mardi 30 décembre 2014

literatura

ANAWIN [2007]


De : Inês Cavalcanti [Brésil]


Mon édition : Ibis Libris,
Rio de Janeiro, 2007.


Poèmes en portugais et en français. 113 pages.


On oublie de lire de la poésie. A ce que nos yeux ne s'emballent pas, à ce que notre pensée s'ouvre vers le haut plutôt que tout droit. Aussi la lecture de ce petit recueil a-t-elle été plus longue que prévue... Je ne vous cacherai pas que tous les poèmes ne m'ont pas intéressée : la plupart m'ont paru tristes, aussi triste qu'une femme délaissée s'occupant de sa vieille mère. Je me demande si je ne suis pas passée à côté, mais est-ce bien grave ?

Coroar-te, meu rei e meu amigo,
com a bênção dos rios e da mata.
Receber-te nos braços qual mendigo
que anda nas minas do meu corpo à cata
de um prazer mais raro do que a prata,
do que o ouro que o ignaro vulgo adora.
Mansa e despudorada como a gata
que acaricias, pela vida afora
ser a tua rainha e servidora,
e após as guerras que travas, terríveis,
ser a mulher enfim consoladora
no limiar dos mundos invisíveis.

[...]
Page 97.

Ma traduction :

Te couronner, mon roi et mon ami,
avec la bénédiction des rivières et de la forêt.
Te recevoir dans les bras comme le mendiant
qui est dans les mines de mon corps à la recherche
d'un plaisir plus rare que l'argent,
que l'or que l'ignare vulgaire adore.
Apprivoisée et sans pudeur comme la chatte
que tu caresses, toute au long de la vie
être ta reine et domestique,
et après les guerres que tu mènes, terribles,
être la femme enfin consolatrice
à l'orée des mondes invisibles.