lundi 27 août 2007

japanimation


ABENOBASHI [2002]

titre original : Abenobashi Mahou Shotengai

titre alternatif :
Abenobashi Magical Shopping Street

studios : Gainax et Madhouse

de : Hiroyuki
Yamaga

série de 13 épisodes.



Après 2 x 2 = Shinobuden et Dai Mahou Touge, je vous propose ce mois-ci un autre p'tit anime ultraparodique, qui se déroule dans le quartier d'Abeno à Osaka - ville qui reçoit actuellement les Championnats du Monde d'Athlétisme 2007.

Suite à un plan de reaménagement du quartier d'Abeno (en clair : ils vont tout raser et reconstruire), Sasshi voit son été contrarié. Le père d'Arumi (sa meilleure amie depuis toujours) a décidé de rouvrir son restaurant français à Hokkaidō. Elle ne sera donc plus là à la rentrée. Pour couronner le tout, le grand-père d'Arumi manque de se tuer dans un grave accident et se décide lui aussi à abandonner le quartier. La résignation du vieillard et l'angoisse de Sasshi vont alors ouvrir les portes de la galerie marchande où ils vivent.. à d'autres réalités ! Les deux enfants vont ainsi se retrouver téléportés dans différents Abeno, tous les plus loufoques les uns que les autres (Abenobashi façon SF, polar, shōjo, fantasy, etc.) d'où ils chercheront à s'évader à tout prix, grâce à l'aide (ou en les évitant !) de deux personnages qui font figure de fil rouge de ces mondes parallèles : l'énigmatique Yutas et la très ecchi Munémuné. Mais quel est leur rapport avec Abenobashi? Vous n'en saurez pas plus XD.

Performance 1. Un anime foufoufou qui n'est pas sans nous rappeller Fuli Culi (des studios Gainax aussi) pour sa vitesse et son non-sens, animé par Madhouse (Death Note) et blindé de gags et de parodies hilarantes qu'on prend plaisir à reconnaître. (Je n'ai jamais autant ri en voyant un anime, non pas souri, RI - avec les zygomatiques qui font mal et toussa ^^.)
Performance 2. Un anime de qualité où à chaque épisode, le dessin, la palette de couleur, la musique et l'animation varient selon le monde où ils se trouvent, tout en gardant ses caractéristiques de départ. (J'ai l'impression d'avoir vu 13 japanimes en une seule fois.)
Performance 3. Un anime original qui renferme aussi sa propre histoire dévoilée au fil des épisodes, très touchante, et liée à celle (avec un grand H) du Japon urbain du milieu du XXe siècle.
De véritables prouesses donc, qui s'emboîtent parfaitement les unes aux autres.

Et comme si cela ne suffisait pas, Abenobashi va encore plus loin : en choisissant comme personnages principaux deux enfants qui s'apprêtent à passer à l'âge adulte et comme scène un quartier d'Osaka chamboulé par l'inévitable évolution des villes, c'est la notion même de rupture qui est ici dédramatisée. Rien ne sert de se réfugier dans d'autres mondes, de la nier ou de chercher à l'empêcher, puisqu'elle est inéluctable. Il faut au contraire l'affronter, abandonner son egoïsme d'enfant, puisqu'en fin de compte la rupture est elle aussi une tradition. L'important c'est d'être en bonne santé comme le répète Arumi. Ainsi va la vie.


post-blogum : L'anime dénonce aussi, à plusieurs reprises et selon le thème de l'épisode, la stupidité des Hommes : guerre, pollution, occidentalisation, criminalité, artificialité, etc.

Pfiiiou, Abenobashi ou comment s'y connaître en animes nippons en une seule série.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Il y a quand même des références un peu obscures parfois (mais pas autant qu'un Lucky Star ou que dans Gurren Laggen, plus récemment produit par Gainax)

Une valeur sûre en tous cas ce Abenobashi :)