mardi 2 juin 2009

literatura

CE QUE LES HOMMES NE SAVENT PAS [2009]

Sous-titre : Le sexe vu par les femmes.

De : Lucia Etxebarria [Espagne]

Publié par les Editions Héloïse d'Ormesson [Paris]

Recueil de nouvelles de 239 pages.

Je comprends mieux, en relisant ma première et unique chronique sur Lucia Etxebarria, pourquoi plus personne ne vient lire mon blog. Aussi, je vais tâcher de m'améliorer, tâcher de passer de Cosmofobia -un de ses romans polyphoniques dont je raffole- à Ce que les hommes ne savent pas - dernier-né de la saga Etxebarria.

Cosmofobia est, comme je viens de le souligner, un roman à plusieurs voix. Nul doute que l'idée de publier un recueil de nouvelles écrites par ses amies littéraires ne vienne de là. Un projet somme toute naturel après avoir donné la parole à autant de personnages dans son précédent roman. 10 femmes ont répondu présent, lui accordant chacune une nouvelle où transparaît moins leur adhésion à son idée du féminisme que leur grande amitié pour l'auteure elle-même. Il ne restait plus à celle-ci qu'à faire de même : joindre sa voix aux leurs. Et ça ressemble étrangement à une invocation ou à une transe païenne. Au Witches Dancing de Burzum. Chaque nouvelle-sortilège appuyant celle des autres, dans une orgie synesthésique.

Mais ce n'est pas tout, dans sa longue introduction au livre, Lucia Etxebarria revient sur cette différence quasi-généralement acceptée entre érotisme et pornographie. Selon elle il n'en serait rien. Et tous ces problèmes de frontières reviendraient encore à notre conception machiste du désir - comme elle s'évertue à l'expliquer depuis son tout premier roman. Une conception erronée de l'amour, qui continue à peser sur nos vies sentimentales à tous et donc sur celle de l'auteure et de ses amies aussi.

Pour finir, elle conclue Ce que les hommes ne savent pas par un dernier texte qui reprend le fil d'Ariane de sa production littéraire perso. On referme alors ce livre à contre-cœur mais soulagé tant les parfums qui s'en dégagent sont lourds. A contre-cœur parce que dans un dernier souffle manqué, comme durant un coït presque insupportable qu'on ne veut pourtant jamais interrompre, quitte à y rester.
La mini-jupe ne fait pas la prostituée ou ne vous fiez pas au titre racoleur.

Aucun commentaire: