samedi 4 septembre 2010

psycho

LES PHOBIES [2003]

Sous-titre : ou l'impossible séparation.

De : Irène Diamantis [France]

Mon édition : Champs essais n° 923, Flammarion, 2009.

Essai de 260 pages.

Être phobique. C'est avoir peur mais pas que. Un être phobique a peur sans raison apparente de quelque chose qui n'existe pas. Pfiou. Mais si mais si, tu vois très bien de quoi je veux parler. De ceux qui ont une peur bleue de la foule, du vide, de la vitesse, du noir, des rats, etc. Mais aussi : de conduire leur voiture, de leur propre enfant, de descendre un escalier dans le métro, d'un simple couteau posé sur la table de la cuisine, etc. Ce qui n'est pas banal. Car que l'on préfère la lumière à l'obscurité et les places désertes à la foule en délire, passe encore. Mais que penser de ceux qui sont effrayés par les objets les plus anodins du quotidien ? Et qui bien souvent sont terrorisées à l'idée de se trouver dans une situation qu'elles ont pourtant déjà vécu auparavant sans souci aucun ? On a beau leur expliquer qu'il n'y a aucune raison d'avoir peur, leur angoisse persiste. Irène Diamantis a enquêté sur le terrain, en consultation avec ses propres patients phobiques et te rend son verdict : t'es pas sorti de l'auberge ! Car ta phobie n'est que la partie visible de l'iceberg. Va falloir consulter, et pas qu'un peu ! Et puis compte pas sur ta phobie pour t'aider, c'est pas parce que tu te liquéfies dès que tu monte en avion, ou que tu dois traverser un pont, que l'avion ou le pont sont les coupables à disséquer. Non non, va falloir remonter beaucoup plus loin, te taper une bonne psychothérapie, pour enfin comprendre tes sueurs froides. Uniquement pour arriver à comprendre cette phobie qui te pourrit la vie et peut-être en atténuer les effets. Ben oui, si tu parviens à comprendre exactement d'où ça vient, que tu en es conscient, tu dois bien pouvoir contrôler cette peur injustifiée. Tu peux tout aussi bien ne jamais y arriver, ne jamais comprendre et vivre avec ta peur panique ad vitam aeternam.
A tous les froussards, trouillards et pétochards...

1 commentaire:

Admin a dit…

Comprendre l'origine d'un phénomène inconscient ne permet pas toujours, et même rarement, de le corriger. "On en finit pas avec une revendication pulsionnelle." Dixit Freud.
Pire, j'ai une amie pour qui la psychothérapie l'enferme dans sa névrose et l'amplifie en conscientisant de nouvelles ramifications (dont il est impossible de savoir si ce sont de vrais souvenirs ou des constructions, même avec une IRM) et en ressassant toujours les mêmes thèmes.
C'est pourquoi une approche comportementaliste s'est faite jour : on préfère traiter la partie visible directement, et cela donne des résultats plus probants et rapides que de remonter à la source.
Les TCC sont bien plus efficaces sur les phobies et l'autisme que la psychanalyse par exemple.

Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Psychoth%C3%A9rapie_cognitivo-comportementale
Le crépuscule d'une idole, Michel Onfray
http://www.dailymotion.com/video/xrfil7_autisme-temoignage-des-perrin-1-soc-ruquier-190612-onpc_news