dimanche 29 mai 2011

literatura

QUAND SOUFFLE LE VENT
DU NORD
[2006]


De : Daniel Glattauer [Autriche]

Mon édition : Le Livre de Poche n°32132 [prix : 6.95€]

Roman de 348 pages.

Êtes-vous fidèles en amour ? N'étant pas mariée, il me suffit de compter les relations sexuelles que j'ai eu tandis que j'étais en couple pour répondre à cette question. Et qu'en est-il des désirs inavoués ? Des regards et des envies inopinés ? N'ayant conduits à aucune faute, doit-on les inclure dans notre compte fidélité ? Si oui, que penser alors du besoin de séduction ? Le besoin d'être regardée, complimentée et bien souvent désirée par d'autres personnes que celle qui partage déjà notre vie ? Naturel me diront certains, coupable me répondront d'autres.
Étant, à mon signe astrologique défendant, de nature fidèle, je me sens quand même coupable d'avoir toujours désiré maintenir des relations épistolaires (par mail, par messagerie instantanée, etc.) avec mes anciens partenaires. Par écrit, me disais-je, ça ne compte pas ! Heureusement pour moi, aucun de mes exs n'a souhaité garder contact, aussi épistolaire fut-il ! Heureusement, car ces échanges de mots, aussi courtois fussent-ils, auraient forcément conduit, un jour à l'autre, à un passage à l'acte. S'écrire revenant toujours à se séduire. Les allitérations faisant figure de chant de sirène. Et les rimes d’effleurements érotiques. Finalement, n'est-ce pas ainsi qu'ils m'avaient séduite ? Par écrit ?
Les héros de ce roman ne s'étant jamais posé ce genre de question, ou ne désirant pas le faire, vont filer tout droit, et tête-bêche, dans la gueule du loup : l'une, bien que mariée, va s'éprendre du destinataire de ses mails et l'autre, célibataire, utilisera tous les moyens à portée de son clavier pour la séduire. Rien de plus facile quand on est pas si heureuse en ménage que ça et professeur en science du langage...
J'irai bien refaire un tour du côté de chez Swann
Revoir mon premier amour [...]
Je ne voudrai pas refaire le chemin à l'envers
Et pourtant je paierai cher pour revivre un seul instant
Le temps du bonheur [...].

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