jeudi 2 juillet 2009

literatura

SEPT JOURS POUR UNE ÉTERNITÉ... [2002]

De : Marc Lévy [France]

Publié par les éditions Pocket - livre de poche n°12034

Roman de 313 pages.

Je tiens à clarifier les choses dès le début : ce livre m'a été offert ! Je ne l'ai pas acheté de mon propre chef. J'ai une sainte horreur de ces auteurs du moment, ceux du genre inévitables. Et comme il est impossible de passer à côté de son dernier roman [Le premier jour] à chaque fois que l'on entre dans une librairie, que la critique branchouille s'est évertuée à le faire tomber de son piédestal, je me suis dit : pourquoi pas ? Hélas pour moi qui n'imaginait pas alors l'ampleur des dégâts, moi qui suis du genre à aimer tous les livres qui m'ont séduits, parce que je suis fondamentalement bonne et tout ça...
Il est tellement facile de détester un roman de Marc Lévy... Jusqu'à l'auteur lui-même, issu d'un milieu aisé, qui après avoir échoué dans la création d'entreprise en Amérique et ceci à plusieurs reprises a décidé d'arrêter de courir après les prix décernés par les Chambres de Commerce pour devenir écrivain - finalement ça revient au même [Prix Goya du premier roman + prix Lucien Barrière = mazette!] et puis les nanas se déshabillent plus vite, comme amoureuses. J'irai encore plus loin : depuis Marc Lévy je comprends mieux pourquoi certains auteurs utilisent des pseudonymes pour publier.
Il n'y a strictement rien à sauver dans ce roman, si ce n'est une simple idée de départ, comme nous en avons tous quand le regret de ne pas écrire ou de ne pas être lu vient nous étreindre quelque membre, tel un rhumatisme. Une idée ma foi fort mal développée. Soutenue par une écriture pauvre, digressive mais digressive dans le sens où ça ne mène à nulle part. Et en refermant son livre on ne se sent pas plus enrichi qu'au début, au contraire, certains pans de notre imagination déjà fragile parce qu'adulte nous sont désormais interdits à tout jamais.
"Oui mais Marc Lévy ça vide la tête et j'ai pensé que ça te ferait du bien en ce moment". Non Charlotte, ça ne m'a pas fait du bien. Si je voulais me vider la tête je serai allé sur la plage me dorer la couenne, sans emporter de roman de Marc Lévy. Visiblement j'ai préféré lire ce cadeau à retardement plutôt que de sourire à la mer comme si j'avais trouvé ma place en ce bas monde. Car il y a plus de choses dans un château de sable et des coquillages érodés que dans tout un roman de Monsieur Lévy. Atchoum.

Je n'ai pas pu résister à une petite parodie "pardon mais c'est trop bon" : Marc se dirigea vers le lavabo de sa salle de bains. -"Houla-j'ai-une-sale-gueule-moi-ce-matin." Alors qu'il faisait mousser la dose de gel Mennen qu'il avait préalablement fait gicler dans sa main, une pensée lui traversa l'esprit : -"Et si j'écrivais un roman sur un envoyé de Dieu et un envoyé du Diable qui s'affronteraient pour régner sur le monde et qui finalement tomberaient amoureux, le Bien triomphant du Mal ?". Marc sourit en se tartinant de la mousse Giclette sur le visage. Cette journée s'annonçait bien mieux que prévu... -"En plus j'avais rien de prévu cette semaine".

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