lundi 19 octobre 2009

literatura

L'ÉVANGILE SELON
ISADORA WELLES
[2007]


Titre original : THE GOSPEL ACCORDING TO SYDNEY WELLES

De : Susi Rajah [Australie/États-Unis]

Mon édition : Calmann-Lévy, 2008.

Roman de 359 pages.

Certains d'entre vous n'ayant pas compris où je voulais en venir en écrivant qu'un roman anticlérical est toujours une bonne idée de roman à défaut d'être un bon livre, je décidai de faire d'une pierre deux coups en vous parlant ce soir de L'évangile selon Isadora Welles, un roman anticlérical appartenant également à la chick lit. Les éditions Calmann-Lévy le présentent plutôt comme une "comédie gentiment blasphématoire", ce qui se comprend : faudrait pas choquer les poulettes bienpensantes susceptibles d'acheter ce navet pour la modique somme de 19 euros T.T.C.

L'idée de départ : l'Eglise catholique de Californie recourt aux services d'une agence de pub.
L'idée de départ qui part en couille : Isadora Welles, une jeune cadre dynamique doit effectuer une étude de marché afin de vendre le Dieu catho aux habitants de Los Angeles.
L'idée de départ gâchée : la campagne de pub empiète sur la vie privée d'Isadora, la conduisant tout droit dans les affres de la réflexion théologique de comptoir et de bas étage.
Un roman tout pourri : Isadora entreprend une relation épistolaire, via mail, avec Dieu donc unilatérale (Marc Lévy y aurait répondu lui !) qui lui tiendra lieu de psychothérapie.

Calmann-Lévy a dû croire que le côté Hank Moody de Isadora Welles ferait de Susi Rajah leur nouvelle poule aux oeufs d'or. Raté. Pour tout un tas de raisons en fait : la traduction du roman, réalisée par une certaine Elsa Maggion, est à chier ; le titre français du roman est beaucoup trop racoleur et surtout totalement injustifié. Isadora Welles sera l'héroïne chick lit de trop :

- Je me plains que je suis vieille, moche, grosse et laide mais je me fais draguer tous les jours,

- Je suis malheureuse comme les pierres en amour, mais j'ai plein d'amis, un boulot stable et ma maison à moi,

- Je suis malheureuse comme les pierres en amour, mais je finis avec le plus beau et le plus parfait des mecs de Los Angeles à la fin du livre,

- Je suis une gourde qui noie son chagrin dans l'alcool, mais tout mon entourage trouve ça cool + je suis sexy quand je suis bourrée + je suis sexy même avec la gueule de bois,

- Je me marierai et j'aurai beaucoup d'enfants donc j'arrête d'envoyer des mails à Dieu. Qui est un concept invendable de toute façon - idée énoncée au début du bouquin.
Gerbant.

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