dimanche 6 décembre 2009

Mon avis sur la question

L'OBÉSITÉ

Ce post fait suite à l'article de Pascale Santi publié le mois dernier dans Le Monde.

Commençons par chercher quelques définitions...

Obésité : nom féminin, état d'une personne obèse (okay!).
Hypertrophie générale du tissu adipeux engendrant un excès de poids corporel, provoquée par une suralimentation énergétique ou par des dysfonctionnements hormonaux (médical).
Grosseur excessive, aspect ventru (visuel).
Le plus souvent je lis : Embonpoint excessif (quoi?).

Si on résume, un obèse c'est un gros. Aucune précision n'est apportée à cette définition. Et les deux seuls facteurs évoqués sont l'hyperphagie (gros mangeur) ou la génétique (maladie). C'est un peu ce que j'entends, lorsque je discute sur le sujet. De quand je pesais 160 kilos, en 2008 encore. Tu mangeais beaucoup non ? Non non, c'était génétique. Vaut toujours mieux passer pour un malade que pour un gros lard. Mais sachez que je considère l'obésité comme une maladie, une maladie chronique. C'est-à-dire une maladie qu'on peut contenir mais dont on ne guérit jamais complètement, comme souligné dans l'article. Une maladie qui touche de plus en plus de français, surtout les pauvres, obligés de consommer des produits à prix discount et donc plus riches en graisses et en sucres. On compte actuellement 6 millions d'obèses dans l'hexagone pour 65 millions d'habitants.

L'obésité c'est le stade qui vient après le surpoids. On est pas obèse parce qu'on a pris 5 kilos dans l'année ! Pour savoir où vous en êtes, calculez votre Indice de Masse Corporelle en cliquant ici. A 160 kilos pour 1 mètre 70, j'étais une obèse morbide. J'ai pensé que j'allais peut être en crever, comme ma tante en est morte. Pour moi, ce sont tous les régimes que j'ai réalisé à partir du moment où j'étais en surpoids, qui m'ont conduit tout droit vers l'obésité. Cercle vicieux de l'obésité : on perd, on est incapable de continuer à perdre, on reprend avec un bonus au passage.

Si vous êtes en surpoids, je vous invite à prendre RDV avec une nutritionniste, une qui bosse dans un hôpital et demandez lui des conseils utiles pour une alimentation équilibrée. Faites le deuil d'une image très contestable de la beauté et soyez heureuses de ne pas être obèses mais juste en surpoids. Si vous êtes obèses, vous venez de gagner un gros câlin (bisou). Les toubibs vont devenir votre quotidien ainsi que vos meilleurs amis. Filez voir un endocrinologue et trouvez-vous un généraliste sympa. Première étape : vérifier que vous ne souffrez pas d'une maladie qui vous fait grossir. Si vous le souhaitez, prenez RDV avec un psy afin de parler des facteurs qui vous ont fait grossir. Ce sera aussi lui qui vous aidera si vous décidez, comme moi, d'en arriver à une chirurgie de l'obésité. Trois solutions existent : l'anneau, la sleeve gastrectomie et le by pass. C'est un chirurgien en chirurgie digestive qui vous orientera. L'opération est remboursée dans certains cas, le mien par exemple (puisque j'étais en obésité morbide). Devenez patients : mes démarches ont duré plus d'un an ; et essayez de toujours passer par un hôpital public. Que vous dire de plus ? L'opération remonte à plus d'un an et demi, c'est loin maintenant. Ah oui, aujourd'hui je pèse 65 kilos. Et je me demande si je vais pas tout reprendre, un beau jour. Avec un bonus au passage.
"L'obésité dépend largement des comportements et des facteurs environnementaux." N'en déplaise à beaucoup. L'obèse ne s'en fout pas d'être gros. Si si, il a bien remarqué que quelque chose n'allait pas, pas besoin de le lui rappeler. Déjà que c'est physiquement dur d'être obèse. Et d'avoir une maladie qui n'appelle pas au secours.

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