'importe quoi". Le quitté souffre atrocement, comme s'il perdait bien plus que ce qu'il n'avait, et le quitteur se demande comment il a fait pour ne pas avoir remarqué bien avant à quel point le quitté était névrosé. Mais je m'égare, afin de ne rien dévoiler de qui vous attend...
Et j'vis toujours des soirées parisiennes
Et j'voudrais vivre des soirées brésiliennes
Et t'emm'ner haut, t' saluer bas, chanter des chansons
Chanter tout bas notre amour pour les quatre saisons
Commencer par voir si c'est pour aujourd'hui
Ou bien tout ça si c'est pas compris
Les nuits parisiennes, Louise Attaque