mardi 19 mars 2013

fooding


PIERRE SANG IN OBERKAMPF


Adresse : 55 rue Oberkampf  dans le 11ème à Paris.

Ne prend pas de réservation. 

Site : http://pierresangboyer.com/

Cuisine d'auteur.

La photo n'est pas de moi. Mais je l'ai trouvée amusante : Pierre Sang cuisinant directement sur son comptoir avec les néons de Super U au loin. Je me demande encore qui a ouvert en premier : Pierre Sang ou bien la supérette ? Quand bien même... Une place rue Oberkampf, ça ne se refuse pas ! Dès mon retour, tout le monde - comprenez : tous ceux qui n'osent pas aller dans le restau d'un ex-candidat d'une émission de télé-réalité - a voulu savoir comment s'était passé ma soirée : alors ? Alors ? Tu as pris des photos ? Non, j'étais bien trop occupée à discuter avec l'ex-candidat de Top Chef. Qui ne l'a certes pas gagnée, mais qui avait su remettre Cyril Lignac à sa place. J'y étais allé sans trop de conviction pourtant, mais comme il était tôt et qu'il n'accepte pas les réservations, j'ai fini en face de sa cuisine. Où m'attendait une énorme motte de beurre artisanal et quelques tranches XXL de fromage qui m'ont émoustillée avant même de m'asseoir. On m'explique le concept : menu unique, 6 plats à 35, possibilité d'opter pour un accord mets et vins pour 30€ de plus. Ok, je signe où ? Quel défilé mes aïeux ! Un menu vraiment unique pour le coup : du sur-mesure, créé sur le moment, servi dans l'instant, dégusté les yeux fermés et en souriant. Ludique aussi car le sommelier, tonique de fût, ne me présentait les plats qu'après les avoir terminés. J'ai tenté une petite critique et Pierre Sang l'a parfaitement acceptée, signe qu'il n'a pas chopé le melon bien qu'il y ait largement de quoi. S'en suit une petite conversation improvisée : Montpellier ? Mais j'y ai habité pendant 4 ans, quartier Saint Roch. Mais chut, je n'en dirai pas plus, si ce n'est que je n'ai pas le droit d'y remettre les pieds sans une bouteille de Picpoul. Pour sûr, Monsieur Sang sait recevoir.
Une raison de plus d'aller faire un tour dans le quartier.

lundi 11 mars 2013

kinéma

GOD BLESS AMERICA [2012]

De : Bobcat Goldthwait [États-Unis]

Durée : 1H45.

God bless America est un film qui frappe les States là où le bât blesse : en plein dans la téléréalité, à l'heure où allumer sa télé revient à ouvrir une vanne à purin dans son propre salon. Te souviens-tu du moment précis où tout a dérapé ? Quand la pub à cesser de te faire rigoler et les programmes de t'intéresser ? Réfléchis-bien, ça doit se situer peu après de l'arrivée de la téléréalité. L'air de rien, et surtout comme si l'incivilité, la vulgarité et l'égoïsme ne gâchaient pas assez notre existence au quotidien, voilà qu'un, deux, dix, cent programmes de téléréalité ont débarqué puis envahi le paysage audiovisuel façon trojan. Au début nous étions curieux, puis ensuite amusés et un peu voyeurs aussi, aujourd'hui nous sommes complètement écœurés. On le savait pourtant : il n'y aurait pas de limite à la téléréalité qu'ils nous avaient dit. Et ils avaient raison : seriez-vous vraiment étonnés si on lançait un programme du genre Battle Royale ou Cube ? Après tout, certains candidats ne sont-ils pas morts après leur passage dans l'un ou l'autre de ces programmes ? Le plus abominable c'est que ce sont surtout les enfants qui regardent. Toute une génération, élevée à l'immoralité, depuis une dizaine d'années : ça promet. Ça fait peur aussi. Assez pour vous conseiller un film où deux personnes n'ayant plus rien à perdre (un adulte divorcé, condamné et au chômage et une fillette qui ne croit pas en l'avenir) se mettent à dézinguer tout ceux que l'on exècre : de la star narcissique considérant autrui comme de la merde, en passant par des inconnus lambdas irrespectueux qui se croient tout permis jusqu'aux gosses irrécupérables pourri-gâtés jusqu'à la moelle. Bam, bam et bam : pfiou, qu'est-ce que ça fait du bien...
L'auteur de ce blog souhaite l'interdiction pure et simple de la téléréalité et l'emprisonnement rétroactif de ses stars.