jeudi 14 juillet 2011

politics

ET SI ON SE RETROUVAIT... [2008]

De : Martine Aubry, Stéphane Paoli et Jean Viard [France]

Mon édition : L'aube, première édition [prix : 19,20€]

Entretiens de 198 pages.

Et pourquoi pas ? Après tout, les primaires socialistes auront lieu dans trois mois et ce n'est pas en lisant les journaux ni en regardant la télé qu'on connaîtra le programme d'un candidat. Alors, avant de lire le sien, si j'en apprenais un peu plus sur Martine Aubry ?

Dans les entretiens de Et si on se retrouvait..., Martine répond à deux sociologues. Ce qui m'étonne en premier lieu c'est qu'ils n'y vont pas de main morte, leurs questions sont du genre "cash", pertinentes et directes. Est-ce que je ne me serai pas habituée aux interviews pipées de Sarkozy ? Au fil de ma lecture je découvre une femme solide, honorant les grandes victoires et les grands héros de la gauche tout en se projetant dans l'avenir, d'après une connaissance très accrue de notre société. Et quel parcours, mes aïeux : fille de Jacques Delors, énarque, ex-ministre du travail, ex-ministre de l'emploi, ancienne DGA dans le privé, deux fois maire de Lille, investigatrice et mère des 35 heures et de la CMU et enfin première secrétaire du parti socialiste. Pas de doute possible : la politique c'est son affaire et la société française, son dada.

On dit des socialistes qu'ils sont de grands rêveurs, de grands idéalistes, et en effet ça se confirme, Martine rêve tout haut. Et quand elle s'exprime tout s'imbrique, tout semble aller de soi, comme une évidence. Comme si chacun de nous avait sa place dans la société et que la société était faite pour chacun de nous. Et si Martine avait tout compris ? Et si améliorer les choses cela commençait d'abord par appliquer des petites mesures, toutes bêtes, et surtout par supprimer celles qui sont injustes ? Attention, Martine ne nous dit pas : votez pour moi et tout ira bien, non, non, elle te demande d'abord de participer, de mettre aussi la main à la pâte et le pied à l'étrier. Si nous acceptons de participer à sa politique, et seulement si, alors elle pourra mener nos projets, pas ses projets à elle mais nos projets à nous tous. Nuance. Quand Martine dit France, elle dit français. C'est eux, c'est nous, qui l'intéressons, nos vies, nos quotidiens, nos tracas et nos bonheurs. 

Je termine ces entretiens le sourire aux lèvres, avec l'impression que c'est possible, difficile oui mais pas impossible. On appelle ça "redonner confiance aux français". Mission réussie.

Et si "être français" c'était "voter socialiste" ?

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