lundi 11 mars 2013

kinéma

GOD BLESS AMERICA [2012]

De : Bobcat Goldthwait [États-Unis]

Durée : 1H45.

God bless America est un film qui frappe les States là où le bât blesse : en plein dans la téléréalité, à l'heure où allumer sa télé revient à ouvrir une vanne à purin dans son propre salon. Te souviens-tu du moment précis où tout a dérapé ? Quand la pub à cesser de te faire rigoler et les programmes de t'intéresser ? Réfléchis-bien, ça doit se situer peu après de l'arrivée de la téléréalité. L'air de rien, et surtout comme si l'incivilité, la vulgarité et l'égoïsme ne gâchaient pas assez notre existence au quotidien, voilà qu'un, deux, dix, cent programmes de téléréalité ont débarqué puis envahi le paysage audiovisuel façon trojan. Au début nous étions curieux, puis ensuite amusés et un peu voyeurs aussi, aujourd'hui nous sommes complètement écœurés. On le savait pourtant : il n'y aurait pas de limite à la téléréalité qu'ils nous avaient dit. Et ils avaient raison : seriez-vous vraiment étonnés si on lançait un programme du genre Battle Royale ou Cube ? Après tout, certains candidats ne sont-ils pas morts après leur passage dans l'un ou l'autre de ces programmes ? Le plus abominable c'est que ce sont surtout les enfants qui regardent. Toute une génération, élevée à l'immoralité, depuis une dizaine d'années : ça promet. Ça fait peur aussi. Assez pour vous conseiller un film où deux personnes n'ayant plus rien à perdre (un adulte divorcé, condamné et au chômage et une fillette qui ne croit pas en l'avenir) se mettent à dézinguer tout ceux que l'on exècre : de la star narcissique considérant autrui comme de la merde, en passant par des inconnus lambdas irrespectueux qui se croient tout permis jusqu'aux gosses irrécupérables pourri-gâtés jusqu'à la moelle. Bam, bam et bam : pfiou, qu'est-ce que ça fait du bien...
L'auteur de ce blog souhaite l'interdiction pure et simple de la téléréalité et l'emprisonnement rétroactif de ses stars.

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