dimanche 6 décembre 2009

Mon avis sur la question

L'OBÉSITÉ

Ce post fait suite à l'article de Pascale Santi publié le mois dernier dans Le Monde.

Commençons par chercher quelques définitions...

Obésité : nom féminin, état d'une personne obèse (okay!).
Hypertrophie générale du tissu adipeux engendrant un excès de poids corporel, provoquée par une suralimentation énergétique ou par des dysfonctionnements hormonaux (médical).
Grosseur excessive, aspect ventru (visuel).
Le plus souvent je lis : Embonpoint excessif (quoi?).

Si on résume, un obèse c'est un gros. Aucune précision n'est apportée à cette définition. Et les deux seuls facteurs évoqués sont l'hyperphagie (gros mangeur) ou la génétique (maladie). C'est un peu ce que j'entends, lorsque je discute sur le sujet. De quand je pesais 160 kilos, en 2008 encore. Tu mangeais beaucoup non ? Non non, c'était génétique. Vaut toujours mieux passer pour un malade que pour un gros lard. Mais sachez que je considère l'obésité comme une maladie, une maladie chronique. C'est-à-dire une maladie qu'on peut contenir mais dont on ne guérit jamais complètement, comme souligné dans l'article. Une maladie qui touche de plus en plus de français, surtout les pauvres, obligés de consommer des produits à prix discount et donc plus riches en graisses et en sucres. On compte actuellement 6 millions d'obèses dans l'hexagone pour 65 millions d'habitants.

L'obésité c'est le stade qui vient après le surpoids. On est pas obèse parce qu'on a pris 5 kilos dans l'année ! Pour savoir où vous en êtes, calculez votre Indice de Masse Corporelle en cliquant ici. A 160 kilos pour 1 mètre 70, j'étais une obèse morbide. J'ai pensé que j'allais peut être en crever, comme ma tante en est morte. Pour moi, ce sont tous les régimes que j'ai réalisé à partir du moment où j'étais en surpoids, qui m'ont conduit tout droit vers l'obésité. Cercle vicieux de l'obésité : on perd, on est incapable de continuer à perdre, on reprend avec un bonus au passage.

Si vous êtes en surpoids, je vous invite à prendre RDV avec une nutritionniste, une qui bosse dans un hôpital et demandez lui des conseils utiles pour une alimentation équilibrée. Faites le deuil d'une image très contestable de la beauté et soyez heureuses de ne pas être obèses mais juste en surpoids. Si vous êtes obèses, vous venez de gagner un gros câlin (bisou). Les toubibs vont devenir votre quotidien ainsi que vos meilleurs amis. Filez voir un endocrinologue et trouvez-vous un généraliste sympa. Première étape : vérifier que vous ne souffrez pas d'une maladie qui vous fait grossir. Si vous le souhaitez, prenez RDV avec un psy afin de parler des facteurs qui vous ont fait grossir. Ce sera aussi lui qui vous aidera si vous décidez, comme moi, d'en arriver à une chirurgie de l'obésité. Trois solutions existent : l'anneau, la sleeve gastrectomie et le by pass. C'est un chirurgien en chirurgie digestive qui vous orientera. L'opération est remboursée dans certains cas, le mien par exemple (puisque j'étais en obésité morbide). Devenez patients : mes démarches ont duré plus d'un an ; et essayez de toujours passer par un hôpital public. Que vous dire de plus ? L'opération remonte à plus d'un an et demi, c'est loin maintenant. Ah oui, aujourd'hui je pèse 65 kilos. Et je me demande si je vais pas tout reprendre, un beau jour. Avec un bonus au passage.
"L'obésité dépend largement des comportements et des facteurs environnementaux." N'en déplaise à beaucoup. L'obèse ne s'en fout pas d'être gros. Si si, il a bien remarqué que quelque chose n'allait pas, pas besoin de le lui rappeler. Déjà que c'est physiquement dur d'être obèse. Et d'avoir une maladie qui n'appelle pas au secours.

jeudi 3 décembre 2009

bédé


NOUS SOMMES MOTÖRHEAD [2009]

De : Appollo, Huo-Chao-Si, Texier, Lumineau, Josso, Ricard, Brüno, La Crainte, Oiry, Witko, Ruppert et Mulot, Bourguignon, Bouzard, Frissen, Tanquerelle, Frankyravi, Navarro, Bozonnet, Ferrand, Tofépi, Micol, Sattouf, Konture, Mayakoff, Menu, Blanquet, Croix et la participation très posthume de Mimo Capieri [France]

Paru aux Éditions Dargaud en 2009.

Bande-dessinée de 113 pages.

Si tu ne connais rien à Motörhead, petit, sache qu'il n'est jamais trop tard pour se mettre à Motörhead. Il n'y a pas d'heure, pas de saison, pas de raison particulière pour se mettre à Motörhead. Les raisons, elles viendront après. Et si t'en veux quand même une, de raison, je vais pas te dire que Motörhead ça te change une vie : Motörhead fait du rock'n'roll mais Motörhead c'est plus que du rock'n'roll. Est-ce que tu me suis ? Non ? Alors écoute quelques cédés de leur énorme discographie, de 1977 à 2008, poursuis avec la biographie de Lemmy par Lemmy, La fièvre de la ligne blanche, et termine par cette somptueuse bédé. Tout ça te paraîtra un peu plus clair...

Haaaaa il nous aura gâté, le collectif de chez Dargaud. Une trentaine de dessinateurs réquisitionnés pour ces 22 bandes-dessinées, cuisinées aux petits ognons, rien que pour nous les fans de Motörhead. Et quelle couverture mes aïeux ! Futur objet de collection, rien que ça, je vous dis. Je me vois déjà la ressortir, du fond d'une bibliothèque où je l'aurais rangée, et la présenter aux enfants ou aux petits-enfants que je n'aurais jamais. Quelle justesse dans les thèmes abordés : le groupe, Lemmy, les fans, l'esprit Motörhead enfin. Les vieux de la vieille comme tout ce qui compose Motörhead aujourd'hui, jusqu'à la mort de Lemmy qui commence à nous angoisser sévère, même si on sait, ou qu'on espère, que Motörhead est immortel, tout y passe ou ça casse. Tant qu'on y va à fond. Rien à jeter, rien à regretter. C'est ça Motörhead, nous sommes Motörhead. En français si vous plaît. Heureusement qu'on a la bédé en France, comme ils disent. C'était le plus bel hommage possible, ça c'est fait. Maintenant reste plus à espérer que Lemmy soit partant pour quelques dates supplémentaires, quelques dates tout court. Lemmy saura une fois de plus que les français comptent pas pour des prunes et qu'il est ici chez lui. Love you forever.
Another perfect book.

mercredi 2 décembre 2009

report


KEELHAUL, SUPERBEATNIK ET MORSE

C'était quand ? : 25/11/09

Où ça ? : Le Baloard, Montpellier

Morse : "On vous fait pas peeeeeeur au moiiiins ?" Non non, tu ne nous as pas fait peur, je t'assure.

Superbeatnik : We are Motörhead. Mais pas ce soir.

Keelhaul : encule.

Je vous vois d'ici, à vous dire que c'est facile de couvrir de louanges un groupe qu'on est allé voir en concert, un soir de semaine en plus. Tsss. Puisque c'est comme ça je m'en vais vous raconter ma vie : j'ai découvert Keelhaul sur Satan owes us money au mois d'août. Ça commençait bien. Puis je me suis surprise à écouter l'album II en boucle. Ça vous arrive souvent, vous, d'écouter des cédés en boucle, la même journée ? Pas moi. Et puis j'apprends qu'on a la chance phénoménale de les revoir sur Montpellier, en tête d'affiche, pour 8 reu et à 7 arrêts de tram. J'étais superchaude. Surtout lorsque j'ai aperçu les mines réjouies de mes acolytes de concert, connues ou inconnues, ceux qu'on est sûr de retrouver au bon endroit et au bon moment. Keelhaul mettra des plombes à commencer, et à reprendre. La poisse sera de la partie avec un joli lâcher de corde côté chanteur. Mais je ne me suis pas inquiétée outre mesure concernant la suite car je sais désormais qu'elle [la poisse] ne frappe que les plus grands [voir report du dernier concert de Lava]. Deux ou trois titres plus tard, Keelhaul avait atteint sa vitesse de croisière. Et nous on en prenait plein les esgourdes, sans bouchons pour ma part. Eux nous délivraient du mathcore de derrière les fagots, affichant tour à tour des faciès tourmentés, des grimaces douloureuses et des rictus irrépressibles. Quel groupe putain, possédé je dirais, mené par un batteur monstrueux, s'accrochant à leurs instruments qui avaient comme l'air d'avoir besoin d'être exorcisés. Grand messe je te dis : les manches se levaient, on baissait la tête. Et le diablotin derrière ses fûts qui te calait la nuque en faisant tinter sa cloche de ride histoire de ralentir un peu la locomotive. Welcome to hell, le public s'emballe, merde, obligée de reculer d'un cran, histoire d'éviter les "cascadeurs" qui iront jusqu'à arracher les câbles lumière ! Une autre corde lâche du côté du second chanteur. Même pas mal, Keelhaul continue à monter en puissance. Une heure déjà, et on nous remercie avec deux titres supplémentaires. Nous aussi, on peut tirer sur nos cordes. Keelhaul nous aura enclumé tout en finesse. Je comprends que certains présents ce soir là aient suivi le groupe, le lendemain à Barcelone. Pour ma part : revenez quand vous voulez les gars. J'arriverai en avance...



P.S : Suis repartie avec une affiche de leur tournée signée Le Moignon. Mon pote avec celle de Françoise Massacre. Qu'on vienne pas me dire que c'est juste parce qu'on les connaît, ou je m'énerve.

manga

NAKED STAR [2004]

De : Oh!great alias Ito Ogure [Japon]

Paru en France aux Éditions Asuka en 2009.

Manga de 212 pages.

N'ai pas pu résister à me procurer, dès sa sortie, ce manga comprenant 8 petites histoires, ainsi qu'une poignée d'illustrations, imaginées par le mangaka d'Enfer et paradis. Pourquoi ? Parce que l'idée qu'Oh!great se décide à publier ses œuvres pornographiques en un seul volume, lui qui n'a jamais débordé de ses dessins un peu trop parfaits à mon goût, m'a excitée. Et je n'ai pas été déçue : des trous de balles en veux tu en voilà, ça mouille à qui mieux mieux dans Naked star.

Oui mais voilà : il s'agit de coups d'essai, ses histoires non terminées nous laissent sur notre faim, bien frustrés, tout comme l'auteur lui-même qui avoue bien volontiers qu'il est plus difficile de dessiner des bites et des filles à poil plutôt que des personnages habillés, le marché du manga étant déjà saturé par de très bons spécialistes du genre. A chacun son domaine. Ce qui ne l'a pas empêché de se faire plaisir... et de nous faire plaisir par la même occasion.

Dernier point, il y a le bon porno et le mauvais porno. Je ne parle pas de la différence qu'il y a entre le porno occidental et le porno japonais car Oh!great mêle rapidement les deux mais plutôt de la différence qu'il y a entre porno chic et porno trash. Si vous êtes plutôt attirés par ce dernier, par les scènes de viols, les filles à bite et la zoophilie, Naked star est fait pour vous !
Interdit aux moins de 18 ans :p

dimanche 22 novembre 2009

literatura

CÃO COMO NÓS [2002]

Traduction littérale :
CHIEN COMME NOUS


De : Manuel Alegre [Portugal]

Mon édition : Planeta de Agostini.

Roman de 115 pages.

Nous voici définitivement installés dans l'automne chers amis ! Le temps file et je remarque que je suis devenue sensible aux changements de saisons. Qu'ils influent sur mon moral et donc sur mes lectures. Aussi Cão como nós s'accorde-t-il avec tous ces sentiments qui nous assaillent, vous savez, quand on rentre du travail le soir, en serrant le col de notre manteau et en foulant les feuilles mortes mais multicolores qui virevoltent sur nos trottoirs en ce moment.

Manuel Alegre est je crois un grand monsieur. Un éternel résistant. Le genre de mec qui a toujours vécu dans l'opposition de quelque chose. Qui ne saurait pas faire autrement. Et je suis persuadée qu'il s'est présenté à la présidence du Portugal tout en sachant qu'il perdrait.

Cão como nós est un petit roman intimiste, à lire furtivement, sans réfléchir. Manuel Alegre n'est pas du genre à philosopher chiant. C'est la mort de son chien qui le fait se retourner sur sa vie. Meilleur ami de l'Homme, mon cul. Aussi lui dédie-t-il un roman, en amoureux de la communication non verbale qu'il est. Dire et aimer jusque dans le silence. Jusque dans la mort ? Comme si la mort, physique ou autre, pouvait mettre un terme à l'amour !
(Il suffira de prendre le temps.)
There are more things in heaven and earth, Horatio, than are dreamt of in your philosophy.

dimanche 15 novembre 2009

literatura

TOUTES LES ROUSSES NE SONT PAS DES SORCIÈRES [2007]

De : Valérie Bonnier [France]

Paru aux : Éditions du Rocher, 2007.

Roman de 227 pages.

Me voilà bien ennuyée ! Vous savez, ce livre devait mettre un terme à mes lectures appartenant à la chick lit. Je me voyais déjà enclumer ce "genre littéraire" une bonne fois pour toutes quand j'ai eu Toutes les rousses ne sont pas des sorcières entre les mains. Ce roman, je l'avais choisi tout exprès : un titre qui ne promettait rien, une auteure française qui a rempilé avec Toutes les blondes ne sont pas des anges puis Toutes les brunes ne sont pas des tigresses, une couverture glossy qui fait piquer les yeux... et pourtant : Je l'ai lu d'une traite, curieuse et émoustillée.

Malgré bon nombre de détails qui auraient pu faire pencher la balance du mauvais côté, ce livre a tenu son "pari chick lit" : il m'a diverti. L'héroïne, une rousse sulfureuse, véritable préjugé littéraire ambulant donc, s'éprend de son patron : un sexagénaire qui n'a pas la bite dans sa poche. Aussi ne vous fiez pas à sa couverture car il s'agit là d'un roman pour adultes, érotique voire pornographique, plus lourd qu'il n'y paraît. Je l'adresserai plutôt à un sénior qui se sentirait dans la fleur de l'âge qu'à une jeune fille qui rêve d'amour.
A lire la main au paquet.

mercredi 28 octobre 2009

literatura

NO TEMPO FRÁGIL DAS HORAS [2003]

Traduction littérale : DANS LE TEMPS FRAGILE DES HEURES

De : Luzilá Gonçalves Ferreira [Brésil]

Mon édition : Rocco, 2003.

Roman de 170 pages.

Une fois n'est pas coutume. Aussi je vous présente mon coup de coeur de cet automne : un roman historique brésilien. Ou plutôt : une biographie romancée de la baronne de Vera Cruz. Indisponible en français à ce jour et à mon grand dam. Un livre à lire les jours de pluie car les phrases délicieuses de Luzilá sont de celles qui transforment l'humidité en moiteur, le portugais aidant.
No tempo frágil das horas nous dévoile la vie d'Antonia Carneiro da Cunha ainsi que celle de ses consœurs à l'époque des grandes propriétés coloniales, durant laquelle une poignée de blancs régnait sur des centaines d'esclaves afin de produire le sucre ensuite importé en Europe. Les conditions de travail et de vie y étaient si rudes qu'on avait alors bien du mal à en apprécier tout le lyrisme tropical ambiant. Antonia et les siens, deviendront les premiers nobles d'un Brésil tout juste indépendant ; les femmes surtout passeront toute leur vie à rêver d'amours passionnées et parisiennes, en fines connaisseuses de musique classique et de littérature qu'elles sont ; Paris est alors la capitale du Monde, à un mois de Recife, modèle de cette jeune aristocratie qui se veut intellectuelle et moderne. Tout l'argent issu de l'exportation sera investi dans ce sens. Et lorsque l'industrialisation du Vieux Continent y mettra fin, Antonia tiendra le gouvernail de ses propriétés jusqu'à leur entier naufrage, droite et digne comme une vraie baronne se doit de l'être. Sa vie se termine comme elle a commencé : les désirs ayant fait place à des regrets. Antonia meurt sans héritier, sans legs et sans n'avoir jamais joui. C'est une ère qui s'éteint dans la décadence la plus totale, sans faste et sans un bruit. Le Nordeste brésilien ne s'en remettra jamais. A méditer.
Fogo Morto de José Lins do Rego, au féminin.

lundi 19 octobre 2009

literatura

L'ÉVANGILE SELON
ISADORA WELLES
[2007]


Titre original : THE GOSPEL ACCORDING TO SYDNEY WELLES

De : Susi Rajah [Australie/États-Unis]

Mon édition : Calmann-Lévy, 2008.

Roman de 359 pages.

Certains d'entre vous n'ayant pas compris où je voulais en venir en écrivant qu'un roman anticlérical est toujours une bonne idée de roman à défaut d'être un bon livre, je décidai de faire d'une pierre deux coups en vous parlant ce soir de L'évangile selon Isadora Welles, un roman anticlérical appartenant également à la chick lit. Les éditions Calmann-Lévy le présentent plutôt comme une "comédie gentiment blasphématoire", ce qui se comprend : faudrait pas choquer les poulettes bienpensantes susceptibles d'acheter ce navet pour la modique somme de 19 euros T.T.C.

L'idée de départ : l'Eglise catholique de Californie recourt aux services d'une agence de pub.
L'idée de départ qui part en couille : Isadora Welles, une jeune cadre dynamique doit effectuer une étude de marché afin de vendre le Dieu catho aux habitants de Los Angeles.
L'idée de départ gâchée : la campagne de pub empiète sur la vie privée d'Isadora, la conduisant tout droit dans les affres de la réflexion théologique de comptoir et de bas étage.
Un roman tout pourri : Isadora entreprend une relation épistolaire, via mail, avec Dieu donc unilatérale (Marc Lévy y aurait répondu lui !) qui lui tiendra lieu de psychothérapie.

Calmann-Lévy a dû croire que le côté Hank Moody de Isadora Welles ferait de Susi Rajah leur nouvelle poule aux oeufs d'or. Raté. Pour tout un tas de raisons en fait : la traduction du roman, réalisée par une certaine Elsa Maggion, est à chier ; le titre français du roman est beaucoup trop racoleur et surtout totalement injustifié. Isadora Welles sera l'héroïne chick lit de trop :

- Je me plains que je suis vieille, moche, grosse et laide mais je me fais draguer tous les jours,

- Je suis malheureuse comme les pierres en amour, mais j'ai plein d'amis, un boulot stable et ma maison à moi,

- Je suis malheureuse comme les pierres en amour, mais je finis avec le plus beau et le plus parfait des mecs de Los Angeles à la fin du livre,

- Je suis une gourde qui noie son chagrin dans l'alcool, mais tout mon entourage trouve ça cool + je suis sexy quand je suis bourrée + je suis sexy même avec la gueule de bois,

- Je me marierai et j'aurai beaucoup d'enfants donc j'arrête d'envoyer des mails à Dieu. Qui est un concept invendable de toute façon - idée énoncée au début du bouquin.
Gerbant.

mardi 13 octobre 2009

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Vous pouvez également retrouver mes humbles chroniques musicales sur le blog Satan owes us money. Un espace tout de rose vêtu d'une qualité bien supérieure à celui-ci et où vous serez accueilli par deux hôtes très sexys et étrangement avenants : Maître Gulo et Le Moignon.

music


HEAVENLY : VIRUS

[France, 2006]

Mouhahahahahahahahahahahaha.

Quand j'étais petit j'étais un jedi. Tellement nerveux que lorsqu'il pleuvait souvent je m'électrocutais. Hélas, je ne parvins jamais à la cheville de Maître Stratovarius et Maître Helloween. Depuis, je parcours sans relâche les Terres de Gaule, en quête du Saint-Album d'Angra qui, selon la légende, reposerait sur la plage arrière d'une Golf GTI. Seule une rhapsodie de feu pourrait éveiller la Force...

samedi 10 octobre 2009

literatura

LA FAUTE DE L'ABBÉ MOURET [1875]

De : Émile Zola [France]

Mon édition :
France Loisirs, 2002.

Roman de 498 pages.

Décidément, l'heure est aux règlements des dettes que longtemps j'ai accumulé. La preuve en est avec cette lecture surannée, un Zola, une résurrection de mes lectures collégiales au moment même où j'en ai terminé avec mes études universitaires. Une semaine en Lozère, chez mes parents, était l'occasion rêvée pour enfin lire La faute de l'abbé Mouret, roman qui m'avait été prêté il y a un moment de ça par une amie d'enfance - le genre d'amie qui vous offre une petite chaîne en argent avec un pendentif qui porte l'inscription Ton amie pour la vie et qui refuse aujourd'hui de m'ajouter sur Facebook bien qu'il n'y ait pas eu entre nous de faute commise, juste une amitié qui s'est érodée au fil du temps, toi même tu sais.
Je ferai fi de tout préjugé concernant Zola et ce roman-ci en particulier. Les Rougon-Macquart c'est une chose, ce cinquième volume en est une autre. Zola s'est saigné pour écrire ce triptyque, à n'en pas douter. C'est d'autant plus visible lorsqu'on s'intéresse aux idées de fond du roman plutôt qu'à sa prose toute naturaliste. Pour moi, un roman anticlérical est toujours une bonne idée de roman à défaut d'être un bon livre. Zola y parvient avec une idée somme toute banale : un prêtre va fauter avec une sauvageonne. Seulement ici les oiseaux ne se cachent pas pour mourir, entends-moi bien, le jeune prêtre est loin de ressembler aux hidalgos en soutane des romans Harlequin et la sauvageonne n'est pas là pour faire chuter le curé de son autel afin d'aller ensuite tout raconter aux copines, de comment elle a viré sa cuti à un homme d'église. C'est long 500 pages ! Patiemment Zola tend sa toile. Lentement les deux amants recréent la Genèse dans un Paradou mythique. Et puis c'est le drame, la fin tombe comme un couperet grandiose. Tout comme dans la musique que j'aime finalement, lente lourde et puissante, pour mieux se faire délivrance et puis qui t'abandonne brusquement, un peu conne et toute pantelante.
Reprenons les choses depuis le début. L'Eden Adam et Eve, le serpent, la pomme, l'arbre de la connaissance, tout ça. T'avais quand même pigé que c'était des métaphores ? Que les auteurs de l'Ancien Testament ne pouvaient pas vraiment faire dans le porno ? Au cas où, Zola va t'apprendre la vie. Par où commencer ? "C'était, au fond de cette ceinture désolée de collines, un peuple à part, une race née du sol, une humanité de trois cents têtes qui recommençait les temps." Et moi qui lisait ça, au fond de ma vallée lozérienne, une édition empruntée à une amie-fille de paysans, c'était trop beau. Mais bien sûr ! Les descendants d'Adam et Eve sont les fruits d'amours incestueuses. Selon la Bible nous sommes bel et bien le produit d'une dégénérescence. Et après ça, tu regardes le journal télévisé et tu comprends pas. Où est-ce que je t'embarque là ? Zola il a bien pigé que tout ça était ridicule, mais comme tout n'est pas aussi simple, son histoire l'est également. Mais revenons à l'essentiel, à ce rapport sexuel qui se fait attendre. "Au fond des bois, les rossignols jetaient des rires perlés de volupté, les cerfs bramaient, ivres d'une telle concupiscence, qu'ils expiraient de lassitude à côté des femelles presque éventrées". J'ai poursuivi ma lecture la main dans ma culotte. La faute de l'abbé Mouret est un livre qui n'en finit pas d'être lyrique : amours prohibées, mortifications religieuses, nature luxuriante lascive vivante à la Stalker. Reste plus qu'à sucer la substantifique moelle de l'os qu'on te porte bien profond dans la bouche. Tu caches bien ton jeu mon salopiaud ! Je comprends mieux pourquoi on lui préfère Germinal ou L'Assommoir dans les collèges.
Zola a forcé sur la résine et les aiguilles de pin. Juste avant d'y aller franco sur l'écorce de chêne moulue.
P(ons).S(ylvette) : N'attends pas qu'on se retrouve pour de bon au cimetière de Mende pour me donner de tes nouvelles par vers de terre interposés. Viens récupérer ton livre, on parlera.

mercredi 16 septembre 2009

literatura

LA DANSE DES OBÈSES [2008]

De : Sophie Audouin-Mamikonian [France]

Mon édition : Robert Laffont (première édition).

Roman de 313 pages.

Premier essai raté pour l'auteure des Tara Duncan. Mais pourquoi t'es-tu lancée dans l'écriture d'un thriller pour adultes quand tes livres de fantasy pour enfants sont désormais lus dans le monde entier ? Quelle ne fut pas ma déception en lisant La danse des obèses ! Je m'attendais à un retournement à 360 degrés ; je pensais que tu quitterais définitivement le monde de Harry Potter pour rejoindre notre cause : come to the dark side, we have cookies. Au lieu de cela, tu passes ton temps à t'excuser : auprès des tiens dans l'intro et la conclu et auprès des lecteurs lorsque tu décris des scènes dantesques. Tu renies constamment ce que tu es en train d'écrire : tu couples des meurtres d'une atrocité sans commune mesure à une histoire d'amour ! Tu fais bien attention à ne choquer aucun gros avec ton obèse killer ! Tu finis par le tuer plutôt que de le laisser entre les mains de la justice ! Le policier et la psychiatre se marièrent et eurent beaucoup d'enfants, the end. Mais bon sang : assumes ma chérie ! Dès qu'une charmante scène se profile, tu fuies. Dès que l'odeur d'une tripe fumante pointe le bout de son nez, tu mets en scène un personnage qui a la nausée. On finit par se lasser de tous ces contrepoids qui gâchent tout le plaisir que ton écriture aurait dû nous procurer. Désolée, mais je n'ai pas pu savourer ton délicieux roman. Celui-là même qui prétendait nous mettre l'eau à la bouche, avec des noms de plats succulents à tous les titres de chapitre. Reprends-donc tes contes de Peter Pan au lieu de nous raconter des histoires à dormir debout !
De la reconversion impossible des auteurs pour enfants.

lundi 7 septembre 2009

literatura

LE JOURNAL DE
BRIDGET JONES
[1996]


De : Helen Fielding [Angleterre]

Mon édition : J'ai lu (comédie) n° 5418

Roman de 351 pages.

Avez-vous déjà entendu parler de "chick lit" ? Cette expression désigne, depuis 1996, un roman écrit par une femme pour les femmes. Intriguée par cette définition et férue de tout ce qui est post quelque chose, je décidai de faire l'acquisition de quelques livres appartenant à ce nouveau genre littéraire. Je suis une femme après tout, nom de Dieu ! Après avoir lu, en entier, le plus connu de tous les livres appartenant à la chick lit, j'ai d'abord pensé à mon professeur de Théorie de la littérature, aux diagrammes compliqués qu'il nous avait présentés pour nous faire entendre son approche du canon littéraire. Si les genres inscrits au centre du tableau représentaient le plus haut degré esthétique de la littérature, la chick lit se serait située quant à elle bien plus bas, dans les barils à sauces de la cafétéria de l'université, et plus précisément dans celui qui émet des bruits connotés lorsqu'on actionne la pompe à mayo. La chick lit prouve encore une fois qu'il y a bien deux sortes de féminismes en totale contradiction. Ici, la vie d'une femme (entendez ses valeurs, ses espoirs, ses peurs et ses rêves) se résume à devoir plaire aux membres de sa famille et aux hommes (en particulier à celui qui sera susceptible de les épouser à commencer par celui qui en a le moins envie parmi tous ceux qu'elles connaissent), à acquérir des articles de modes griffés hors de prix qui la feront se sentir la femme la plus unique au monde et à angoisser constamment sur une idée de la perfection plus que discutable : être la plus mince possible, arrêter de fumer et de boire, sourire et se taire le plus possible. Un siècle de littérature féminine pour ça, pour que la vie d'une femme soit cantonnée à un journal intime où le sujet disparaît dans un récit surtout composé de phrases nominales. Avec un retour en force du prince charmant, celui qui doit nous accepter telles que nous sommes : riches, belles et ne pétant pas au lit. Virginia Woolf doit se retourner dans sa tombe. Oui mais l'héroïne est citadine, sexuellement active et carriériste donc indépendante. Certes. Ici, la femme semble s'être libérée pour mieux s'enchaîner. Pourtant les parutions estampillées chick lit, traduisez littérature de poulette, se vendent comme des petits pains dans le monde entier et à chaque seconde. (Sans sujet) Ai envie de me pendre. Mesdames et mesdemoiselles, nous n'avons jamais été aussi loin de sortir de l'auberge !
La chick lit, non ; la chienlit, oui.

dimanche 9 août 2009

music


VLF : DISQUE D'OR

[Belgique, 2009]

Si vous répondez à cette dernière question vous remportez la partie. Attention, top, pour 500 points, quel album sorti en 2009 est resté au top du box-office pendant trente-trois semaines consécutives ? Non, vous ne voyez pas ? Vous n’étiez pas encore née ? Allons allons : un duo belge et fier de l’être. Capable de rendre un slogan de pub sexy et de nous faire apprécier des rimes pauvres et un timbre de voix qui s’étouffe ? Non ? Si je vous dit Nuit blanche, Je dis merde à l’amour et Lemon incest vous pensez à à… Vive la fête, oui ! Alors, quel album de Vive la fête est resté à la première place du box-office, en 2009, pour 500 points ? Un album supachups’n’pop, souvenez-vous. De l’electro qui nous parlait en rock’n’roll. Des douze tubes from techno qui ne nous laissaient aucun répit. New wave was back in zero nine : ça vous dit quelque chose ? Plus qu’une minute pour me donner votre réponse. Une pochette electroclash où la blonde cédait sa prétention au titre de l’album et qui rendait ses testicules au chanteur ? Enfin, voyons, allez, un album qui continuait à se moquer des sentiments de théâtre, des dépressions de boulevard, des amours immatures et des verdicts de psychiatres ? Vous l’avez sur le bout de la langue et sur le fond de la glotte, mais plus que dix secondes pour répondre cher candidat ! Un album qui a absout tous ceux qui avaient honte d’avoir aimé Indochine et les disques naïfs et candides des 80’s… Attention, plus que cinq, quatre, trois, deux, un, DISQUE D’OR ouiiiiiiii ! Disque d’or sur le gong. Bravo : vous remportez l’aéronef cinq portes, le robot mille huit cent quinze fonctions et le voyage sur la lune pour deux personnes !

Quant à vous : merci de nous avoir encore suivi, bon dimanche et rendez-vous la semaine prochaine. * Clin d’œil américain *

samedi 1 août 2009

japanimation

AMER BETON [2006]

titre japonais : TEKKONKINKREET

studio : 4°C

de : Michael Arias [États-Unis]

Film d'1H45.

Béton armé. La ville t'a à l'œil. La ville amnésique t'observe. Fini les œillades un peu gênées, les petits clins d'œil, la ville ne te fait plus les yeux doux. L'œil de velours s'est terni. Désormais hostile la ville est l'œil du maître qui te regarde de son œil-de-bœuf. N'aie pas froid aux yeux ! A toi de lui faire de l'œil, de la regarder droit dans les yeux et de devenir le héros de la jungle. Le petit caïd au sourire dédaigneux et à l'œil au beurre noir. De troquer l'angoisse par des muscles secs et des fringues tape-à-l'œil. Et ouais : œil pour œil, dent pour dent ! Il est temps que l'on t'obéisse au doigt et à l'œil. Il était temps d'être dans l'œil du cyclone, d'avoir l'œil ouvert et le bon, en permanence. Car c'est entre elle et toi que ça se passe, entre quat'z'yeux. Vous jaugeant du regard. Elle n'y voit plus très clair, incapable de sentir que tu tiens à elle comme à la prunelle de tes yeux, que tu serai capable de mourir pour ses beaux yeux. Tant pis ? Loin des yeux, loin du cœur ? Mon œil ! Si tu penses que tu peux vivre sans elle c'est que tu as les yeux plus gros que le ventre ! Ça saute aux yeux de tous que sans elle il ne te resterai plus que tes yeux pour pleurer. Tu te fourres le doigt dans l'œil si tu penses le contraire... Depuis combien de temps t'arrives plus à fermer l'œil de la nuit, que t'as plus les yeux en face des trous ? Bon sang ! Arrête de penser que tu as le mauvais œil. Je te le dis moi : t'attires l'œil maintenant. Personne ne se douterai que tu as la larme à l'œil facile et que tu tournais de l'œil pour un rien. Du moins, plus au premier coup d'œil. T'as grandi à vue d'œil, vraiment, même les yakuzas te regardent plus du même œil si tu veux savoir. Mais de rien : on a parfois besoin d'un troisième œil pour y voir plus clair. Qui je suis ? Personne en particulier. Disons que tu m'as tapé dans l'œil. Mais il se fait tard, même pour un œil-de-lynx comme moi...
Un petit bijou d'animation. Dans la même veine que Kemonozume et Akira. Rien que ça.

lundi 20 juillet 2009

gribouillages II

Suite et fin.

gribouillages

Voici quelques uns des strips que j'ai réalisés avec Paint ! Ils ont tous été publiés [tout le monde peut publier !!] dans la crypte du webzine Guts of Darkness. Je vous rassure : ma carrière dans le webcomic s'est arrêtée net avec ce coup d'essai. Enjoy.

dimanche 19 juillet 2009

literatura

PLATEFORME [2001]

De : Michel Houellebecq [France]

Mon édition : France Loisirs

Roman de 350 pages.

Est-ce que je vous ai déjà parlé de ma mère ? Marie Conde fait partie du Club France Loisirs. Sous la dénomination "Club" se cache en fait un système de vente de livres par abonnement. De cette manière, elle doit se rendre dans leur boutique tous les trois mois afin d'acheter quelques livres sous peine de rupture de contrat. Comme dans n'importe quel abonnement en somme. Elle s'y complaît, dans son rôle de cinquantenaire pseudo-branchée je veux dire. Elle qui détestait mes hors-forfaits lorsque j'étais adolescente adore sortir de sa boutique France Loisirs, le cabas rempli de culture. Une fois arrivée chez elle, il ne lui reste plus qu'à insérer ses nouvelles acquisitions dans sa bibliothèque... sans même prendre le temps d'ôter leur emballage en cellophane ! Des rayons de livres France Loisirs non-lus et sous plastique. Non, vraiment ? Je ne vous ai jamais parlé de ma mère ?

Autant vous dire que je n'éprouve aucun regret à lui en voler un de temps en temps, ce qui explique la présence de livres France Loisirs dans ma propre bibliothèque. Les chiens ne font pas des chats après tout. Il se trouve qu'après avoir lu Plateforme, je n'aurais pas pu rêver d'une meilleure édition pour ce roman de Houellebecq. Un romancier que j'étais sûre de détester de par sa médiatisation, de par sa gueule ainsi que par la liste de ses amis et ennemis tous aussi pathétiques les uns que les autres; un homme lynché en direct par sa propre mère [auteure de L'innocente, autobiographie] et moi qui était là, toute chaude depuis ma chronique de Marc Lévy, prête à en découdre à qui mieux-mieux avec du romancier-publicitaire français. C'était trop beau... pour être vrai. Michel, que vais-je bien pouvoir faire de toi ? Plateforme qu'on m'avait présenté comme un roman pornographique de seconde zone s'avère être un récit dystopique plutôt bon. On y trouve tous ses chevaux de bataille : critique du monde moderne, de la mondialisation qui nous individualise de plus en plus, de la misère affective, de l'Islam, des français Bidochons, etc. Un gros "Je t'emmerde petit pédé" dopé à la scènette porno. Je me sens triste et tièdement occidentale après avoir lu Plateforme. Et convaincue que j'aurais été la première à le défendre contre tous les chefs d'accusation qui pèsent sur lui depuis. Houellebecq serait raciste, islamophobe et défendrait la prostitution à travers le tourisme sexuel. Oui et non, ceux qui pensent ça de lui n'ont pas dû y piger grand chose en fait. Michel, je ne t'aime pas, mais je comprends les opinions que tu exposes dans Plateforme. Allez, fais pas la tête, c'est déjà pas mal... t'as fais mieux que Marc !
Le Michel il en a marre de la France. Tous ces risques qu'il faut prendre pour trouver de la drogue coupée et des putes périmées. Vive les séjours Tropic Thaï du Club Med !

série tévé

ROME
[2005 à 2007]


Chaînes : HBO, BBC Two et Rai Due

Créé par : John Milius, William J. MacDonald et Bruno Heller

1 saison de 12 épisodes + 1 seconde saison de 10 épisodes x 55 minutes par épisode

NON, y'a pas à chipoter, mon timing pour mater cette série à succès était le bon. Rome est idéale pour occuper ses longues après-midi d'été caniculaire. Je vous la recommande donc très chaudement en vous suggérant de vous allonger nonchalamment sur votre canapé, d'augmenter la puissance de votre ventilo, avec un verre de vin et une coupelle d'olives à portée de main. Vous m'en direz des nouvelles...

A vrai dire, forte de mes sept années de latin, je m'attendais au pire... Mais en découvrant leur casting quasi-parfait mes craintes furent rapidement balayées; leur scénario se défend bien tout en se gardant de tomber dans les clichés que l'on associé généralement à la vie de César et de ses acolytes. Rien n'est oublié : on passe des intrigues de Cour à la vie plébéienne avec une facilité presque déconcertante grâce à un subterfuge bien connu du cinéma américain, raconter une histoire en marge de l'Histoire. Rome donne ainsi la vedette à deux centurions de César cités dans la Guerre des Gaules, Titus et Lucius. Leur rivalité, leur amitié et leurs amours nous tiennent tout autant en haleine que les faits d'arme et de corruption du Sénat romain. C'est bien simple, je les regrette déjà depuis que j'ai terminé cette série-péplum. Dès lors, un petit vent polythéiste souffle sur mes humeurs estivales. Par Hadès, qu'on m'apporte un glaive ! Caliente.

jeudi 2 juillet 2009

literatura

SEPT JOURS POUR UNE ÉTERNITÉ... [2002]

De : Marc Lévy [France]

Publié par les éditions Pocket - livre de poche n°12034

Roman de 313 pages.

Je tiens à clarifier les choses dès le début : ce livre m'a été offert ! Je ne l'ai pas acheté de mon propre chef. J'ai une sainte horreur de ces auteurs du moment, ceux du genre inévitables. Et comme il est impossible de passer à côté de son dernier roman [Le premier jour] à chaque fois que l'on entre dans une librairie, que la critique branchouille s'est évertuée à le faire tomber de son piédestal, je me suis dit : pourquoi pas ? Hélas pour moi qui n'imaginait pas alors l'ampleur des dégâts, moi qui suis du genre à aimer tous les livres qui m'ont séduits, parce que je suis fondamentalement bonne et tout ça...
Il est tellement facile de détester un roman de Marc Lévy... Jusqu'à l'auteur lui-même, issu d'un milieu aisé, qui après avoir échoué dans la création d'entreprise en Amérique et ceci à plusieurs reprises a décidé d'arrêter de courir après les prix décernés par les Chambres de Commerce pour devenir écrivain - finalement ça revient au même [Prix Goya du premier roman + prix Lucien Barrière = mazette!] et puis les nanas se déshabillent plus vite, comme amoureuses. J'irai encore plus loin : depuis Marc Lévy je comprends mieux pourquoi certains auteurs utilisent des pseudonymes pour publier.
Il n'y a strictement rien à sauver dans ce roman, si ce n'est une simple idée de départ, comme nous en avons tous quand le regret de ne pas écrire ou de ne pas être lu vient nous étreindre quelque membre, tel un rhumatisme. Une idée ma foi fort mal développée. Soutenue par une écriture pauvre, digressive mais digressive dans le sens où ça ne mène à nulle part. Et en refermant son livre on ne se sent pas plus enrichi qu'au début, au contraire, certains pans de notre imagination déjà fragile parce qu'adulte nous sont désormais interdits à tout jamais.
"Oui mais Marc Lévy ça vide la tête et j'ai pensé que ça te ferait du bien en ce moment". Non Charlotte, ça ne m'a pas fait du bien. Si je voulais me vider la tête je serai allé sur la plage me dorer la couenne, sans emporter de roman de Marc Lévy. Visiblement j'ai préféré lire ce cadeau à retardement plutôt que de sourire à la mer comme si j'avais trouvé ma place en ce bas monde. Car il y a plus de choses dans un château de sable et des coquillages érodés que dans tout un roman de Monsieur Lévy. Atchoum.

Je n'ai pas pu résister à une petite parodie "pardon mais c'est trop bon" : Marc se dirigea vers le lavabo de sa salle de bains. -"Houla-j'ai-une-sale-gueule-moi-ce-matin." Alors qu'il faisait mousser la dose de gel Mennen qu'il avait préalablement fait gicler dans sa main, une pensée lui traversa l'esprit : -"Et si j'écrivais un roman sur un envoyé de Dieu et un envoyé du Diable qui s'affronteraient pour régner sur le monde et qui finalement tomberaient amoureux, le Bien triomphant du Mal ?". Marc sourit en se tartinant de la mousse Giclette sur le visage. Cette journée s'annonçait bien mieux que prévu... -"En plus j'avais rien de prévu cette semaine".

mardi 30 juin 2009

japanimation

AKIRA
[1988]

studio : Fuga, Dragon production, etc.

de : Katsuhiro Otomo

Film de 2 heures.

Hum... oui ?
Tu croyais tout de même pas que j'allais chroniquer l'anime qui a donné naissance à la seconde génération d'animes ? Celui-là même qui a donné une date et un lieu de naissance à l'animation cyberpunk japonaise, soit 2019 à Neo-Tokyo ? Et si Akira n'évoque rien en toi, c'est qu'il est déjà trop tard et que je ne peux sûrement plus grand chose pour toi. Désolée ^^.

C'est tout, alors maintenant tu regardes Akira ou tu te casses parce que moi j'ai du pain spiritique sur la planche.


Ados, motos, révolution, résignation, corruption, complexe militaro-industriel, fanatisme religieux, amphétamines, apocalypse, avènement et bien plus encore.

samedi 6 juin 2009

literatura

LE SUMO QUI NE POUVAIT PAS GROSSIR [2009]

De : Eric-Emmanuel Schmitt [France et Belgique]

Publié par les Editions Albin Michel [Paris]

Récit d'une centaine de pages.

A Tokyo, un garçon de gouttière rencontre un maître sumo. L'homme n'a de cesse de répéter qu'il "voit un gros en lui". Soit cet homme est idiot, rétorque le jeune homme efflanqué...

Bien qu'il se soit passé plusieurs semaines depuis ma lecture de ce récit, certaines citations du livre refont surface, surtout lorsque je doute de moi, de ma capacité à affronter un problème. Malgré le fait que Le sumo qui ne pouvait pas grossir soit un récit court, à l'écriture pudique, à la Amélie Nothomb sans les mots compliqués, il reste gravé quelque part. Mêlant aussi bien la philosophie bouddhiste que la psychanalyse de comptoir, ce conte moderne a tout pour ne pas tomber dans l'oubli de nos lectures. Et puis surtout il vient chatouiller une vieille envie, bien présente au fond de chacun de nous : la rencontre avec l'Autre, celui qui sera capable de nous accepter tel que nous sommes, et, comble du bonheur, de voir plus loin que le bout de notre nez (ou de notre plastique). Celui qui nous trouvera exceptionnel et qui nous parlera de choses nous concernant que nous devinions à peine, par peur de changer. Je vois un gros en toi (ou je vois une mince en toi pour les filles), qui n'en a pas rêvé ? C'est bien souvent le début d'une passion amoureuse, envers un homme, une femme, envers un ami ou un maître d'art martial. Cette rencontre nous en avons tous rêvé et c'est souvent par la suite que les choses se corsent... parce qu'encore faut-il que nous soyons à la hauteur de la magnifique vision qu'a eu cet Autre envers notre toute petite personne. Beaucoup échouent, tout prêts à renoncer à leur rêve pour se lover une nouvelle fois dans leur cendrillonisme. Mais d'autres, prêts à suer sang et eau pour que l'impossible devienne possible, l'invisible devienne visible, que l'amour qui leur a été donné puisse être maintenant partagé, y parviennent. Au bout d'une lutte berserkienne certes, après avoir lutté contre eux-mêmes comme face à des colosses (à des sumos), ne gardant en tête qu'une seule et unique chose : quelque part sur terre, une autre personne qu'eux pense aussi qu'il peut vaincre.

... soit il est capable, comme entre ciel et terre, de voir l'invisible.

Le chemin pour monter est le même que celui pour descendre, t'entends gros ?

mardi 2 juin 2009

literatura

CE QUE LES HOMMES NE SAVENT PAS [2009]

Sous-titre : Le sexe vu par les femmes.

De : Lucia Etxebarria [Espagne]

Publié par les Editions Héloïse d'Ormesson [Paris]

Recueil de nouvelles de 239 pages.

Je comprends mieux, en relisant ma première et unique chronique sur Lucia Etxebarria, pourquoi plus personne ne vient lire mon blog. Aussi, je vais tâcher de m'améliorer, tâcher de passer de Cosmofobia -un de ses romans polyphoniques dont je raffole- à Ce que les hommes ne savent pas - dernier-né de la saga Etxebarria.

Cosmofobia est, comme je viens de le souligner, un roman à plusieurs voix. Nul doute que l'idée de publier un recueil de nouvelles écrites par ses amies littéraires ne vienne de là. Un projet somme toute naturel après avoir donné la parole à autant de personnages dans son précédent roman. 10 femmes ont répondu présent, lui accordant chacune une nouvelle où transparaît moins leur adhésion à son idée du féminisme que leur grande amitié pour l'auteure elle-même. Il ne restait plus à celle-ci qu'à faire de même : joindre sa voix aux leurs. Et ça ressemble étrangement à une invocation ou à une transe païenne. Au Witches Dancing de Burzum. Chaque nouvelle-sortilège appuyant celle des autres, dans une orgie synesthésique.

Mais ce n'est pas tout, dans sa longue introduction au livre, Lucia Etxebarria revient sur cette différence quasi-généralement acceptée entre érotisme et pornographie. Selon elle il n'en serait rien. Et tous ces problèmes de frontières reviendraient encore à notre conception machiste du désir - comme elle s'évertue à l'expliquer depuis son tout premier roman. Une conception erronée de l'amour, qui continue à peser sur nos vies sentimentales à tous et donc sur celle de l'auteure et de ses amies aussi.

Pour finir, elle conclue Ce que les hommes ne savent pas par un dernier texte qui reprend le fil d'Ariane de sa production littéraire perso. On referme alors ce livre à contre-cœur mais soulagé tant les parfums qui s'en dégagent sont lourds. A contre-cœur parce que dans un dernier souffle manqué, comme durant un coït presque insupportable qu'on ne veut pourtant jamais interrompre, quitte à y rester.
La mini-jupe ne fait pas la prostituée ou ne vous fiez pas au titre racoleur.

jeudi 30 avril 2009

hip hip hourra

NON au projet de loi Hadopi ou le plaidoyer de Monsieur Roy

Acte 1


Acte 2

Merci Patrick Roy, merci ! ( + poignées de main vigoureuses)

vendredi 17 avril 2009

music

(THE) ARCADE FIRE : FUNERAL

[Canada, 2004]

Robert Smith, Franck Black, Bernard Sumner et Thom Yorke sont morts depuis belle lurette. Ose dire le contraire pour voir. Réessaye en ayant l’air convaincu. Ha tu vois ! Tu t’es jamais demandé pourquoi t’écoutais toujours leurs mêmes albums ? Allons, allons, toi-même tu sais. T’es resté bloqué quelque part, mais où ? Réfléchis bien…
Vous êtes tous morts mes amis. Si, si, j’vous jure. Au moins une fois. Tu commences à piger le truc ? Ca te fait bizarre sans te faire mal ? Tu savais même pas que tu t’étais résigné à la longue, et t’es un peu surpris c’est normal. Nous sommes tous dans l’au-delà si tu préfères. Oui, j’en suis sûre : je vous ai bien observés cet hiver, à essayer de vous prouver que vous étiez toujours en vie. Que t’étais bien vivant, merde, que t’étais encore dans le coup. Tu faisais le beau en voyant passer la fille et elle elle te passait au travers sans même t’avoir touché. Et toi alors ? Tu saluais souvent quelqu’un que t’avais pas vu depuis un bail, et eux changeaient toujours de trottoir, comme si de rien n’était. Toi aussi, t’essayais en vain d’apercevoir ton profil sur les vitrines. À te dire qu’il faisait trop froid pour pleurer. Tu sais comment c’est : Ian s’est suicidé mais la vie continue. Tu t’en veux de pas y penser à chaque minute n'est-ce pas ? À tous ceux qui sont plus là, à tous ceux dont tu ne partageras plus le quotidien. Certains, t’en parles encore, tu les aimais bien plus que tu ne t’aimes. Et y’a des matins où tu penses à autre chose qu’à eux. Tu deviendrais fou sans ça, mais tu culpabilises quand même. Comme si la mort pouvait mettre un terme à ça… T’es dead man. Haha : tu pensais que ça serait différent ? Non non, calme-toi, c’est juste qu’on a tous pensé la même chose quand on est arrivé. Tu t’habitueras va. T’es pas meilleur, pas pire qu’un autre. Y’a aussi de la perspective ici… Je sais pas moi, t’as pas des tombes à aller visiter ? Des gens à hanter ? Moi je dis ça, je dis rien. Tu feras comme tout le monde, à essayer de pas perdre la réalité de vue. A essayer de saisir toutes les suites de ta vie. À chercher à la revoir, juste avant de faire semblant de dormir. Y’a que eux que ça rassure de penser que toi tu dors.
Je suis plus là moi non plus. Et j'aurai jamais pensé que ça serait le monde réel qui aurait l’air de flamber. Alors je ne m’en approche plus trop, j’ai passé l’âge et l’arme à gauche, j’essaye de faire une croix sur le passé. Ca me chagrine ce qui se passe du côté de chez Jim. Moi j’aimerai pas trop tu vois. Ou alors je suis définitivement jalouse je sais plus. En revanche, si on retrouve mon corps, me faudra une belle fête. Un truc qui change, qui me change de ce que j’écoute en boucle, parce que je peux plus trop m’en détacher maintenant… c’est la vie. Faudra que ce soit frappé, aussi glacé, avec un soupçon de Björk sans que ça soit du Björk. Quelque chose qui reste fidèle à ce que j’aimais. Qui rende hommage. Qui me fasse croire que tu ne vis plus sans moi et que toi tu ne m’oublieras jamais. Que je t’ai laissé inconsolable. Parce que mourir c’est super égoïste. Parce que mourir c’est surfait. À la vie, à la mort mon amour. Oui entre les deux ça serait bien. Au point G. A l'allée G. Un enterrement de tous les diables.

mardi 14 avril 2009

japanimation

AMAENAIDE YO !! KATSU !! [2006]

traduction : Ne fais pas l'enfant gâté !! Punition !!

studio : DEEN

de : Keitaro Motonaga

Série de 12 épisodes + 1 épisode bonus.

Derrière chaque grand homme se cache une poignée de femmes. De bons gros poings de nonnes pour être plus précise. Une palette de femmes à te faire rougir le gland, toutes prêtes à défendre leur vertu jusqu'au péril de leur vie. On déballe presque tout mais gare à toi si t'as le malheur de regarder, sale vermisseau de mes deux !!
Que tous ceux qui avaient été chagrinés par ma chronique de la saison une se rassurent ! J'ai a-do-ré cette seconde tentative où le ecchi grossier et le harem-anime y sont enfin pleinement assumés. L'animation elle-même s'est nettement améliorée : ça rebondit jusque dans les culs rendus toujours plus pulpeux, comme des fruits prêts à être cueillis (c'est bien simple, si j'étais un garçon j'aurais léché mon écran) On y retrouve toute la clique plus une petite nouvelle bien décidée à éveiller les pouvoirs d'Ikko, moine-héros jusque là bien malmené par ses consœurs névrosées jusqu'au bout des ongles. Ho... elle t'éveillera aussi la petite démone, tu verras, c'est magique.
Terminé les prises de tête côté scénario, moins tu chercheras à comprendre et mieux ça sera ; le mot d'ordre est lancé : assis-toi confortablement dans ton canapé et... bande !! Ou plutôt : ne bande pas spèce de déséquilibré ! Tu crois que ta bite minable saura me combler ? Bakaaa ! Derrière chaque grande femme se cache un moine masochiste.
Punition ! Imbécile ! Tiger Wave ! Jet Uppercut ! 1, 2, 3, 4 : secret. Mata Joudo ! Va mourir ! Mon sang est vert ! Danse ! Chante ! Miaou. Ho c'est un... bilboquet. C'est un peu salé. Allons-y, cha, cha, cha. Ranger Masqué 21. Ikko, ecchi, skecchi, wantacchi ! C'est un gros malentenduuu !
P.S : Ne sois pas aussi naïf !! Bien sûr que les héros de ce genre d'anime (Love Hina, Ichigo 100%, etc.) ont tous fini gays ! Ils voulaient bien faire les scénaristes... Ils pensaient qu'en regardant ce genre d'animes tu perdrais de ta frustration adolescente et que t'arrêterais de vouloir des plans à 3 et de reluquer les filles alors que t'es en couple. Mais en y regardant de plus près... Soit les japonais ont une hétérosexualité à toute épreuve soit ils filent sucer des queues une fois que t'es parti !

dimanche 22 mars 2009

kinéma

NANA 2 [2006]

Réalisé par : Kentaro Otani [Japon] d'après le manga éponyme.

Film de 2H09.

Nana, second volet : tandis que la Nana emo reprend du poil de la bête et que les Blast essayent de percer, la Nana fashion doit choisir entre un musicos égocentrique des Trapnest et un des potes - du genre trop bon trop con - du groupe à sa coloque. Lequel va l'emporter ?

Ils ont tout salopé ces cons ! Ça rempile beaucoup trop vite pour une suite daubesque. Qui se flêtrit au fur et à mesure que les minutes passent. J'étais pourtant bien partie tu vois... sans tous les préjugés attribués aux suites de films. Ils avaient réussi à conquérir ma sensibilité toute otaque dans le premier, je les aimais presque... et là : que vois-je ? On a changé la moitié des acteurs principaux et on me balade horizontalement tout le long du film. Horizontalement oui, sans ambition si tu préfères, avec un scénar surtout (con)centré entre les cuisses de Hachi. J'ai beaucoup baîllé, ça se fait pas. Pas à une fille qui regarde toujours des animes à 25 ans.
............................................ Marre de cette Nana-là !

SPOILER : Et là c'est le drame. Hachi tombe enceinte après avoir couché avec les deux garçons - pas en même temps hein, coquine mais pas trop non plus ; et une émission TV du type news people dévoile au grand jour la relation qu'entretiennent Nana et le guitariste des Trapnest. Ainsi, ce sont les circonstances - extérieures dirons nous, car non désirées - qui vont décider à leur place et qui influeront sur leur vie à tous. Hachi se marie et les Black Stones utilisent leur visibilité médiatique pour lancer leur premier album. Nana et Nana s'éloignent du carrefour où elles se sont rencontrées pour trouver leur voie, presque malgré elles, en se demandant amèrement : Jusqu'où peut-on décider de sa vie ? Une question qui reste en suspens... to be continued in the manga.

mardi 17 mars 2009

kinéma

NANA [2005]


Réalisé par : Kentaro Otani [Japon] d'après le manga du même nom.

Film d'1H53.


Une Nana peut en cacher une autre.
Exit l'heroïne fatale des Rougon-Macquart, bienvenue à une autre Nana tout aussi enfiévrée. Orpheline à 15 ans, celle-ci rencontre à la fois l'amour et la musique sous les traits d'un guitariste de génie, de 2 ans son aîné. Elle devient la chanteuse de son groupe et ils vivent à deux une adolescence de rockstar à l'abri du monde, dans le loft du jeune homme et sur les petites scènes de leur bourg natal. Mais tous deux rêvent de faire carrière, et donc de Tokyo. Le garçon est casté par un grand groupe, Nana refuse de jouer la groupie. Il part, elle se retrouve seule. The end ?


On la retrouve deux années plus tard, dans un train pour Tokyo où elle fait la connaissance d'une fille du même âge, portant le même prénom qu'elle, mais bien plus intéressée par la mode et le mariage que par la musique et la gloire. Pourtant le courant passe... Qu'adviendra-t-il de cette amitié naissante ? Plusieurs choix s'offrent à vous pour le découvrir : le manga, l'anime ou bien ce film.

Bien mené. On regrette que ça cause pas plus musique, comme dans le manga.





P.S: Ce duo de Nanas n'est pas sans rappeller celui des Kamikaze Girls, un film de Tetsuya Nakashima sorti l'année précédente au Japon. Une histoire d'amitié très drôle entre une lolita et une fille des gangs.

lundi 16 mars 2009

japanimation

AMAENAIDE YO !! [2005]

studio : DEEN

de : Keitaro Motonaga

Série de 12 épisodes + 1 épisode bonus.

Tu te souviens de la scène dans NHK ni youkoso ! où les deux geeks essayent de créer un anime ? Ils imaginent un scénario complètement dément en cumulant des trucs qui ont fait de certains animes des classiques du genre. Et à la fin ça devient tellement immonde qu'ils déchirent leur bloc-note. Ben là c'est pareil.

Sauf qu'ils ont quand même décidé de le faire, leur anime éculé.

Bourratif.